mardi 10 mai 2022

Nous aurons toujours 20 ans. Jaime Martin.

Biographie d’un auteur catalan entre 1975 et 2014, de la mort de Franco à la réinstallation des bouteilles de gaz butane dans les foyers espagnols en raison de la hausse des prix de l’énergie. 
Le titre pourrait laisser croire au  paradis indépassable de la jeunesse alors que ces 150 pages illustreraient, à mes yeux, plutôt la fameuse formule de Paul Nizan : 
« J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie.Tout menace de ruine un jeune homme : l’amour, les idées, la perte de sa famille, l’entrée parmi les grandes personnes. Il est dur à apprendre sa partie dans le monde. »
Comme souvent, histoire personnelle et arrière plan social sont mêlés, loin des images d’une « Movida » colorée par Almodovar. A Barcelone, loin aussi de la magie du tiki-taka du Camp Nou, la guerre civile demeure présente et violence, drogues, chômage, marquent les corps. 
« Sérieux les mecs, on peut pas passer sa vie à fumer des joints et à écouter AC/DC. »
Le petit garçon de neuf ans des débuts, toujours avec des amis très présents et une famille aimante, trouvera une compagne fidèle et compréhensive comme l’a été sa mère, il va réussir à vivre de sa passion, le dessin.

lundi 9 mai 2022

Face à la mer. Eli Dagher.

« Errance amoureuse d’une libanaise de retour de Paris ». 
Nous avons attendu en vain d’être renseignés sur les réalités incroyables du Liban car la séance de deux heures est employée à assister essentiellement aux incompréhensions entre  des parents bienveillants et leur fille. Celle-ci ne communique pas mieux avec un amoureux qu’elle avait quitté sans plus donner signe de vie. 
Si le thème de l’émigration consubstantiel du Liban est présent, la jeune belle fatiguée reste aussi énigmatique envers les spectateurs qu’avec les personnes qu’elle croise dans le film.


dimanche 8 mai 2022

Nouvelles impressions d’Afrique. Détours de Babel.

Les amateurs de musiques métissées n’ont pas été trompés lors de cette soirée à la MC2, bien que l’expression de sonorités pygmées par le quatuor à cordes occidental Béla ait été plus harmonieux que la rencontre d’une subtile kora et d’un dispositif électroacoustique sans surprise.
Dans la première partie, des sons inédits depuis violons et violoncelle, nous font découvrir des musiques d’Afrique du Sud ou du Congo, et nous conduisent à la rencontre d’un Peul joueur de n’goni. 
Par contre, après l’entracte, les outils informatiques, sur lesquels tapote un compositeur, restent froids, submergeant de leurs harmonies planantes ou inquiétantes la musique née des mains d’un musicien. 
Evitant d’insister sur les oppositions trop faciles entre homme et machine, je ne m’appesantirai pas non plus sur les termes d’une feuille d’accompagnement de ce spectacle de 2h 30 qui évoquent : « immergés ensemble dans un univers sonore spacialisé », référence qui a le don de faire bondir l’ancien soumis au « référent bondissant ».
Le plus authentique moment de dialogue fut quand un téléphone s’est mis a sonner et que la  kora lui a répondu : cet impromptu a fait sourire et applaudir la salle.
Dans cette deuxième partie, j’ai eu parfois l’impression d’entendre des bruits d’hélicoptères recouvrant quelques notes ténues et ne pouvais m’empêcher de penser à « Wagner », du nom d’un groupe de  mercenaires meurtriers ayant pris le pas sur celui du musicien romantique. 
Je veux plutôt retenir la précision des violonistes, l’inspiration et les recherches des compositeurs de la première partie, qui ont répondu à l’intitulé de la soirée et nous ont laissé sur l’impression d’une modernité s’accordant à la tradition.

samedi 7 mai 2022

Hyacinthe et Rose. François Morel, Martin Jarrie.

