dimanche 4 mars 2018

Traviata - Vous méritez un avenir meilleur. Benjamin Lazar.

« D’après l’opéra de Verdi », il convient de se méfier des « d’après », cependant les concepteurs de ce spectacle de 2 h, ne se sont pas fracassés face à un monument patrimonial, grâce à une chanteuse comédienne Judith Chemla excellente.
Elle joue Marie Duplessis qui s’appelait Alphonsine, devenue Marguerite Gautier dite « La dame aux camélias » comme l’avait fait connaître son amant Alexandre Dumas, et enfin Violetta avec Verdi à la baguette.
Du vrai, du romantique, un peu d’opéra dont les musiciens hors de la fosse, chantent, jouent la comédie et la tragédie.
L’héroïne, femme entretenue, croise les « haschichins », elle est vêtue de moire de couleur verte qui porte malheur dans les théâtres : le destin de celle qui a voulu échapper aux conventions sociales par amour sera tragique.
Pour adapter à  notre époque les paroles forcément démesurées quand s’affrontent l’amour à la mort, la joie de vivre à la fatalité phtisique augmentées par le genre lyrique, fallait-il quelques pastilles ironiques genre Tex Avery : « You know what ? »
Et c’est là justement que le bas résille blesse. Les morceaux de bravoure semblent entre parenthèses : « Libiamo ! » appelle le Champomy et le chœur des bohémiennes est escamoté. Est-ce que le courage aurait consisté en une présentation de l’œuvre de Verdi dans son intégrité ? Tout le monde ne connaît pas forcément tous les répertoires. Il est difficile de transmettre : un clin d’œil ne suffit pas entre gens de bonne compagnie pour éviter de ne pas se laisser aller à l’ivresse, à l’allégresse.
Les procédés de mise en scène sont ceux de l’année : portiques et autres trucs à roulettes, grand rideau de tulle pour accrocher les lumières des torches électriques portées par les acteurs. La production actuelle devient bien misérable, qui réduit les orchestres et aussi les frais d’éclairage. La troupe s’empêtre dans les bouillonnés et le début piétine, heureusement que les chanteurs entrent en action, et c’est bon de fréquenter les sentiments les plus élevés avec des musiques variées qui conviennent mieux à ce format avec la douceur de cordes pincées que dans l’amplitude inaccessible d’une époque défunte qui avait du panache dans le désespoir.  
« La vie n’est qu’une fièvre violente, rapide, pénible, qui conduit au tombeau »

samedi 3 mars 2018

On a sauvé le monde. Dominique Fernandez.

Avec un titre pareil portant la nostalgie d’une ambition politique, sous une couverture où Saint Paul est ravi grâce au clair pinceau de Nicolas Poussin, ce livre ne pouvait que favoriser ma conversion récente aux œuvres épaisses : 654 pages.
D’autant plus que l’auteur est un familier
Agréables leçons d’histoire de l’art :
« Le peintre italien peint l’instant, le peintre français l’intemporel.
Le peintre italien peint le mouvement, le peintre français l’immuabilité.
Le peintre italien dramatise, le peintre français philosophe.
Le premier met en scène un roman, le second tire une leçon. »
Toujours sur le ton de la conversation, de préférence amoureuse, en des temps éminemment politiques, l’histoire passant des galeries de peinture à Rome aux les allées obscures du pouvoir à Moscou, il ne s’agit pas dans ces années trente entre Mussolini et Staline de confondre les foules russes et les italiennes:
« Une foule soviétique est virile, consciente de ce qu’elle fait, elle n’obtempère pas, elle n’adhère qu’en connaissance de cause au programme qu’on lui propose. Cette foule-ci est une foule femelle, une foule veule, une foule servile, une foule amoureuse, qui se donne comme une chienne. »
Toujours magnifiquement écrit :
« La femme avait la trentaine et montrait cette beauté majestueuse que les Romaines exposent à cet âge où leur cœur averti de son déclin s’inquiète de le perdre. »
L’ironie et détachement subtilement dosés permettent toutes les exaltations.
Les tribulations d’un jeune garçon qui aime les garçons sont riches et passionnantes, les interrogations sur l’engagement, la place de l’art dans la politique, cruciales même si le versant espionnage qui justifie le titre n’est pas vraiment mon genre préféré.
Il  est passionnant de découvrir sous le vernis classique d’un artiste comme Poussin, une dimension politique des plus progressistes.
Il s’agit ci-dessous de Saint François d’Assise pour illustrer les problématiques toujours en cours autour des corps:
« Logique avec lui-même, François aurait dû libérer le sexe également, célébrer aussi la joie du sexe. Il aimait la musique, la poésie, les paysages d’Ombrie, la marche sous le soleil, les haltes sous les oliviers, les gâteaux, mais, cramponné au préjugé biblique, il maintint l’interdit sur le corps. En condamnant le désir, il avalisa le discours catholique sur la répression sexuelle et engagea l’Europe pour des siècles de misère puritaine. »

