Quand pour défendre les acquis de la gauche au pouvoir, nous en revenons à chaque fois sur l’abolition de la peine de mort, nous pouvons admettre que cette mesure ne s’appliquait qu’à des situations exceptionnelles. A réviser les phrases de Victor Hugo à ce sujet c’est bien une haute idée de l’Homme qui aboutissait, en plus du courage d'aller à l’encontre de la vox populi. La force des mots de celui qui apparut comme emphatique et « too much » à nos générations cyniques, redonne de la profondeur, du souffle aux combats d’aujourd’hui.
Ce qu’il dit de l’Europe, de la lutte contre la misère est tellement fort, que la légende d’autres siècles éclabousse ce nouveau.
A Avignon, deux spectacles, parmi d'autres, illustrent l’actualité du pair de France.
« Mon alter Hugo » de Gérard Berliner qui s’est approprié l’homme illustre et nous le livre en textes et chansons avec la pointe d’humour nécessaire à l’admiration. Comédie musicale pour un homme.
Dans «Aimer c’est plus que vivre » d’Anthéa Sogno , l'auteure-actrice, met dans la lumière Juliette Drouet, la maîtresse de celui qui rassembla 2 000 000 de personnes à son enterrement, sans le buzz internet. La sincérité des acteurs nous enchante, nous transporte d’émotion. Nous pardonnons à ce cavaleur, il nous a tellement donné. Les amants se sont échangés 40 000 lettres. L’intensité de leurs sentiments ragaillardit le romantisme avec des mots qui osent la grandeur et nous élèvent au dessus des petits calculs. Après la mort de Juliette, Victor n’a plus écrit.
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