Les bibliothécaires de ma ville nous facilitent la vie, elles ont installé un rayonnage : « livres optimistes » ou « livres qui font du bien » et cet album de 40 cm de haut que Cathy m’a collé dans les bras portait un auto collant « facile à lire » : c’était bien vrai, et en plus très agréable, comme un bouquet de fleurs des champs.
Tout ça après une conversation à propos de François Morel dont je croyais avoir connu tous les talents 
Je l’ai retrouvé dans ces 75 pages poétiques, tendrement drôles, légères, agrémentées de portraits de fleurs en gros plan(t).
Rose, sa grand-mère, est morte dans les roses « Cuisse de Nymphe émue », suivie le même jour de Hyacinthe son mari.
Ils avaient la passion des fleurs, se chamaillaient volontiers, elle qui croyait au ciel et lui qui lisait l’Huma. A travers quelques scènes des années nylon, de la Dyane, et de l’harmonie municipale, nous apprécions ce bol de nostalgie d’autant plus volontiers que les deux personnages si différents ont réussi leur vie, tant le regard plein d’affection porté sur eux pourrait nous faire croire à la possibilité d’une société française qui accepterait ses différences.
Même si de cocos il n’y en a plus trop, ni de cathos. 
« Près du puits se trouvaient des désespoirs du peintre. Des petites fleurs minuscules, si légères qu'elles étaient toujours frissonnantes. Pour essayer de contredire leur nom, je tentais de les peindre mais c'était effectivement désespérant. Trop petites, trop légères. Je renonçais. Mais je pris l'habitude de saisir mes pinceaux pour représenter des coquelicots, des roses, des narcisses. C'était quand même un peu plus concluant. »

vendredi 6 mai 2022

Capitonné.

Il y a vingt ans, Chevènement avait l’intention de faire « turbuler » le système, ça branle encore.
Non seulement les étiquettes politiques ont valsé, et le mot « système » est devenu tellement général que tout le monde l’emploie pour le désigner comme l’ennemi vers lequel on adresse pourtant toutes les requêtes.
Le mot essentialisation qui visait à dénoncer la réduction d’un individu, d’un concept, à une seule de ses dimensions est devenu moins fréquent, et les tendances à la simplification empirent.
L’extrême droite est dédiabolisée et le Président devient l’incarnation du diable, affublé du terme infamant de « néolibéral », bien que l’état soit intervenu massivement avec le « quoi qu’il en coûte ! »
Depuis mon emplacement capitonné, je vois se ternir encore le mot de politique qui jadis valait aux grands hommes la reconnaissance de la République ; Julien Bayou (qui est-ce ?) et Olivier Faure( c’est qui ?) n’avaient pas l’ombre d’une âme à négocier en échange d’un plat de lentilles bio. Ils en ont oublié toute circonspection pour une circonscription. Fruits d’une classe politique déconsidérée, ils aggravent la défiance envers les politiques, quand ce n’est pas le maire de Grenoble, en apnée, qui ramène le burkini.
Les contempteurs de la constitution regrettent la personnalisation des fonctions alors que ne cessent les critiques de forme, les attaques intimes, flattant les ressentiments, suscitant les malveillances, substituant les postures, aux propositions.
Les commentateurs ne distinguent plus élections présidentielles et législatives. Le résultat des européennes avaient été différents des municipales et pour justifier davantage de proportionnelle certains rabattent abusivement les résultats d’avril sur ceux à venir en juin.
J’avais cru comprendre avec l’amenuisement du cumul des mandats que les députés allaient se consacrer essentiellement à l’élaboration de la loi. Alors que les écrans s’interposent entre citoyens et élus et que le respect se perd, les demandes d’assistance sociale se font plus insistantes, induisant quelques facilités clientélistes. Le populisme, la démagogie qui découlent de cette proximité figurent d’une façon tellement apparente que plus grand monde ne veut plus les voir. La conviction de Roussel concernant les centrales nucléaires a duré une semaine.
Les arrangements d’appareils ne se camouflent même plus sous des valeurs et c’est bien ! Cela devrait tarir toute leçon qui évoquerait le mot trahison. Peut on imaginer des politiques pragmatiques, transparents, indifférents au tempo médiatique, ils partageraient la souplesse macronienne, sa hardiesse? Quant au courage ce n’est pas dans leur logiciel. Les identités se dissolvent dans les sueurs des défaites jamais reconnues, mais ce « sauve qui peut » pour quelques investitures accrédite l’idée détestable du « tous à la soupe! ». Quand on a joué du signe égal entre Le Pen et Macron, il ne faudra pas s’étonner qu’après les bras tombés, il ne reste plus aux anciens croyants que des yeux pour pleurer.
En me positionnant ainsi dès le début de la semaine et sans avoir eu connaissance d’un argumentaire quelconque désigné désormais sous le terme «  éléments de langage », je ne peux dire que le sort de la gauche me soit définitivement devenu indifférent.  
LREM ferait mieux de travailler ses alliances que de commenter celles des autres et laisser venir à eux ceux qui ne sont pas dans le déni des crises énergétiques et civilisationnelles, nucléaire et défense de l’Europe.
 «  Je m’inquiète quand je vois le populisme en Europe progresser, l’extrémisme et la contestation de ce qui est le fondement même de la République. » François Hollande.
 

