La réalisatrice chinoise
a vécu 4 ans dans une réserve indienne du Dakota du sud. Elle va
s’inspirer d’une réalité âpre pour construire une fiction où le spectateur peut
se désespérer de voir , d’après Sitting Bull, une septième génération devant
libérer le peuple indien, mal partie pour assumer l’héritage dans les vapeurs
hashischennes et les alcools en tout genre. Par une de ses grimaces de
l’histoire, la réserve est sous le régime de la prohibition générant tant de
trafics et ne favorisant nullement la sobriété. Les familles sont explosées. La
prison est un lieu aussi central que
l’église, avec la même inefficacité. Les paysages ont beau être beaux, quel
avenir ? Encore une fois la fille semble la plus solide. Ces indiens bien
loin des clichés enfantins portent le chapeau de cow-boy, font du rodéo et
jouent au football américain, roulent en pickup bien avant l’âge légal, c’est
que les jeunes doivent assumer plus jeunes qu’eux. Les adultes absents ne
peuvent guère assurer cette transmission que laisse entendre le titre.
Passionnant, même si les figurines ont perdu leurs plumes.
Petit conseil : ne pas lire "La héronnière" tout de suite après avoir vu ce film. Il ne s'agit pas des Indiens, mais... les cowboys, pour le coup.
RépondreSupprimerMême combat, pourtant...
Ce matin, j'ai entendu que François Hollande commence à s'inquiéter que dans les campagnes, les ruraux sont de plus en plus attirés par le Front National. De beaux esprits se sont dit qu'ils ont peur de l'Etranger qu'ils ne fréquentent pas, mais encore une fois, c'est beaucoup plus compliqué.
Nous, non plus on n'y échappe pas, en France...