lundi 24 novembre 2014

L’Oranais. Lyes Salem.

Ce film ambitieux échappe au manichéisme, bien qu’il soit question de la lutte exaltante pour l’indépendance de l’Algérie et des années dégrisées qui s’en suivirent. Il y a certes des lourdeurs, des raccourcis, mais certaines scènes sont très réussies, le scénario bien mené est servi par de bons acteurs.
Le débat lors d’un pique-nique sur l’identité algérienne, arabe, musulmane, africaine,  méditerranéen ou kabyle est excellent, entre rires et sérieux, conclu par celui qui n’a pas participé à la discussion : « voilà un méchoui  bien de chez nous ! »
Le réalisateur à moitié français et algérien aborde avec courage les désillusions post coloniales côté « Ya Mustapha », et fournit à la France, « Chéri je t’aime, chéri je t’adore », un document intéressant pour cette période de guerre, guère traitée.
Les mensonges privés croisent ceux de la société.
Question désillusions, pour ma génération qui ne connut ni les armes ni la torture, mais qui se tourna quelques films, nous pouvons comprendre, étant montés dans les mêmes bateaux, trinquant au soleil, jeunes et beaux.
Si les regards intenses se remarquent dans ce film : « quand on se regardera dans les yeux, on n’aura qu’à faire silence », pas une conversation sans un verre à la main : whisky, champ’, bière, cognac. Mais ce genre est bien ma tasse de thé et rappelle le cinéma italien comme le dit Télérama, voire russe quant à la boisson.

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