jeudi 5 mai 2022

Raphaël. Fabrice Conan.

Pour un retour chez un maître de la Renaissance dont une conférence prévue en 2020 devait commémorer le 500° anniversaire de sa mort, le conférencier devant les amis du musée de Grenoble en 2022 précède l’exposition devant se tenir à Londres à la National Galery cet été. 
Une citation de Vasari peut  accompagner le doux « autoportrait » du « Dieu de l’art »: 
« Le ciel donne parfois une preuve de sa généreuse bienveillance en accumulant sur une seule personne l’infinie richesse de ses trésors, l’ensemble des grâces et des dons les plus rares normalement répartis sur une longue durée entre beaucoup d’individus. »
L'initiateur de l’histoire de l’art figure sur la gauche du tableau, les « Honneurs rendus à Raphaël après sa mort » de Pierre-Nolasque Bergeret, au XIX° siècle, où le pape Léon X répand des fleurs et Léonard De Vinci vient rendre hommage au jeune défunt de 37 ans.
Au fil des cités qui l’avaient formé, son style a progressé : à ses débuts à Urbino, les traits gracieux de « Saint Sébastien » doivent au Pérugin son maître.
A Pérouse pour le « Retable Oddi »
plus ostentatoire, 
Il travaille les expressions remarquables des personnages.
« Les trois grâces »
ont le goût de l’antique à Florence
foyer humaniste, plus aristocratique que bourgeois.
Rome
où les papes mécènes élargissent tous les possibles,  
« La madone de Lorette » est charpentée.
Le « Mariage de la Vierge » donne la primauté au dessin, à l’architecture, à la géométrie. 
La baguette de Joseph est fleurie, un rival brise la sienne.
« La Vierge au chardonneret » n’est pas traversée par la mélancolie comme il est d’usage, car né dans un chardon, l’oiseau annonce la passion. 
L’affection de la mère transparait même dans un petit format.
La composition pyramidale de « La belle jardinière » participe à un bel équilibre. 
Marie est accessible.
« Sainte  Catherine d’Alexandrie »
rappellerait une « Léda et son cygne » de Léonard de Vinci,
dont La Joconde aurait inspiré «  La muette ».
La « Déposition Borghèse », tableau expiatoire, unit les contraires avec la mise en évidence de l’énergie d’un homme, celui qui a percé son flanc, parmi tant d’accablement.
« Le Songe du chevalier » : Scipion l’africain aurait à choisir entre la vertu et l’aventure, la forteresse et le fleuve. 
Dans l’œuvre immense de l’artiste reconnu par ses contemporains et considéré par la postérité comme « le peintre le plus influent de l'histoire de l'art occidental », le choix est difficile parmi
- les madones, « La Vierge de Foligno ».
 - ses portraits, de « Bindo Altoviti », le bibliothécaire du pape,
ou celui  du fragile «  Tommaso Inghirami », grand mécène de 17 ans, 
provenant d’un atelier qui a connu une cinquantaine de collaborateurs,
- ses fresques « Le Triomphe de Galatée » bien que visée par trois amours, 
en regarde un autre.
La tapisserie reproduisant « L’école d’Athènes » figure en bonne place à l’assemblée nationale.
L’histoire de Raphaël, de son vrai nom
Raffaello Sanzio (aussi nommé Raffaello Santi...), croise celle des papes  « La Délivrance de saint Pierre »
et de tant d’autres artistes. « Autoportrait avec un ami » 
Marguerita, « La Velata »
(« La Dame voilée »)
était « La Fornarina », son amante. 
« Qui possède autant de dons rares que Raphaël d’Urbino n’est pas simplement un homme, mais, si l’on peut dire, un dieu mortel. » Vasari