vendredi 2 mars 2018

Bases.

Le  récent remue ménage politique était en route depuis un moment. Mais ancré dans le vieux monde, vieux moi-même, j’ai beau me réjouir des ébranlements présents, il faut avoir le cœur bien accroché lorsque c’est la droite qui en vient à défendre les petits. La gauche les avait déjà tant méprisés.
Après que le mot « changement » s’en fut allé, usé, c’est le mot «  Révolution » titre du livre d’E. Macron qui est à prendre au sérieux. Ce ne sont pas seulement les partis qui implosent, mais de bac en trains, de codes en droits, tout bouge, tant tremblent, tant espèrent. « Le plan loup fait hurler pro et anti » : la vérité ne doit être pas loin. Le chômage régresse et Hollande n’y est pas étranger…
J’éviterai les paroles définitives à propos de domaines que je méconnais comme la santé, la justice et serai prudent dans un domaine qui m’est familier mais qui a tant évolué : l’école.
La situation que je regrette concernant les rythmes scolaires est significative d’un rapport de force qui s’est inversé quand la voix des parents qui avait été trop longtemps ignorée est devenue prépondérante. Les quatre jours font passer les loisirs avant les apprentissages. Les profs ont privilégié leur condition de parents avant leur mission de profs. Les instits parisiens qui n’habitent plus dans les écoles ont gagné une matinée de garde d’enfants, du temps de transport vers la banlieue et les journalistes divorcés se sont facilité la garde alternée : l’opinion était faite.
L’affaire a été réglée dans un domaine où on s’est gardé de différencier les besoins d’un enfant de 3 ans et ceux d’un enfant de 11 ans. Le samedi en maternelle n’avait plus guère de sens mais aux yeux de quelques ringards dont je suis, la matinée du samedi avait du prix en primaire, celui du temps apaisé, de la disponibilité.
Alain Bentolila soulignant à partir d’un rapport récent, le drame absolu quand trop d’enfants ne comprennent pas ce qu’ils lisent, ramasse quelques mots chargés :
«  C’est justement parce qu’elle est incertaine que la compréhension exige autant d’obéissance qu’elle propose de liberté interprétative ; on en accepte les devoirs, on y exerce des droits »
Et je ne résiste pas à citer plus amplement son article de l’Express:
« Parce que l’école laïque substitue à la révélation messianique la quête libre et rigoureuse du vrai, elle doit placer au cœur de son combat le respect d’un équilibre entre droits et devoirs intellectuels : droit d’exprimer sa pensée, mais obligation de la soumettre à une critique sans complaisance ; faire valoir ses convictions, mais interdire de manipuler le plus vulnérable ; affirmer ce que l’on croit, mais en rechercher la pertinence ; questionner ce que l’on apprend, mais reconnaître la légitimité du maître ; enfin et surtout, interpréter et critiquer les textes, mais respecter la volonté et les espoirs de l’auteur en son lecteur »
Ce ne serait donc plus si évident qu’il faille rappeler ces conditions d’une démarche qui associerait respect et liberté !  
Une cure de luminothérapie ne suffirait sans doute pas à m’éloigner d’une déploration de plus, quand de doctes penseurs refusent d’admettre l’apport des neurosciences. Il ne s’agit pourtant pas d’abolir la part qui revient à la sociologie afin de développer des pédagogies plus efficaces. Le corporatisme que j’ai longtemps combattu a encore de la vigueur. J’ai de romantiques attaches avec les vieilleries, mais  ce vieux monde binaire, exclusif, se refusant à toute évolution, m’insupporte. Exemple de bébé pas jeté avec l’eau du bain : j’avais conservé des maths modernes qui furent promptement abandonnées après avoir connu quelque ferveur, une pincée de séances abordant des bases différentes de la décimale qui permettaient de mieux la comprendre, la décimale. Le « en même temps » ne date pas de ce jour, celui là remonte aux années 70. Sylvie était la plus belle pour aller danser. Aujourd’hui Mnouchkine parle comme hier :
«  J’aimerais que nous arrivions à avoir des assemblées où la confiance serait telle qu’on pourrait converser. Où l’on s’écouterait vraiment, où on ne se jugerait pas avant même le complément d’objet direct, où on ne serait pas en train de préparer la réponse pendant que l’autre parle, où l’on admettrait qu’il faut parfois un silence… »
…………..
Le dessin en tête d’article vient du « Point » et celui du bas du « Canard ».

