Nous pouvons désormais en savoir plus sur l’artiste, quand
nous empruntons la rue qui porte son nom en direction de la place de Gordes.
Diodore est né à Grenoble en 1819 dans une famille de confiseurs, il apprend à peindre chez Horace Mollard, avec son ami Henri Blanc-Fontaine. La ville lui paye la poursuite de ses études à Paris chez Léon Cogniet qui a formé Delacroix et Géricault.
Diodore est né à Grenoble en 1819 dans une famille de confiseurs, il apprend à peindre chez Horace Mollard, avec son ami Henri Blanc-Fontaine. La ville lui paye la poursuite de ses études à Paris chez Léon Cogniet qui a formé Delacroix et Géricault.
Il fait ensuite son « grand tour » en Italie.
Sa production soignée, méticuleuse, fine, est variée. Même
ses caricatures ne sont pas outrées. Ses œuvres d’une facture classique où
transparait le romantisme prennent bien la lumière.
L’intitulé de l’exposition « Paroles de
palette » vient de son enthousiasme pour la beauté de la région qu’il a su
bien rendre :
« quelle est belle, parole de palette ! »
« quelle est belle, parole de palette ! »
Au café Cartier, disparu aujourd’hui, il livra des panneaux
illustrant les quatre saisons qui allaient alors bien au-delà de considérations
météorologiques mais invoquaient les mythes et les déesses et multipliaient les
point de vues à partir d’un Dauphiné des lacs, des montagnes, des collines.
Il peut vivre de sa peinture en réalisant par exemple le décor de
la bibliothèque du Musée de la place Verdun.
Rahoult, humaniste franc maçon, excelle dans les scènes de
genre : le procès de Casimir Périer est très vivant, sa partie de boules
acharnée, le regard de celui qui regarde les lavandières est coquin, les
commères sont pittoresques, les villageoises en bleu de Gènes charmantes, le
repas de chasse d’une grande vérité... Il
donne de la dignité à un certain Bobila imprécateur pittoresque comme la
ville en a toujours compté aux terrasses de café qui prétendait que la terre était immobile.
Les petites filles de l’affiche sont des pauvresses qui ont
trouvé porte close, il les met en scène, comme il peindra un campement de
bohémiens à l’Esplanade.
lI était surtout connu jusque là pour
ses illustrations de « Grenoblo Malhérou ».
Cet ouvrage de Blanc dit Lagoutte retrace en patois les inondations à Grenoble en 1733 quand la ville se retrouva sous 5 m de boue. Dardelet grava ses dessins.
Cet ouvrage de Blanc dit Lagoutte retrace en patois les inondations à Grenoble en 1733 quand la ville se retrouva sous 5 m de boue. Dardelet grava ses dessins.
« Grenoblo
t'es perdu, le monstro t'engloutit! Mal avisa fut ceu qui si bas te plantit... »
Pour la première fois jusqu’au 1° avril 2014, deux lieux
d’exposition sont consacrés à cet artiste disparu en 1874.
A cette occasion notre guide nous a rappelé l’origine de la
foire de Beaucroissant en 1220, un an après que le lac naturel St Laurent, à
côté de Bourg d’Oisans se vida et noya de nombreuses personnes d’où s’en suivit
un pèlerinage à Parménie avec son lot de marchands.
…………
A propos de l’exposition Polke, un regard original et
pénétrant dans le blog complice en lien
dans la colonne voisine ou en cliquant ici : http://rumeurdespace.wordpress.com/