Sfar, le Zlatan de la BD au scénario, associé à Oubrerie, le papa d’Aya de Yopougong aux crayons et au fusain, font des étincelles dans ce premier volume d’une série de trois où la vérité de la biographie de Django Reinhardt importe peu parce que c’est une belle histoire qu’ils nous racontent.
La crudité du récit, sa virtuosité, sa drôlerie, ses
digressions s’accordent à merveille avec son objet musical : délié, libre,
d’un rythme endiablé, surprenant.
Cette vie commencée en 1910 est contée par Niglaud un
hérisson rescapé de chez les manouches qui deviendra l’ami et le biographe du
petit renard, Jeangot.
Les péripéties s’enchainent dans cette période troublée, les
animaux du voyage passent d’un pays à l’autre, leur jeunesse trépigne, ils font
la manche, s’astiquent le manche, la caravane brûle, la musique sort par la
fenêtre de l’hôpital où le jeune prodige met un an à se remettre sur pieds, deux
doigts en moins.
« Arrêtez de
jouer quand je vous cause.
- Je ne peux pas m'arrêter. Chaque fois je me dis "Après la prochaine note, j'arrête". Mais après la note, il y en a une autre. Et une autre. Et encore une. Alors je suis curieux, je les déroule. Je me dis, un jour je les aurai déroulées toutes. Et ce sera la fin de la musique »
.................
Je reprends la publication de mes billets quotidiens mercredi prochain.
- Je ne peux pas m'arrêter. Chaque fois je me dis "Après la prochaine note, j'arrête". Mais après la note, il y en a une autre. Et une autre. Et encore une. Alors je suis curieux, je les déroule. Je me dis, un jour je les aurai déroulées toutes. Et ce sera la fin de la musique »
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Je reprends la publication de mes billets quotidiens mercredi prochain.