jeudi 1 mars 2018

Charles Le Brun. Fabrice Conan.

Après Simon Vouet inspiré par l’Italie
et Philippe de Champaigne par les peintres du Nord,
le conférencier devant les amis du musée de Grenoble présentait la figure tutélaire des peintres du grand siècle qui ambitionnait d’assurer la synthèse dans le domaine de la peinture et aussi de la décoration.
Le portrait de Lebrun en majesté par Nicolas de Largillierre le présente parmi des sculptures antiques, objets alors de crêpage de perruques : auraient-elles été dépassées par les modernes d’après Perrault ou étaient-elles indépassables comme le pensait Boileau ?
Une première version présentait le professeur, peintre du roi, en possession d’une Boîte à portrait, joyau offert par Louis XIV composé de 92 diamants.
Né en 1619 d’une mère issue d’une famille d’écrivains et d’un père sculpteur dont il a effectué le Portrait, sa vocation précoce ne fut nullement contrariée.
Sûr de son talent, il s’ennuie à broyer des couleurs chez ses maîtres successifs et réalise bien vite des modèles pour des estampes illustrant des thèses : Jésus amabilis.
Les différents âges de L’enfance sont charmants, lumineux.
En 1640, déjà reconnu, il reçoit commande de grands décors représentant des cycles allégoriques comme ce vigoureux Hercule terrassant Diomède pour le palais-cardinal de Armand Jean du Plessis dit Richelieu.
Son Horatius défendant le pont Sublicius, exemple de sacrifice pour le bien commun, passe pour un Poussin avec lequel il a fait le voyage en Italie.
A la fin de son séjour romain, il peint La mort de Caton qui ne voulait pas survivre à la profanation de la République par César. Désormais les commandes affluent.
Il livre La crucifixion de saint André où les anges arrivent au milieu d’un chaos lumineux contrastant avec l’immobilité du gouverneur qui l’a condamné. Ce retable avait été commandé par la corporation des orfèvres pour la cathédrale Notre-Dame de Paris à l’occasion du « grand may », en offrande à la vierge Marie.
Le sommeil de l’enfant Jésus,au cadrage serré, ouvert sur le lointain, est éloquent dans l’expression des passions, le chat ajoute à l’intimité de la scène où l’enfant est en confiance, Jean Baptiste a un mouvement de tendresse : chut !
Le chancelier Séguier fut son protecteur, rival de Fouquet, il a dit au moment de l’arrestation du surintendant : « Fouquet voulait les sceaux, il les a. » Dans les tons mordorés, le faste et la solennité sont intemporels.
L’architecte Le Vau lui confia la décoration de la galerie d’Hercule de l’hôtel Lambert appartenant désormais au Qatar et ravagé en partie par un incendie en 2013.
A Vaux-le-Vicomte, s’il n’eut pas le temps de réaliser le « Palais du Soleil » pour Fouquet, Le triomphe de la fidélité, dans le salon des muses annonce les splendeurs du palais du « Roi Soleil » à Versailles. Il travailla pour Colbert à Sceaux à la décoration du Pavillon de l'Aurore, devint directeur des Gobelins et chancelier de l’Académie.
La tente de Darius est un manifeste pictural. Les femmes implorantes ou admiratives pourront témoigner de la magnanimité d’Alexandre auprès duquel la famille de Darius implore le pardon. Leurs expressions marquées s’inscrivent dans une recherche qui sous le nom de « physiognomonie » se voulut un système.  
Le ravissement où de la bouche entrouverte s’échappent quelques « vapeurs de l’âme » est plus subtil que les planches qui rapprochent figures humaines et animales.
Pour la Galerie des glaces démultipliant les images sur 73 m de longueur, il n’est plus question de filtre mythologique ni de métaphore avec Apollon ou Hercule : Louis XIV est le héros. 
