jeudi 20 novembre 2014

Claude Viallat et confrères à Montpellier.

Comme moyen mnémotechnique pour préciser qui j’allais voir au bout de 3h de route, je me rechantais le chant du départ :
« De Bara, de Viala le sort nous fait envie ;
Ils sont morts, mais ils ont vaincu.
Le lâche accablé d'ans n'a point connu la vie »
Nous sommes si loin de ces enfants de la révolution française qui moururent à 13 ans, sous les coups vendéens : « Je meurs, mais c'est pour la Liberté ! ».
Le Viallat d’aujourd’hui avec deux « l », était exposé au musée Fabre de Montpellier.
Un des pères du groupe « Support et surfaces » répète ses formes dans un bel espace Du musée Fabre magnifiant ses recherches qui ont la taille d’un petit chapiteau de cirque ou d’une housse de bateau, de parasols, de stores de magasins, de filets, de sacs, de bâches, de tissus  à paillettes… 
Sa palette sombre des débuts  va s’éclairer en s’appliquant sur d’autres toiles, dont certaines rendront hommage à Matisse. Son signe particulier a l’aspect d’un haricot, d’un osselet, réitéré comme avec un tampon. Au départ il s’agit d’une éponge de hasard trempée d’abord dans la peinture noire puis dans la javel, dont l’empreinte en positif et en négatif dans des combinaisons de couleurs, avec l’accumulation, va s’imprimer sur notre rétine.
Cette recherche  contemporaine  pour aller vers d’autres espaces, voisine avec une célébration de la tauromachie, certes sur des couvercles de bidons, des planchettes, des cartons, mais très figurative, populaire, vibrante.
Ce travail  s’il met en évidence les couleurs nous fait apprécier les matériaux, et plus tard au cours de notre promenade dans la vieille ville, c’est le lieu même de l’exposition qui pouvait être vu d’une façon nouvelle.
Dans l’église Sainte Anne désaffectée, les très grands dessins à l’encre noire d’Abdelkader Benchamma regroupés sous l’intitulé «  le soleil comme une plaque d’argent mat » mettent en valeur les piliers polychromes du XIX°, les vitraux.
 A la Panacée, lieu sympathique d’exposition d’art contemporain, les propositions sont  parfois surprenantes - on vient pour ça - poétiques, énigmatiques. Nous avons vu : « une lettre arrive toujours à destinations », troisième volet de la saison « vous avez un message » après « conversations électriques » et « dernières nouvelles de l’éther » :
« Transformons nous le message à mesure que nous le découvrons ? »
-  Bein oui.

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