lundi 1 juin 2009

Looking for Eric

Tout pour me plaire : foot et cinéma social. C’est le film qui m’a le plus ému à la suite de la série de vingt quatre vus à Cannes. Histoire d’amour et d’amitié, avec de l’humour, de l’autodérision pour Cantona, et même un morceau de thriller, un nuage de fantastique et ce regard empreint de nostalgie de Loach sur la classe populaire, la solidarité. Toujours des gueules d’acteurs crédibles, les mystères du football mis à la portée de tous les manchots et une profondeur, une noirceur que je n’avais pas soupçonnées en écoutant les cris des « mouettes » fascinées par le tapis rouge cannois. Le temps a passé, Manchester a été racheté par les américains, et les enfants abandonnés dans la vie ne recousent pas forcément tout ce qui est déchiré comme dans cette fin trop mièvre, à mon goût. Elle fait, disons, partie d’un rêve qu’on voudrait prolonger. Comme on se repasserait le plus beau geste dont Eric C. se rappelle : non pas un but mais une passe, comme une caresse. Un sport collectif.

1 commentaire:

  1. trè chaleureux et perspicace ton point de vue
    pourquoi les "belles fins" seraient-elles mièvres ?
    Et l'espoir alors ?
    Et le pouvoir inégalé des paroles justes entre les humains

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