 Le roi donne ses ordres pour attaquer en même temps quatre places fortes de Hollande.
Le Repas chez Simon le Pharisien avec Marie-Madeleine aux pieds du Christ  désormais à Venise a été échangé contre un Véronèse 
alors que Marie-Madeleine à la grotte de la Sainte-Baume est à Grenoble.
Ce tableau était le pendant de Marie Madeleine renonçant aux vanités du monde dans l’exposition de 2016 au Louvre Lens comme dans leur première accroche dans le Carmel de l'Incarnation du faubourg Saint-Jacques.
Après avoir consacré trente ans de sa vie à Versailles, il mourut en 1690.
Il est inhumé en l’église Saint Nicolas du Chardonnet où figure son puissant
Martyre de saint Jean l'Évangéliste à la porte Latine.

mercredi 28 février 2018

Arc-et-Senans.

Les bâtiments dont l’édification, sous Louis XV, a duré dix ans, sont situés dans le département du Doubs. L’eau salée destinée à l’évaporation  provenait de puits situés à une vingtaine de kilomètres, elle était acheminée par des tuyaux d’abord en bois puis en fonte.
Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’ancienne saline royale est située en plaine, au sein d’une forêt importante – l’évaporation de l’eau pour obtenir « l’or blanc »  nécessitait beaucoup de bois - à proximité de la Suisse et de la ligne de partage des eaux entre Méditerranée et Mer du Nord.
Le projet de l’architecte Ledoux, jugé trop grandiose avec ses colonnes réservées jusque là aux édifices religieux et autre lieux de pouvoir, a du être modifié. L’intégration trop grande de l’ensemble des constructions a été revue, leur séparation devant empêcher la propagation des incendies, alors fréquents.
Pendant 48 h, la saumure était chauffée dans des poêles installées dans de gigantesques halls nommés « bernes ». La production cessa en 1895.
La présence prévue de logements destinés aux ouvriers, « les berniers », sur les lieux de production s’inscrivait dans une démarche progressiste, utopique dit-on. Si les commis, comme les tonneliers, ne travaillaient certes pas dans du préfabriqué, la maison du directeur porte toute la solennité du pouvoir.
Le sel n’est pas qu’un assaisonnement, il permettait à l’époque la conservation des aliments et  constituait une ressource pour les finances de l’état (la gabelle).
Un musée du sel rappelle l’importance stratégique des routes du sel et les différentes techniques de son extraction, sa puissance symbolique lorsqu’il représente l’alliance avec Dieu. Judas a renversé la salière. Pour les Hindous : «  Dieu est comme un morceau de sel dissous dans l’eau », alors il ne faut pas s’étonner que lors de repas sataniques les mets ne sont pas salés. Le salaire des soldats romains était littéralement versé en sel.
Nous avons eu la chance d’assister à une répétition du « Don Juan » de Mozart avec saxo et accordéon et belles voix au cours de notre déambulation d’un jardin à l’autre organisée autour de la thématique des personnages d’Hergé : 
bouteilles enterrées dans un espace riche en couleurs variées pour Haddock ou ambiance asiatique pour évoquer l’ami Tchang…
La richesse pédagogique pour les élèves du lycée horticole qui ont réalisé les mises en place peut concerner aussi de jeunes visiteurs pas forcément sensibles aux intentions de « l’architecte des lumières » visant au « bien-être de l’homme dans une organisation saine du travail ».   
Les vastes lieux offrent de nombreuses possibilités : quatre musée permanents pas seulement consacrés au sel, espaces pour colloques, hôtel et restauration rapide, cosy derrière ses claustras élégantes.
Prévoir quelques heures.

