dimanche 15 septembre 2013

Saez. Miami.



J’ai étonné favorablement une de mes nièces quand je lui ai dit que je m’étais procuré le dernier CD de Saez ; voilà que je me mettrais enfin  aux chanteurs modernes, quand elle m’a cru arrêté à Mouloudji alors que je suis passé à Bashung depuis belle lurette et que j’apprécie Thiéfaine Hubert-Félix plus très jeune il est vrai.
Mais ce qui m’a amusé c’est que le rocker de Saint Jean de Maurienne à la voix nasillarde m’a paru très années 60 sous sa pochette qui présente une bible tenue par des mains baguées aux rouges ongles ne dissimulant pas très efficacement de jolies fesses féminines.
Une provocation gentillette qui a choqué la RATP une seconde fois ; on pourrait se demander si ce n’est pas une stratégie marketing. 
Je me suis senti loin de ses révoltes  qui m’ont semblé tellement vintage que je ne savais qui était le plus vieilli.
Et quand il se lamente:
« Dans le ventre des filles, c’est pas le temps qui passe
c’est la vie qui nous dépasse » ça ressemble à du  Zoo-Ferré
et  pour « un dernier tango » : passe moi le beurre !
L’iconographie rameute une « Cadillac noire » avec  vitesses manuelles, 
et « les drogues pour pas devenir fou » devraient être remboursées par la sécu.
Quand arrive cinq heures à Rochechouart, Dutronc est parti se recoucher.
 « les rues ça pue ça sent les fleurs
Du mal que t’as fait à mon cœur »
On peut mettre ses musiques à fond, elles envoient du lourd et du varié, les mots s’effacent sous les battements, il parait d’ailleurs que ses concerts arrachent.
« Que chante au cœur des tristes la joie de vivre enfin
Sous les feux d’artifices aux surfaces trop belles »

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