Aux états généraux du renouveau à Grenoble Jean Pierre Havrin et Alain Bauer présentaient des réponses différentes à la question : quelle sécurité publique pour demain ? Le débat fut policé entre deux personnes qui se connaissent et se respectent sans abandonner de leurs convictions.
Bauer ancien grand maître du Grand Orient de France après avoir conseillé Chevènement parle maintenant à l’oreille de Notre Teigneux (appellation Patrick Rambaud) et Havrin lui est retourné, après sa présence au cabinet du même Che, sur le terrain à Toulouse où il a été au premier rang de l’agression de l’Egocentrique Monarque (appellation Patrick Rambaud) contre la police de proximité.
Les deux points de vue sont dictés par le lieu d’où ils parlent et sur ce terrain c’est la gauche qui est la moins théorique en mettant l’accent sur la confiance à rétablir entre la police et la population alors que le criminologue, qui dirige aussi une société de sécurité, insiste sur la cohérence territoriale. S’il rappelle un point d’histoire c’est pour mieux préparer une accélération de la privatisation de la sécurité : Pétain a fait apparaître la police d’Etat en 1941.
Il insiste sur la nécessité de regrouper les territoires (une centaine au lieu de 424 circonscriptions) en allant vers une police d’agglomération se spécialisant.
Le chef de la police municipale de la ville rose réaffirme la nécessité d’une police de proximité avec des fonctionnaires attachés à un territoire : « des proximiers » qui remplissent toutes les missions sur leur territoire, alliant prévention et répression. Aller dans le sens d’une distinction nette entre police municipale et la police nationale avec déjà des uniformes bien distincts va à contre courant. D’autre part, dans bien des domaines si la place de l’usager est reconnue, dans les commissariats par ailleurs souvent vétustes, les contrôles sont exercés par l’institution sur elle-même, c’est quelque peu incestueux. L’avis de la population sur le travail des services de police serait préférable aux statistiques qui deviennent le seul but des interventions, sur fond de gesticulations médiatiques et coups de trompettes. Alors que le temps est aussi dans ce domaine un facteur déterminant pour aller à l’encontre du sensationnel, des flatteries des plus bas instincts par le multi récidiviste de la compassion surjouée.
La politique sécuritaire est le mantra de la droite, c’est son plus grand échec : robocops, stigmatisation de la jeunesse, inflation judiciaire et mise en cause d’une justice dont le président est constitutionnellement le gardien de son indépendance. Réduction massive des moyens…
Mais la misère commence à se voir et des syndicats de police se sont montrés solidaires des magistrats car les acteurs se jugent en « insécurité juridique et matérielle ». L’enjeu est fondamental pour une démocratie touchée au cœur.
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le dessin du Canard Enchaîné.
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