mercredi 14 décembre 2016

Equateur J 7. Lumières sur le Cotopaxi.

La nuit a été fraîche, il a fallu superposer les couches. Les poêles démarrent en douceur dans la salle à manger, mais l’eau de la douche reste irrémédiablement froide. Le soleil  chauffe à travers les vitres. Le petit déj’ est copieux : pain beurre et miel d’eucalyptus, « on croirait manger l’arbre », oeufs frits ou omelette, café, chocolat, jus de fruits ou… Smecta.
Quand on quitte l’hôtel en minibus, le soleil brille mais lorsqu’on s’avance le temps s’assombrit. Lors d’un arrêt à une station d’essence JJ et M. achètent une peinture naïve sur peau.
Nous roulons sur la Panaméricaine et bifurquons vers le parc de Cotopaxi.
A l’entrée, les gardes vérifient les autorisations et font même ouvrir les valises du chauffeur et de notre guide.
Seuls certains coins du parc sont accessibles, suite à une alerte éruption du Cotopaxi, il y a quelques mois. Nous nous engageons à petite vitesse sur une route confortable bordée de pins de Monterrey. Ceux ci ont peu a peu détruit la végétation d’origine, mais à leur tour se trouvent infestés de champignons que l’on repère à leur couleur rouge qui teinte les troncs. Nous nous arrêtons, au petit musée explicatif, tout neuf, où une maquette permet de visualiser les lieux.

Nous repartons et descendons observer une végétation rase composée de petites fleurs rouges ou bleues, de sortes de crocus, de lichens et de mousses.
Les nuages jouent à cache-cache avec l’imposant volcan Cotopaxi coiffé de neiges éternelles. Son nom provient d’une langue indienne et signifie « le cou de la lune ». Grandiose, rouge sous les neiges ou couleur pierre, il est photographié sous toutes les variantes lumineuses et nuageuses.
On aperçoit les chevaux sauvages, échappés autrefois des haciendas et vivant depuis en liberté dans cette nature protégée.
Nous tournons vers la lagune de Limpiopungo (la porte propre), ses eaux peu profondes sont très claires. Un petit circuit pédestre contourne la lagune, avec des miradors et des petits ponts, sans s’éloigner du sentier balisé afin de protéger l’écosystème.

A part un lézard, et des oiseaux, les quelques chevaux au loin, nous n’apercevons pas beaucoup d’animaux. Mais la balade est agréable et la vue superbe, sous un vent infatigable.
Le repas au restau n’est pas terrible, et à 20 € le menu cela ne nous a pas paru « abordable » comme prévu, même si la vue est magnifique et changeante par les baies vitrées derrière lesquelles des colibris tètent de l’eau sucrée, mise à leur disposition par le personnel.
Nous prenons la direction  de Chugchilan par une route splendide, qui nécessite de fréquents arrêts photographiques. Les champs, tels des patchworks, cultivés sur ces versants pentus sont  impressionnants dans leur verticalité. Les vaches évoquent nos « dahus » dauphinois et leurs passages tracent des lignes horizontales dans la pente.
Devant tant de beauté, soulignée par les lumières du jour finissant, nous suivons volontiers la réflexion de notre maître des cérémonies qui dit qu’ « on ne peut pas penser que quelqu’un ne l’ait pas voulu ».
Des gorges profondes, des ravines, des nuages coincés dans les vallées ou projetant des ombres sur les montagnes aux formes découpées originales, des contrastes avec le soleil.
On monte, on descend et peu à peu on arrive au canton de Sigchos. Là nous voyons le premier panneau indicateur pour Chugchilan, mais le chauffeur a un moment d’hésitation devant la piste qui remplace l’asphalte. Il se lance tout de même, les paysages sont toujours aussi beaux, la route en construction se fraie un passage entre les pans de la montagne, la pierre, de couleur claire, rabotée, raclée à coup de machines griffues contraste avec la végétation. A force de stopper, la nuit tombe et nous terminons la piste chaotique à la lueur des phares. Arrivée à Chugchillan vers 19h 10 : l’hôtel  Cloud Forest est un immense chalet avec galeries extérieures et des escaliers pentus proches des échelles de meunier qu’il nous faut gravir avec les bagages. Les chambres sont confortables et agréablement chauffées. Repas avec surtout du riz près des cuisines étant donné que la salle du haut est remplie de voyageurs. Nuit douillette.

1 commentaire:

  1. Merci encore pour ces très belles images qui me font aimer ce pays un peu plus à chaque fois que tu les partages.

    RépondreSupprimer