lundi 30 août 2021

Bac Nord. Cédric Jimenez.

Comme j’aime la contradiction, je suis allé voir ce film parce que « Libé » dont je suis un ancien abonné avait exprimé un avis politique défavorable, alors que le journal dont j’apprécie encore souvent les critiques avait encensé « Les Misérables » qui traitait aussi des quartiers « difficiles » avec des scènes très semblables.
Des policiers contredisent la loi du « pas de vague » et ont des arrangements avec la Loi pour obtenir des renseignements.
Le propos n’est certes pas anti-flics, mais la gauche se doit-elle de leur être hostile à tous coups ? Que faire pour surmonter l’impuissance de la République et ne pas abandonner des quartiers aux dealers ?
Gilles Lellouche a les mâchoires adaptées au rôle et Kenza Fortas est toujours aussi agréablement mystérieuse, son partenaire dans un film précédent ayant été incarcéré au Baumettes  
L’intrigue fortement inspirée de faits réels a beau être bien menée, rythmée, et susciter l’adhésion populaire, j’en sors avec un sentiment d’accablement devant tant d’hypocrisies, de misères morales, de laideur sur fond de lumière, quand des mômes qui cherchent la baston trouvent des bastos : ce n’est plus du cinéma.
Ces jours à Marseille, un adolescent de 14 ans a été tué par balles et deux mineurs, 8 et 14 ans, ont été blessés.

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