Comme ce n'est pas un film américain du nord, cette fois les distributeurs ont exceptionnellement traduit le titre : "les acacias" pour "las acacias".
Papa roule.
Une heure et demie dans un camion lourdement chargé de bois où une jeune femme et son bébé ont été pris en charge par un conducteur peu bavard. Il effectuera un parcours personnel allant bien au-delà des 1500 km entre le Paraguay et Buenos Aires.
Une connivence avec la toute petite fille va entrouvrir sa cuirasse de père sans nouvelles de son propre fils qu’il a conçu jadis. Ses premiers mots en Guarani vont être le véhicule d’une relation qui s’amorce.
Bébé fait renaître papa.
Très fort, ce film sobre et délicat.
lundi 16 janvier 2012
dimanche 15 janvier 2012
Un point c’est tout. Adrien Mondot Claire Bardainne.
L’Hexagone de Meylan capitonne sa niche à l’enseigne de la rencontre de la science et de la culture: ce soir c’était jonglage et art numérique.
Joli spectacle convenant parfaitement à des collégiens souvent captifs de spectacles difficiles, à des enfants, aux vieux geeks ou pas.
Bien entendu le protocole des magiciens est respecté : c’est encore plus époustouflant quand on vous explique les tours.
Le propos accompagnant les danses est parfois un peu bavard et ne fait pas assez confiance au spectateur : on verra par nous même si c’est sensible ou décousu.
En tous cas beaucoup de fraîcheur, de la poésie, dans ces tourbillons de points lumineux entrecroisés de séquences de jonglage traditionnelles. Les mots mouvement et émotion ont la même origine et le synthétique peut être un véhicule léger pour l’imagination.
Des points comme des étoiles, des mots comme des plumes, une grille comme un paysage : magique. Aérien comme virgule.
Joli spectacle convenant parfaitement à des collégiens souvent captifs de spectacles difficiles, à des enfants, aux vieux geeks ou pas.
Bien entendu le protocole des magiciens est respecté : c’est encore plus époustouflant quand on vous explique les tours.
Le propos accompagnant les danses est parfois un peu bavard et ne fait pas assez confiance au spectateur : on verra par nous même si c’est sensible ou décousu.
En tous cas beaucoup de fraîcheur, de la poésie, dans ces tourbillons de points lumineux entrecroisés de séquences de jonglage traditionnelles. Les mots mouvement et émotion ont la même origine et le synthétique peut être un véhicule léger pour l’imagination.
Des points comme des étoiles, des mots comme des plumes, une grille comme un paysage : magique. Aérien comme virgule.
samedi 14 janvier 2012
Une année chez les français. Fouad Laroui.
Une façon légère d’aborder la rencontre
de deux cultures : la marocaine et la française,
de deux univers : l’enfance et les adultes se cotoyant dans le microcosme d’un internat,
à la fin des années 60 au Lycée Lyautey à Casablanca.
La décolonisation n’est pas vraiment achevée, les ambigüités n’en sont que plus porteuses de questionnements, sans acrimonie.
Du bled à la ville, des découvertes, des malentendus, les mots jouent pendant 300 pages.
Un autre siècle où la littérature pouvait enchanter le réel, où les vacheries, les incompréhensions ne mutilaient pas, mais permettaient de grandir.
Un humour bienveillant, donc daté, parfois un peu bavard, mais au charme certain peut rappeler le Petit Nicolas.
Mehdi le petit boursier consulte un album où sont représentées les chaussures de Van Gogh dans une famille qui l’accueille en fin de semaine :
« - Dis moi, Mehdi, ça fait bien dix minutes que tu regardes ces vieux godillots en rêvassant.
A quoi penses-tu ?
L’enfant chuchota :
- Je pense à mon père.
Mme Berger se méprit sur le sens de ses paroles.
Elle caressa le front de Mehdi en murmurant, d’une voix pleine de pitié :
- Il en portait de semblables ?
Mehdi sentit une bouffée de honte et de colère monter en lui.
- Non mon père ne portait jamais de chaussures pareilles ! [...]
- Il n’y a pas de honte, tu sais, reprit la mère de Denis. Je t’assure, j’admire ton père, de si humble extraction, d’avoir réussi à mettre son fils au lycée français. Au moins tu n’auras jamais à porter de godillots aussi pourris.
Elle prit la voix la un peu précieuse qu’elle utilisait lorsqu’elle voulait annoncer à Denis(son fils) qu’il y avait un mot ou une expression à apprendre dans la phrase qui venait.
- C’est ce qu’on appelle l’ascension sociale. Répète Denis. »
Les épisodes cocasses ne manquent pas : ainsi à l’occasion d’un mariage à la campagne qui dégénère, le jeune garçon place des vers de Corneille pour décrire le chaos.
