lundi 29 mai 2017

Rodin. Jacques Doillon.

De magnifiques plans sculptent la lumière quand le maître avec sa blouse ample pétrit la glaise grise parmi ses blanches ébauches en plâtre. Le réalisateur n’hésite pas à suivre Auguste Rodin dans son atelier pour signifier que sa vie fut consacrée au travail, alors que tant d’autres composant des biopics s’appliquent à ne surtout pas montrer le peintre au chevalet, ni l’écrivain à sa table, pas plus que l’instit à ses corrections.
Le Rodin reste rarement de bois et pétrit volontiers les chairs féminines magnifiées par les caméras de l’auteur de l’an 01. Camille Claudel qu’il admirait, qu’il a aimée, qui l'a quitté avait eu les honneurs du cinéma. Ici un aperçu nous est donné de l’originalité du créateur de « la porte de l’enfer » autour de son audacieux « Balzac ».
Bien qu’il soit habité par son rôle, Lindon parle dans sa barbe et la limpidité du film en souffre. Par ailleurs Izia Higelin en Camille, m’a semblée tellement pleine de vie qu’il est difficile de pressentir la tragique conclusion de son existence. 
Sur ce blog, un article a été consacré à l’artiste dont il est beaucoup question en ce moment, puisque c’est le centenaire de sa disparition
« L'art, c'est la plus sublime mission de l'homme, puisque c'est l'exercice de la pensée qui cherche à comprendre le monde et à le faire comprendre. »

1 commentaire:

  1. Bon. Je crois que j'irai voir le film. J'avais des hésitations, mais il doit valoir le coup.
    Pour Camille, c'était une passionnée, et les passionnés ont de l'énergie... ils tendent aussi à flirter, sinon plus, avec la mélancolie, et nous savons où ça mène, n'est-ce pas ?...

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