samedi 30 janvier 2010

Maison des jeunes et de la culture

A Grenoble la municipalité - de gauche - ferme des postes dans les MJ ; dans ma ville l’opposition - de gauche - s’oppose aux restructurations à la MJ.
En attendant le début d’un spectacle à la MC2, au kiosque de ma librairie préférée, « Le Square » je suis tombé sur la revue « Le mouvement » qui consacrait un article aux MJC : « qui se souvient des MJC ? »
Je m’y suis plongé, tout en sachant que j’arpente plus volontiers le hall Grenoblois dans la file en marche vers Galotta que je passe du temps en attendant mon petit fils à l’atelier cirque de la maison de mon quartier.
Je ne vais pas arranger mon cas en allant sur le site de « 60 ans des MJC », pour me vautrer avec délices dans une nostalgie qui me deviendrait coutumière. Ecoutez comme c’est joli : « Nous voudrions qu’après quelques années une maison d’école au moins dans chaque ville ou village soit devenue une maison de la culture, une maison de la jeune France, un foyer de la nation, de quelque nom qu’on désire la nommer, où les hommes ne cesseront plus d’aller, sûrs d’y trouver un cinéma, des spectacles, une bibliothèque, des journaux, des revues, des livres, de la joie et de la lumière » Direction des mouvements de jeunesse et d’éducation populaire – 1944.
Le dilemme entre le sociocul et les professionnels de la Culture n’est pas nouveau.
On a accusé l’école de tous les maux et dans le même mouvement on la somme de guérir toutes les plaies. De la même façon, dans l’arsenal des solutions à apporter au malaise des djeuns’, les MJC ossuaires de quelques ringardises sont appelées à apporter du sens aux bouchés du MP3, et de la tranquillité aux riverains des parkings haschischins.
La crise, qui ampute en premier les budgets culturels dans l’indifférence, n’est pas que financière, elle affecte aussi nos valeurs, nos priorités. Les poètes ne sont plus convoqués qu’aux enterrements. Que pèse Anatole France (la MJ) face à Caterpillar ? Némo face aux nanos ?
J’ai apprécié que dans cette revue, « Mouvement », consacrée aux artistes et qui s’affiche indisciplinée, soit rappelée « l’importance de la transmission et du partage, la dénonciation de l’orientation actuelle à former des consommateurs de culture plutôt que des individus critiques et créatifs »
Mais n’est-il pas trop tard ? Les individualismes triomphent et s’échauffent, et le « vivre ensemble » devient une incantation pour ficeler une liasse de billets pour blog.
Croulant sous les réunions, les bavardages, les paperasses les praticiens de l’éducation et de la culture sont harassés et les vieux canassons fourbus.
« Etincelle », petit con, c’est une métaphore pas une invitation pour mettre le feu au gymnase !

1 commentaire:

  1. c'est ça soyons créatifs
    au plus proche de cheu nous !
    M.T.J.

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