Le récit optimiste, est donc vieillot : Mehdi réussira sa scolarité et comprendra mieux ses origines.
de deux cultures : la marocaine et la française,
de deux univers : l’enfance et les adultes se cotoyant dans le microcosme d’un internat,
à la fin des années 60 au Lycée Lyautey à Casablanca.
La décolonisation n’est pas vraiment achevée, les ambigüités n’en sont que plus porteuses de questionnements, sans acrimonie.
Du bled à la ville, des découvertes, des malentendus, les mots jouent pendant 300 pages.
Un autre siècle où la littérature pouvait enchanter le réel, où les vacheries, les incompréhensions ne mutilaient pas, mais permettaient de grandir.
Un humour bienveillant, donc daté, parfois un peu bavard, mais au charme certain peut rappeler le Petit Nicolas.
Mehdi le petit boursier consulte un album où sont représentées les chaussures de Van Gogh dans une famille qui l’accueille en fin de semaine :
« - Dis moi, Mehdi, ça fait bien dix minutes que tu regardes ces vieux godillots en rêvassant.
A quoi penses-tu ?
L’enfant chuchota :
- Je pense à mon père.
Mme Berger se méprit sur le sens de ses paroles.
Elle caressa le front de Mehdi en murmurant, d’une voix pleine de pitié :
- Il en portait de semblables ?
Mehdi sentit une bouffée de honte et de colère monter en lui.
- Non mon père ne portait jamais de chaussures pareilles ! [...]
- Il n’y a pas de honte, tu sais, reprit la mère de Denis. Je t’assure, j’admire ton père, de si humble extraction, d’avoir réussi à mettre son fils au lycée français. Au moins tu n’auras jamais à porter de godillots aussi pourris.
Elle prit la voix la un peu précieuse qu’elle utilisait lorsqu’elle voulait annoncer à Denis(son fils) qu’il y avait un mot ou une expression à apprendre dans la phrase qui venait.
- C’est ce qu’on appelle l’ascension sociale. Répète Denis. »
Les épisodes cocasses ne manquent pas : ainsi à l’occasion d’un mariage à la campagne qui dégénère, le jeune garçon place des vers de Corneille pour décrire le chaos.
Le récit optimiste, est donc vieillot : Mehdi réussira sa scolarité et comprendra mieux ses origines.
vendredi 13 janvier 2012
La question sociale aujourd’hui. République des idées.
L’intitulé évoquait jadis l’usine et le travail, aujourd’hui, les quartiers difficiles occupent l’espace médiatique, mais bien peu les décideurs. Les patrons se sont éloignés des lieux de production et la police vient au premier rang.
Le lieu des inégalités se situe dans la ville et non plus à l’usine.
Depuis les années 50 jusqu’en 70, le progrès social a accompagné le développement économique : « demain était meilleur » même si à la sortie de la seconde guerre, les guerres coloniales furent peu glorieuses.
L’idée de progrès était alors partagée, la confiance en la science évidente, les protections autour du travail étaient solides, et la trajectoire professionnelle meilleure pour les enfants.
Désormais la confiance en la classe ouvrière s’est troublée avec le rejet des immigrés. Les ancestrales classes dangereuses reviennent à la lueur des incendies de voitures. Et l’explosion sociale touche à l’intimité des familles où les séparations sont bien plus difficiles dans les classes défavorisées.
Le mot « crise » est trompeur car il sous entend qu’il s’agit seulement d’un mauvais moment à passer alors que la précarité, la désaffiliation, le décervelage sont bien installées par la mondialisation capitaliste débridée. La dérégulation qui affecte le salariat interroge les syndicats qui envisagent une sécurité sociale professionnelle, une sécurisation des trajectoires professionnelles pour attacher des droits aux transitions, associer des garanties au travail mobile.
Mais Sofitel et Carlton occupent nos yeux.
« Si les diagnostics ne soignent pas », j’ai retenu aussi ce bon mot de François Dubet : « le décrochage scolaire est la maladie nosocomiale de l’école » au bout de son dialogue avec son vieux compère Robert Castel au forum de la République des idées à la MC2 de Grenoble.
.....
Dessin De Lefred-Thouron dans "Coloscopie de la France du XXI°siècle"
Le lieu des inégalités se situe dans la ville et non plus à l’usine.
Depuis les années 50 jusqu’en 70, le progrès social a accompagné le développement économique : « demain était meilleur » même si à la sortie de la seconde guerre, les guerres coloniales furent peu glorieuses.
L’idée de progrès était alors partagée, la confiance en la science évidente, les protections autour du travail étaient solides, et la trajectoire professionnelle meilleure pour les enfants.
Désormais la confiance en la classe ouvrière s’est troublée avec le rejet des immigrés. Les ancestrales classes dangereuses reviennent à la lueur des incendies de voitures. Et l’explosion sociale touche à l’intimité des familles où les séparations sont bien plus difficiles dans les classes défavorisées.