mardi 27 février 2018

Les cahiers d’Esther. Riad Sattouf.

J’ai emprunté l’album qui raconte la vie d’une petite parisienne de 10 ans pour voir si j’avais manqué une de ces aventures parues dans l’Obs, et j’ai relu la cinquantaine de planches avec délectation.
Si Titeuf, Le Petit Nicolas, sont toujours de tendres références en matière de récits d’enfance, ils viennent d’une autre époque.
Bien que ses parents essayent de lui épargner les informations, un drame tel que les assassinats de Charlie déboule dans la jungle de la cour de récréation.
Les rapports versatiles avec ses amies sont impitoyables et les garçons de son école privée sont vraiment idiots ; de surcroît son grand frère est en 4°, c’est dire le problème !
Ses passions musicales sont plus anodines et son obsession de posséder un Iphone plus classique, mais son innocence combinée à une véloce lucidité est craquante.
Le récit de la propre enfance du dessinateur avait déjà reçu un accueil public très favorable http://blog-de-guy.blogspot.fr/2014/10/larabe-du-futur-riad-sattouf.html.
Ici avec des conditions de vie confortables, un papa adoré ne peut empêcher ni les chagrins ni les peurs. Nous sourions tout de même car les vraies anecdotes contées par la petite ingénue sont transcrites avec la finesse de l’humour.

lundi 26 février 2018

Phantom Thread. Paul Thomas Anderson.

Le milieu de la mode dans une Angleterre so chic en mode pervers : sous l’élégance la violence. Les histoires d’amour peuvent être cousues d’un fil vénéneux.
Alors que « balance ton hastag» n’était pas né, dans les années 50, les jeux de séduction ne se terminaient pas forcément à poil: quand un couturier ravissait une serveuse et l’amenait dans son cottage, il l’habillait.
Quel beau travail quand est magnifiée une jeune femme qui ne répond pas tant que cela aux canons des beautés éclatantes dans ce milieu, mais rougit facilement. Loin des poses hiératiques et glacées, la couture peut être comme la littérature qui avec les mots bien taillés transfigure un crapaud en légende. Une scène est très forte, lorsqu'une cliente fortunée aurait pu se mettre en valeur mais n’est pas dupe de sa laideur.
Ce film classique tout en tensions est traversé de lumières magnifiques, avec des cadrages délicats de matières où les tissus paraissent plus sensuels que la peau et des acteurs au plus haut. Le scénario parfaitement taillé explore les labyrinthes des sentiments habilement : la jeune femme sous la coupe du grand maître gagne une part de liberté que le dandy insupportable n’atteindra jamais.