dimanche 26 novembre 2017

My Ladies Rock. Jean-Claude Gallotta.

Depuis une heure et quart, qu’on était pris avec l’envie d’applaudir après chacune des quatorze séquences, la salle a éclaté d’applaudissements dès que les cinq danseurs et les cinq danseuses se sont liés les mains pour saluer.
Comme très souvent, j’ai aimé  notre Jean Cloclo
dans cet hommage aux rockeuses.
Musiques énergiques, voix déchirantes, rythmes d’enfer.
Les danseurs se prennent et se lâchent, arrivent et repartent, seuls, à deux, à trois, à tous, à tu tu et à toi, vivement.
Les gestes propres au chorégraphe se retrouvent parmi des bourrasques de nouveautés, parfaitement adaptés à cette cérémonie où reviennent dans la salle proprette de la MC2  les torrides échos des scènes d’une jeunesse d’un autre siècle.
J’allais, dans une posture élitiste, attribuer à des façons de MJC, un côté projection de diapos, explications bien articulées et parfois convenues, mais c’est accordé en fait, tout à fait, à mon inculture rock.
J’ai reconnu la déchirante Brinda Lee : « So Sorry », et savais que Marianne Faithfull eut à voir avec Jagger, que Patti Smith aimait Rimbaud mais j’essaierai de retrouver Wanda Jackson une pionnière et Lissy Mercier Descloux inconnue dans mes bataillons décidément claisemés.
Joan Baez oui ça va ; quand les danseurs sont apparus sur une chanson a cappella dans une lumière qui ne révélait que leurs habits blancs, ce fut un des sommets.
Il y eut d’autres évi-dances avec Tina Turner ou Nina Hagen, Aretha Franklin et Janis Joplin « qui connut la malédiction des rockeurs en mourant à 27 ans deux semaines après Jimi Hendrix et neuf mois avant Jim Morisson. »
La danse c’est l’allégresse, la chanson l’enchantement, quoique le blues. Il y eut tant de morts.
Nous aurions pu aller jusqu’au matin, bien assis a savourer les chansons amères, les grains âpres des voix éraillées. Baez la sage avait chanté Joplin l’indomptable : 
« Dans le calme matin
Il y avait beaucoup de désespoir
Et dans les heures qui suivirent
Personne ne pouvait réparer
Cette pauvre fille »

1 commentaire:

  1. Six danseurs et cinq danseuses.
    Beau spectacle mais je n'ai pas trouvé cela très innovant. Des tableaux inégaux, un discours parfois inutile et la projection de photos qui détourne notre attention des danseurs. Ce sont plus les chansons que vraiment la danse qui m'ont émue (en effet Joan Baez a capella ...)

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