Le mot « crise » est trompeur car il sous entend qu’il s’agit seulement d’un mauvais moment à passer alors que la précarité, la désaffiliation, le décervelage sont bien installées par la mondialisation capitaliste débridée. La dérégulation qui affecte le salariat interroge les syndicats qui envisagent une sécurité sociale professionnelle, une sécurisation des trajectoires professionnelles pour attacher des droits aux transitions, associer des garanties au travail mobile.
Mais Sofitel et Carlton occupent nos yeux.
« Si les diagnostics ne soignent pas », j’ai retenu aussi ce bon mot de François Dubet : « le décrochage scolaire est la maladie nosocomiale de l’école » au bout de son dialogue avec son vieux compère Robert Castel au forum de la République des idées à la MC2 de Grenoble.
.....
Dessin De Lefred-Thouron dans "Coloscopie de la France du XXI°siècle"
jeudi 12 janvier 2012
L’idée et la ligne.
Le musée de Grenoble met de l’ordre dans ses dessins : des œuvres à part entière et des préparations pour des peintures plus imposantes.
Le dessin est- il supérieur à la peinture ?
Ingres ou Delacroix ?
Cette série de 125 feuilles choisies parmi 3000, exposée jusqu’en février, vient après la période italienne « De chair et d’esprit ». Cette fois c’est la mesure et le goût français pour l’intellectualisme qui prévalent. Dans des dessins au carreau les visages sont anonymes et quelques batailles abolissent des représentations classiques. J’ai appris d’ailleurs de notre guide Etienne Brunet qui réussit à rendre attractive une exposition qui ne se donne pas facilement, qu’il fallait distinguer les représentations du christ en jardinier par exemple de son image sacrée d’où une notation cocasse d’un Rembrandt où le christ est qualifié « d’après nature ».
Le Brun, De Champaigne, Boucher, David sont les artistes présentés les plus fameux de la renaissance à l’empire, mais bien d’autres illustreront la période maniériste, lyrique, classique ou romantique. Sous les rehauts blancs, les repentir rendent vivants des recherches vibrantes où une carnation pourra être rendue avec une grande économie de moyens où la grande histoire s’accommode des petites histoires. La découverte de Pompéi influencera les artistes au-delà des décors d’une antiquité rêvée qui se dépouilleront avant de s’encombrer à nouveau. Bientôt les dessinateurs vont aller voir sur place les paysages et ils pourront aussi proposer leurs visions de jardins à installer. La période antique continuera à influencer jusqu’aux représentations religieuses ; la ligne claire, celle des BD, s’inscrivait déjà sur les vases grecs.
Le dessin est- il supérieur à la peinture ?
Ingres ou Delacroix ?
Cette série de 125 feuilles choisies parmi 3000, exposée jusqu’en février, vient après la période italienne « De chair et d’esprit ». Cette fois c’est la mesure et le goût français pour l’intellectualisme qui prévalent. Dans des dessins au carreau les visages sont anonymes et quelques batailles abolissent des représentations classiques. J’ai appris d’ailleurs de notre guide Etienne Brunet qui réussit à rendre attractive une exposition qui ne se donne pas facilement, qu’il fallait distinguer les représentations du christ en jardinier par exemple de son image sacrée d’où une notation cocasse d’un Rembrandt où le christ est qualifié « d’après nature ».
Le Brun, De Champaigne, Boucher, David sont les artistes présentés les plus fameux de la renaissance à l’empire, mais bien d’autres illustreront la période maniériste, lyrique, classique ou romantique. Sous les rehauts blancs, les repentir rendent vivants des recherches vibrantes où une carnation pourra être rendue avec une grande économie de moyens où la grande histoire s’accommode des petites histoires. La découverte de Pompéi influencera les artistes au-delà des décors d’une antiquité rêvée qui se dépouilleront avant de s’encombrer à nouveau. Bientôt les dessinateurs vont aller voir sur place les paysages et ils pourront aussi proposer leurs visions de jardins à installer. La période antique continuera à influencer jusqu’aux représentations religieuses ; la ligne claire, celle des BD, s’inscrivait déjà sur les vases grecs.
mercredi 11 janvier 2012
Troyes.
La dénomination AAAAA remise au goût du jour concerne l’« Association Amicale des Amateurs d’Andouillette Authentique » sise en ce lieu natif de la célèbre charcuterie.
La vieille ville restaurée dont le plan ressemble à un bouchon de champagne est bien mignonne avec ses maisons à colombages qui ont retrouvé leurs couleurs semblables à celles de 1530 après avoir été recouvertes de crépis divers. Les bâtisses à encorbellements se touchent quasiment dans la Ruelle des Chats. L’espace médiéval est vaste et les sculptures, les cariatides, offrent des surprises à tous les regards.
