lundi 10 novembre 2014

Magic in the moonlight. Woody Allen

Un prestidigitateur rationaliste doit démasquer une charmante médium.
Cette comédie élégante fait du bien, hors de notre temps brutal et des misères du monde.
Dans les années 20, les voitures sur la Côte d’azur ne sont pas prises dans les embouteillages.
La raison  joue contre l’illusion en une promenade plaisante et drôle.
Le scénario est semblable à un tour de magie, les dialogues pétillants et enivrants comme le whisky consommé à foison pour arriver à la conclusion qu’on devine : 
«  c’est l’amour qui est magique ».
La critique de la Voix du Nord est bien dite :
« Un aimable et ravissant divertissement aussi volubile que volatile. »
Woody aime les femmes et sa dernière trouvaille Emma Stone  réchauffe nos vieux os sous le soleil de La Riviera dont il est agréable de repérer des lieux partagés par une amie qui gite parfois en ces contrées. Le cinéma est le lieu de l’illusion, notre plaisir en est augmenté.

3 commentaires:

  1. Hmmm...
    Tu sais, Guy, depuis le temps je suis assez malheureuse en France. Des fois, il me semble qu'avec chaque année qui passe, je le deviens de plus en plus.
    "Magic in the Moonlight" est bien plus qu'un aimable divertissement.
    Sur un de tes blogs en lien, j'ai une petite discussion en cours sur la... guerre entre la philosophie et la littérature : la guerre pour nos esprits et nos coeurs.
    "Magic in the Moonlight" peut être le lieu d'une sérieuse et solide réflexion sur le statut de l'imaginaire/la fiction, et le résultat désastreux de... croire qu'on peut échapper au croire au profit d'une... "réalité" rationalisée à outrance à laquelle nous aurions un accès direct, sans médiation. Si on a envie, si on se donne la peine de le voir, par exemple. (Mais Sigmund dirait, et je suis d'accord, que, qu'on veuille ou non, à notre insu, on est travaillé par l'imaginaire, qu'on n'évacuera jamais au profit d'une réalité réifiée érigée en absolu...)
    Et Woody, à sa manière, est aussi doué que mon cher William pour l'art, le grand.
    Alors, s'il est agréable de passer un moment agréable, je crois qu'il ne faut pas... se voiler les yeux en s'imaginant que "what you see is what you get", comme pourrait le dire quelqu'un qui croit dur comme fer qu'un chat est un chat est un chat.
    Et comme c'est du très grand art (et pas la philo...), nous pouvons penser avec légèreté, presque sans effort.
    Peut-être sans effort, mais en y prêtant ATTENTION.
    Et ça... nous avons de plus en plus de mal à le faire, je trouve.
    Perso, je préfère les cours de philo de Woody... à des cours magistraux de philo en salle. (Et ça ne m'empêche pas d'y prendre mon pied en même temps.)
    Et toi ?

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    1. Oui c’est un film riche et cette putain de réalité on n’y pèse pas plus qu’une plume, d’ailleurs parfois c’est peut être mieux. Mais ce « clair de lune » aussi habile soit-il, est hors sol, en costume, hors de nos temps furieux où l’imaginaire de tant d’allumés sanguinaires se situe au bord de fleuve de miel à atteindre en faisant tant souffrir pour de vrai un nombre de malheureux insupportable, et tant de malheureuses !

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    2. Tu ne te serais pas fait piégé par le gros mot "R" ?
      Ça fait plus de 400 ans qu'on se raconte les mêmes choses sur le gros "R" mot, tu sais...
      De quoi faire réfléchir, je trouve...
      Tu ne te demandes jamais si on saurait le reconnaître, en vivant un... conte de fée ?
      Moi, si.

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