lundi 11 janvier 2010
Bright star.
No sex, pour évoquer une histoire d’amour, c’est remarquable. Comme de voir de la poésie comme objet familier dans un certain milieu au début du XIX° siècle peut nous sembler extravagant. Cette fois pour raconter la fin de vie du poète John Keats, Jane Campion joue d’un clavier trop tempéré : pas de chaleur. La jeune fille, objet de la passion, au caractère affirmé au début perd très vite sa personnalité; heureusement elle se place souvent à la fenêtre et les images sont magnifiques, et les lumières et les costumes, sauf que l’histoire est linéaire. L’unanimité des critiques du « Masque et la plume » qui s’extasient sur les champs de bleuets - d’abord ce ne sont pas des bleuets - m’a semblée sur jouée. Par contre, la scène rappelée par une critique où la petite sœur écarte une feuille morte pour préserver l’été est effectivement très belle. Les vers échangés entre les amoureux m’ont paru assez artificiels et ronflants, mais je manque de référence sur le poète romantique anglais mort à 25 ans, qui a fait écrire sur sa tombe : « Ici repose celui dont le nom était écrit sur l'eau.» Je vais rechercher quelques uns de ses poèmes pour comprendre sa notoriété.
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Un des plus grands poètes romantiques anglais, mort dans des conditions matérielles sordides, avant l'âge de 38 ans, certainement.
RépondreSupprimerL'occasion de constater que les belles âmes souvent ne vivent pas vieux, et que... la poésie ne nourrit pas son homme (ou femme...). (Baudelaire en savait quelque chose, aussi...)
Je ne sais pas si la poésie de John Keats est traduisible en français, cette langue que Goldschmitt identifie comme étant épurée jusqu'à l'abstraction, détachée de ses amarres terrestres ? matérielles afin de survoler très haut dans l'azur éthéré.
Personnellement, comme Icare, volant trop près du soleil, je languis d'être si loin de ma terre natale.
Si tu lis Keats, essaie de dire les poèmes à haute voix.
Bon courage.
J'ai aimé le film. Pour le portrait de Keats, mais aussi pour le subtil examen du rapport entre les sexes et la... "fonction" de la femme comme inspiratrice.
Ça ne me dérange pas du tout.