Les églises ne manquent pas :
« Que fait-on à Troyes ?
On y sonne » d’après un dicton.
Saint Pantaléon en particulier comporte des statues polychromes remarquables avec deux juifs à la tribune particulièrement vivants. Lieux de grandes foires depuis le moyen âge, sa fortune liée au textile (la bonneterie) perdure avec les magasins d’usines dont les galeries maintenant baptisées « village de marques » attirent les fashion victims et aspirantes. Nous avons goûté à l’andouillette et déambulé devant quelques boutiques, mais le voyage valait surtout le détour pour sa Maison de l’outil et de la pensée ouvrière située dans un bel hôtel particulier où 8000 outils y sont exposés agréablement.
« Que fait-on à Troyes ?
On y sonne » d’après un dicton.
Saint Pantaléon en particulier comporte des statues polychromes remarquables avec deux juifs à la tribune particulièrement vivants. Lieux de grandes foires depuis le moyen âge, sa fortune liée au textile (la bonneterie) perdure avec les magasins d’usines dont les galeries maintenant baptisées « village de marques » attirent les fashion victims et aspirantes. Nous avons goûté à l’andouillette et déambulé devant quelques boutiques, mais le voyage valait surtout le détour pour sa Maison de l’outil et de la pensée ouvrière située dans un bel hôtel particulier où 8000 outils y sont exposés agréablement.
La muséographie contemporaine joue avec la multiplicité et également sur l’originalité car chaque apprenti concevait son outil marqué ainsi par la personnalité de son propriétaire. Les travailleurs du cuir, du bois, du fer, de la terre, de la pierre ont laissé quelques chefs d’œuvre de leur période de compagnonnage, et leurs instruments à portée de main portent la charge des années de labeur et de fierté de ces artisans.
Le syndicat d’initiative parle du « Louvre de l’ouvrier » : cela me semble juste.
La ville où l’ordre des templiers a vu le jour est aujourd’hui celle de Baroin, Bigard et récemment du docteur Coué de la célèbre méthode.
Attila a été arrêté à ses portes en 451 aux champs catalauniques ;
l’Antiquité se finissait là et le Moyen-âge débutait.
mardi 10 janvier 2012
Journal d’un journal. Mathieu Sapin.
Mathieu Sapin pas Michel (l’ancien ministre) est le dessinateur de ce reportage de 120 pages dans les coulisses du journal Libération où il joue à l’espiègle. La ligne est enfantine, si bien que l’ambiance de la rédaction me rappelle celle que je devinais avec mes yeux d’enfant en lisant Spirou.
Je suis étonné que l’engagement des journalistes surprenne des observateurs. Ils considèrent peut être que ce travail, lui aussi, est seulement une source de revenu.
L’actualité fait carburer la rédaction entre le départ de Joffrin et l’installation de Demorand :
Fukushima, Ben Laden, DSK.
Nous suivons le malicieux chroniqueur dans les services où affleurent la nostalgie de certains anciens, l’énergie de reporters, l’exigence de Pierre Marcelle qui apparaît en conférence de rédaction, tel qu’il est dans ces prises de positions éditoriales.
La BD convient bien à ce type de reportage, foisonnant, genre croquis pris lors d’un procès, petite séquence où un rendez-vous manqué peut être signifiant, belles rencontres, bons mots.
Le vieux lecteur de Libé que je suis s’est régalé et le novice peut y trouver du plaisir tant nous sommes loin des clins d’œil entre initiés qui furent une marque de fabrique du quotidien de la rue de Lorraine maintenant installé dans un ancien garage rue Béranger. La légèreté qui rend le livre attrayant joue au détriment de la profondeur ou d’une interrogation sur l’avenir de ce média.
Je suis étonné que l’engagement des journalistes surprenne des observateurs. Ils considèrent peut être que ce travail, lui aussi, est seulement une source de revenu.
L’actualité fait carburer la rédaction entre le départ de Joffrin et l’installation de Demorand :
Fukushima, Ben Laden, DSK.
Nous suivons le malicieux chroniqueur dans les services où affleurent la nostalgie de certains anciens, l’énergie de reporters, l’exigence de Pierre Marcelle qui apparaît en conférence de rédaction, tel qu’il est dans ces prises de positions éditoriales.
La BD convient bien à ce type de reportage, foisonnant, genre croquis pris lors d’un procès, petite séquence où un rendez-vous manqué peut être signifiant, belles rencontres, bons mots.
Le vieux lecteur de Libé que je suis s’est régalé et le novice peut y trouver du plaisir tant nous sommes loin des clins d’œil entre initiés qui furent une marque de fabrique du quotidien de la rue de Lorraine maintenant installé dans un ancien garage rue Béranger. La légèreté qui rend le livre attrayant joue au détriment de la profondeur ou d’une interrogation sur l’avenir de ce média.
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