lundi 24 juin 2024

Border Line. Alejandro Rojas, Juan Sebastián Vasquez.

Ce film de 1h 17 parait bref par rapport aux formats habituels, mais l’attente dans l’aéroport de New-York est longue pour un couple venu d’Espagne, lui vénézuélien, elle catalane.
La tension monte et les questions intrusives de la police aux frontières amènent le thème des migrations au cœur des histoires intimes.
Même nés du bon côté du mur, nous sommes impliqués dans cette histoire parfaitement construite et remarquablement jouée d’un homme et d’une femme cherchant à vivre mieux. 
Les émotions suscitées par les tergiversations autour de la permission d’entrer aux Etats-Unis nous amènent au-delà des clichés qui voient l’étranger comme le danger ou comme le rédempteur et nuancent ces idées générales ne manquant pas d’enflammer les débats en ce moment et partout dans le monde.

1 commentaire:

  1. Peut-être que tu vois l'étranger comme un danger d'autant plus que tu n'as pas le sentiment d'avoir un chez toi ? Mais de plus en plus, le style de vie pour les... mobiles poussent à ne pas avoir un chez soi. A être partout chez soi... dans le monde. Se sentir chez soi partout dans le monde, ne serait-ce pas le comble de la colonisation, pardi ? Le monde est compliqué. Mais je me lasse de la manière dont on se crispe sur ce débat maintenant. Pour moi, j'ai trop vu les Français qui se sentent chez eux ? vaquer à leurs occupations en regardant le sol, et pas les autres, par discrétion ? par peur de rentrer EN CONTACT avec l'autre ? par pudeur, par "individualisme" ? pourquoi, bon sang ? que j'ai du mal à avoir de la sympathie pour... eux. Et que dire de tant d'inconséquence vis à vis de l'immigration maghrébine quand ça fait des lustres que cette population est venue en France pour faire le travail que les.. Français ? ne voulaient plus/pas faire, s'estimant bien au dessus de tout ça, et qu'ils préféraient déléguer... à des personnes que certes, ils étaient prêts à payer, mais sans la moindre pensée pour LES CONSEQUENCES A LA LONGUE. Une sombre histoire d'arroseur arrosé. Non, je n'ai pas beaucoup de pitié, de tolérance maintenant pour ce cas de figure.
    En passant, la frontière américaine à l'aéroport est une des plus glauques que j'ai jamais vues. Elle est insupportable... pour tout le monde. C'est une très mauvaise publicité pour le pays. Et ça fait des lustres. Depuis longtemps maintenant, cette frontière est l'illustration d'un état policier, arrogant de surcroît. Non seulement ça ne fait pas rêver, mais ça donne des sueurs froides.

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