mercredi 4 mai 2022

Le Nord du Bas Rhin.

Une fois le rangement effectué, les poubelles descendues au garage dans lequel j’ai failli rester prisonnière et les clés restituées, nous continuons notre périple dans le bas Rhin,
vers le N.E et L’abbatiale Saint Etienne de MARMOUTIER.
La façade romane de l’église alterne grès rose et grès jaune ; elle est percée de 3 portes protégées derrière 3 arcades et des fenêtres étroites peu nombreuses.
Massive et défensive,  elle a droit à des décorations végétales finement gravées autour des ouvertures et sur des chapiteaux cubiques, de style carolingien.
Des animaux en bas- relief apparaissent  de-ci de-là mais sans vraiment casser l’impression d’austérité du haut mur lisse. A l’avant et de chaque côté de l’édifice, à ras du sol, l’eau s’écoule de deux fontaines carrées le long de  rigoles légèrement en pente. 
Nous passons le seuil accueillis  par la musique. Quelle chance pour nous !
Un organiste joue sur un instrument réputé  pour sa sonorité exceptionnelle et réalisé par le célèbre facteur Silbermann.
Le musicien s’entraine sans doute pour un mariage car des demoiselles attachent des nœuds de tulle blancs et bordeaux en bordure des bancs.
Nous déambulons,  remarquons des chapiteaux comme ceux de l’extérieur, nous observons les jolies stalles en bois dans le chœur, sous l’œil de Dieu, et 4 sièges plus chargés surmontés de palmiers.
Les vitraux blancs filtrent à peine la lumière  et autorisent une clarté douce et naturelle à l’intérieur.
Outre son orgue, l’église renferme une autre richesse, d’ordre archéologique celle-ci.
Il s’agit de la crypte devenue musée lapidaire.
Vestige de l’ancien lieu de culte en ruine dont elle conserve les fondations, elle protège et expose des sarcophages, des tombes, un chapelet, des restes datés de l’an 800 pour les plus vieux.
De retour en surface, nous explorons Marmoutier assez désert. Notre petit tour nous amène devant le musée de la tradition et du judaïsme alsaciens, ouvert uniquement le mercredi vendredi et dimanche, pas de visite donc aujourd’hui, samedi…
Nous préférons rouler jusqu’à SAVERNE  pour la pause repas, et nous rapprocher de notre prochaine étape. Après la traversée de la grand rue, notre choix  de restaurant se porte vite sur la maison « Katz ».
Très belle maison à colombages de style renaissance allemande, le Routard la signale surtout pour son histoire son architecture et ses éléments ornementaux.
«Appartenant à un receveur de l’évéché Henti Katz en 1605  elle devint par la suite boucherie tonnellerie  avant d’abriter un restaurant dans la grande tradition alsacienne. »
Le décor et les meubles à intérieur cultivent effectivement  à fond l’esprit de la région. 
Les menus n’affichent que des plats traditionnels.
Ce sera pour nous Baeckeoffe et leweknepfles (quenelles de poulet), puis Strudel et meringue glacée avec chantilly, un petit café s’impose là-dessus ! Nous ne trainons pas à Saverne malgré un ou deux sites proposés à la visite, la maison Katz étant le plus recommandée.
Nous voulons  consacrer  toute notre après-midi au musée Lalique à WINGEN SUR MODER. Nous y accédons par des petites routes entre collines et forêts, entre Alsace et Moselle. Deux grands parkings sont prévus pour les visiteurs,  nous profitons du 2ème pour nous tous seuls. 
Le musée moderne s’intègre bien dans la nature, entouré et surmonté de jardins entretenus. 
