De magnifiques plans sculptent la lumière quand le maître
avec sa blouse ample pétrit la glaise grise parmi ses blanches ébauches en
plâtre. Le réalisateur n’hésite pas à suivre Auguste Rodin dans son atelier
pour signifier que sa vie fut consacrée au travail, alors que tant d’autres
composant des biopics s’appliquent à ne surtout pas montrer le peintre au
chevalet, ni l’écrivain à sa table, pas plus que l’instit à ses corrections.
Le Rodin reste rarement de bois et pétrit volontiers les
chairs féminines magnifiées par les caméras de l’auteur de l’an 01. Camille
Claudel qu’il admirait, qu’il a aimée, qui l'a quitté avait eu les
honneurs du cinéma. Ici un aperçu nous est donné de l’originalité du créateur
de « la porte de l’enfer » autour de son audacieux « Balzac ».
Bien qu’il soit habité par son rôle, Lindon parle dans sa
barbe et la limpidité du film en souffre. Par ailleurs Izia Higelin en Camille,
m’a semblée tellement pleine de vie qu’il est difficile de pressentir la
tragique conclusion de son existence.
Sur ce blog, un article a été consacré à l’artiste dont il
est beaucoup question en ce moment, puisque c’est le centenaire de sa
disparition
Bon. Je crois que j'irai voir le film. J'avais des hésitations, mais il doit valoir le coup.
RépondreSupprimerPour Camille, c'était une passionnée, et les passionnés ont de l'énergie... ils tendent aussi à flirter, sinon plus, avec la mélancolie, et nous savons où ça mène, n'est-ce pas ?...