lundi 30 mai 2016

Café Society. Woody Allen.

Pour être dans la répétition ton sur ton, j’exploiterais volontiers l’image des charmes ambrés du whisky qui s’écoule abondamment dans ce film pour me rappeler qu’en vérité c’est du thé qui remplit les carafes.
Fallait-il que les productions précédentes soient si fades pour que cette cuvée paraisse comme la meilleure du siècle aux yeux de la critique ?
La petite musique est là, légère, so jazzy, la voix off aux tons surannés de la vieille littérature tellement nostalgique, délicate, distanciée, allègre et drôle.
De surcroit pas dupe et un brin skizo en accord avec les folies douces qui sont toujours de mise dans ses films, je dirai ma double appréciation du plaisir de venir à un rendez vous annuel si photogénique, tout en m’agaçant de la ferveur si peu critique envers une nouvelle proposition qui revient sur des thèmes sans risques.
Les années 30 : les gangsters dans le béton sont si amusants, les décors si somptueux, Hollywoody si glamour, New York tellement village avec ses kitchs couchers de soleil… Le double du réalisateur est si incertain entre deux sublimes nanas…
Charmantes et charmants, ils nous distraient des brutalités présentes mais ne peuvent prétendre à être un dérivatif beaucoup plus honorable que Zlatan des Emirats ou Roland de chez Garos.

1 commentaire:

  1. Avec mon mari, nous avons vu des accents de Lubitsch dans ce film rétro délicieux et subtil, où Woody n'épargne pas quelques égratignures au Judaïsme, religieux, ou séculier.
    Woody, étant de notre époque, et pas viennois, ne peut pas complètement prétendre à la sophistication de Lubitsch, mais il est celui qui en approche le mieux à l'heure actuelle, où je ne m'abimerai pas devant "Game of Thrones"...
    Trop de brownies trop cuits avec trois cuillers à café de cannelle des deux côtés de l'Atlantique...
    Ça donne de l'indigestion, tout de même.

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