Cela conforte ma perception d’un brouillage dans la
transmission, où ce sont les enfants qui enseignent à des ainés déboussolés, quand d’autre part la démocratie
reçoit sans cesse des coups de ceux qui criant « au loup ! »,
appellent la bête immonde, furieusement.
Sur le carnet de correspondance de la planète que de croix
pour cause d’intégrisme, de populisme, d’individualisme, détresse écologique et
abus d’écrans !
Notre démocratie est fragile, c’est pour cela qu’elle est
belle et doit être protégée.
Ses soutiens me semblent bien esseulés qui en rappellent
timidement ses valeurs et les défendent. Puissions nous en chérir ses
imperfections quand les bardés de certitudes attendent dans l’ombre derrière
les idiots utiles aux visibles chasubles.
Les couleurs crient quand les idées courtes butent sur la
légitimité des suffrages, leurs passions tristes n’ayant jamais eu de cap.
J’ai lu quelques sociologues empressés parlant des Gilets
Jaunes, voire parlant pour eux, mais pour consulter pas mal de journaux et
magazines, je n’ai vu aucun article articulé écrit par les occupants des
ronds-points ; par contre leurs images et prises de parole n’ont pas
manqué. L’écrit ne compte plus, mais la légitimité qu’il conférait, à mes yeux,
ne leur a pas été accordée ou alors n’en ont-ils pas voulu.
Pour autant la fracture territoriale surlignée au fluo, pour
être bien réelle, n’est pas si simple.
Je suis un partisan de la construction de la ville sur la
ville, limitant l’étalement urbain, rapprochant résidence et lieu de travail,
permettant de gagner du temps d’embouteillage pour s’occuper des enfants. Mais
qui suis-je pour ne pas préférer un coin pour faire cuire impunément des
sardines au barbecue à des halls d’immeubles peu urbains ? Les ruraux se
débrouilleront avec les derniers arrivés des villes aux demandes extravagantes,
ce qui nous vaudra lors de nos conversations des accords faciles quand un coq
dérangera quelque lève-tard.
L’expression jadis habituelle à la campagne :
« nous autres » n’a plus court au chef-lieu à l’heure des « moi,
je ».
Les affichages à l’entrée de la « Cité apaisée »
annoncent leur contraire quand les responsables se refusent à prendre leur
part : « c’est pas moi m’sieur ! ».
« Qui a tué Davy
Moore? Qui est responsable et pourquoi est-il mort?
Ce n'est pas moi, dit
le journaliste de la Tribune
Tapant sur son papier pour la Une.
La boxe n'est pas en cause, tu sais!
Dans un match de foot, y'a autant de dangers.
La boxe, c'est une chose saine, ça fait partie de la vie américaine.
C'est pas moi qui l'ai fait tomber, vous ne pouvez pas m'accuser! » Graeme Allwright
Tapant sur son papier pour la Une.
La boxe n'est pas en cause, tu sais!
Dans un match de foot, y'a autant de dangers.
La boxe, c'est une chose saine, ça fait partie de la vie américaine.
C'est pas moi qui l'ai fait tomber, vous ne pouvez pas m'accuser! » Graeme Allwright
Les citoyens, puisque c’est ainsi qu’on les nommait,
n’arrivent plus guère à se mettre à la place des autres pour envisager la
complexité du réel et les difficultés à gouverner.
« Le monde est
comme un masque qui danse : pour bien le voir, il ne faut pas rester au même
endroit. » Proverbe igbo.
Et qui est là pour faire valoir la diversité voire les
contradictions de notre histoire pour constituer un lieu commun qui ait plus
d’épaisseur que cette expression usée : « vivre ensemble » ?
Bon
courage aux éducateurs d'autant plus que cette vertu est peu prisée en dehors des snow
boards et autres engins à moteurs.