Lorsque nous les parcourons, plusieurs panonceaux disséminés nous montrent le lien existant entre les plantes et les motifs végétaux des créations Lalique en exposant  devant les essences concernées, une photo d’une œuvre qui  les magnifie de façon stylisée.
Comment mieux démontrer les sources d’inspiration de l’art nouveau ?
La muséographie choisie à l’intérieur privilégie le sombre, notamment le noir  sur les murs et au sol, couleur chic  pour mettre en valeur les productions.
Des éclairages  bien  orientés  jouent, se reflètent sur le cristal et les verres transparents polis brillants ou colorés des objets variés sous vitrine.
Toutes ces pièces relèvent de l’apparat, du beau et du faste : merveilleux flacons de parfum, bijoux, bouchons de radiateur d’automobile, vases, lustres, vaisselles, présentoirs, services de verres et carafes. 
En complément, une exposition temporaire s’intéresse aux arts de la table.
Disciple des styles art nouveau, art déco ou styles plus récents, Lalique s’est adapté au monde et aux courants en évolution.
La finesse, l’élégance et les inventions, les prouesses techniques le savoir- faire  pour obtenir certaines formes justifient le succès de cette entreprise de luxe française.
La manufacture de Wingen sur Moder date de 1921 elle légitime  la présence du musée dans ce village autrement banal.
Sur un mur divisé en plusieurs écrans un film projeté dévoile les différentes étapes de fabrication ponctuées de commentaires d’ouvriers artisans.
Nous sortons du musée avec devant nous plus de temps que prévu.
Alors nous nous déroutons vers le château moyenâgeux de LICHTENBERG distant de seulement 6 km.
Il se dresse, haut perché au-dessus du village.
La montée se fait à pied, par un accès aménagé  et parsemé de plaques explicatives concernant  l’histoire de la forteresse ; elles décrivent les guerres subies sur plusieurs époques mais aussi la vie des villageois.
En majorité paysans ils durent exercer un 2ème métier pour survivre et s’engagèrent dans les activités foraines. Il est trop tard pour pénétrer dans le château et découvrir les transformations apportées à la Renaissance. Mais rien ne nous empêche de longer les murailles  la contre escarpe et les douves ; nous pouvons même apercevoir le donjon  malgré des échafaudages servant aux réfections. Nous retournons à la voiture du pas tranquille du promeneur.
La dernière étape de la journée est SOULTZ SOUS FORET, où nous devons prendre nos quartiers dans un quartier assez récent près du stade. Nous bénéficions d’une chambre disposant d’un lit d’une taille encore jamais vue de 2 m de large !
Nous nous promenons dans ce gros bourg équipé de sept médecins généralistes, trois laboratoires d’analyses, une maison de retraite pour la santé, d’une église un temple et une jolie synagogue pour le culte, du petit château Geiger pour le patrimoine, mais pas de bar, du moins ouvert ! Nous nous rapprochons  d’une enceinte en plein air en train de se remplir de spectateurs venus assister à une représentation de « la traversée du temps », illustrant la guerre de 1870, les batailles de Geisberg et de Froeschwiller.  La séance débute à 21h30 à la tombée de la nuit, et au vu de notre fatigue, nous finissons plus raisonnablement chez George (rare restaurant ouvert) avec une tarte flambée traditionnelle (flammkueche) et une bière.