La reprise des mots D’Eluard au dessus d’une vieille photographie de voiliers dans la baie d’Alger laissait prévoir un ouvrage poétique. Il l’est, mais de façon exaltée, éloignant toute de légèreté. C’est vrai que le sujet traité ne manque pas de gravité. Je prends mes précautions car l’auteure est estimable et appréciée par beaucoup notamment par mes jeunes qui me l’avaient recommandée. Cette fresque de 200 pages vite lues couvre la période de l’occupation de l’Algérie par la France de 1830 à 1962. Elle est peinte à grands traits avec les couleurs tranchées de la passion. Un enfant innocent va être le témoin des destructions de madame Lafrance accompagnée de Laloi qui tente de s’imposer par la terreur et le sang.
Pas d’hésitation, les camps sont bien délimités, mais ce manichéisme dessert le rappel utile des méfaits de la colonisation. Tocqueville qui pensait que « la conservation des colonies est nécessaire à la force et à la grandeur de la France » écrit : « Nous avons rendu la société arabe beaucoup plus misérable, plus désordonnée, plus ignorante et plus barbare qu’elle n’était avant de nous connaître. »
Est-ce que le jeune berger de cette fable, tellement clairvoyant, a grandi ?
Ses voisins écrivent des pages nouvelles, que dit-il présentement ?
je me souviens avoir lu ce livre, et l'avoir beaucoup aimé, aussi.
RépondreSupprimer