dimanche 10 juin 2018

Ballet de l’Opéra de Lyon.

Pour finir la saison à la MC2, trois chorégraphes  ont amené au plus haut niveau une programmation en danse devenue plutôt atone ces derniers temps.
Forsythe nous offre d’emblée un bouquet de postures classiques sur une musique prenante de Thom Willems.
Des petits chaussons oubliés sont de retour sur le plateau dans une dynamique à la beauté froide qui quadrille les sons d’une époque tonnante.
L’ampleur et l’intensité de cette première partie rendaient difficile la comparaison inévitable avec la prestation des quatre danseurs de Benjamin Millepied se produisant ensuite en diverses compositions. Et même la musique plus difficile de Bach, monodique me dit-on, ne nous distrait pas de remarques sur le sens des rayures des chemises des danseurs pourtant excellents qui ont évoqué pour moi les frères Ripolin.
Mais plus question de remarques bêtassonnes pour la dernière séquence, époustouflante : « Petite mort » de Jiří Kylián  se fond avec Mozart et nous liquéfie.
Avec une précision inouïe, les danseurs fouettent l’air de leurs épées, avant que les femmes qui se devinent dans le décor, viennent sublimer leur beauté tonique avec leurs partenaires.
Un voile posé sur le groupe s’évanouit, les lumières idéalisent les corps, la musique nous envoûte, les robes ont des roulettes et les corsets des souplesses.
L’humour, la beauté, le désir : quand la grande viendra, cette « Petite mort » nous rappelle que la vie augmentée par l’art comme ce soir avait valu d’être vécue.
Mais aura-t-on la sérénité de Thierry Roland après la victoire en coupe du monde contre le Brésil qui disait : « Maintenant on peut mourir tranquille » ? Bravo, bravo, merci.

samedi 9 juin 2018

En attendant la fin du monde. Baudoin de Bodinat.

Le titre m’a accroché, et la première page, où l’auteur, qui n’a même pas été démasqué par le web, met en perspective l’expression qui me turlupina : «  j’m’en bats les c… » dans la lignée de « Me ne frego », « rien à foutre » : une devise fasciste.
Mais la lecture est ardue, hachée de parenthèses et de tirets, de ligatures, de charmantes esperluettes (&), farcie de mots rares : cautèle (prudence rusée), éréthisme( appliqué au cœur : accélération du rythme cardiaque) ou hypoxie (manque d’oxygène) et de néologismes heureux : internité ou optiphone. Presque aussi chichiteux que certains de mes articles abusant des allusions, des digressions.
La prose savante laisse pourtant sur 70 pages une élégante impression mélancolique, quand tout n’est pas aussi limpide que lorsqu’il décrit sans agressivité : «  un vieil essayiste faisant l’apologie de l’amélioration (un livre à vendre) et entiché vraiment de cette jeunesse qu’il voit si aisément tactile à circuler dans les données y saisir ce qui s’y offre en temps réel, mais sourcilleux d’un déclinisme du «  c’était mieux avant » dont il entend des voix partout, concédant « quelques difficultés aujourd’hui »… » Michel Serres si tu m’entends…
C’est que nous sommes dans le déni de la réalité, on fait comme si de rien n’était, et pourtant quand on dit « glacier » vient immédiatement : « fonte » ou pour  les eaux : leur « montée ».
La falaise, les seuils sont derrière nous. Rappel de l’appel des 15 000 scientifiques :
« on fit cette remarque que ce n’était pas le premier et puis l’on s’exhorta à multiplier en hâte ces aérogénérateurs qui feraient magiquement l’électricité pour animer le crépuscule dans nos bunkers thermiques »
L’avenir avec des puces indolores pour faciliter le shopping, et pour les poulets des petits casques de réalité virtuelle pour qu’ils se croient dans le Gers, n’est pas très appétissant, surtout si c’est pour aller jusqu’à 150 ans.
Les citations sont nombreuses «  Dans le monde qui va naître, le silence et la solitude seront les derniers luxes de l’individu » Edmond Jaloux, dans les années 50, avec pas mal de Jünger. Après quelques photographies banales d’un village prises par lui-même, qui aèrent le joli petit livre, il se laisse aller in extremis:
 « quelque chose en soi semble sur le point de s’ouvrir et tout réconcilier »
pour se reprendre aussitôt :
«  un assez bon endroit pour venir y attendre le collapsus, le black – out inaugural »


vendredi 8 juin 2018

Grave !

Sur un blog voisin, http://ednat.canalblog.com/archives/2018/05/20/36420419.html un ancien prof s’étonne que des élèves venus en soutien scolaire, auxquels il faisait remarquer des fautes d’orthographe, soupirent : « C’est pas grave ! »
En ces temps où la moindre contrariété mobilise des bataillons de psychologues où le moindre lapsus enflamme les réseaux zoziaux, quand l’hystérie est la mieux portée des névroses, cette réponse désinvolte signe pourtant l’époque.
Comme je ne me suis pas encore enrôlé dans les commandos des Grammarnazis - ça se dit comme ça - je pense qu’effectivement ce n’est pas grave, mais inviterais volontiers à la correction, qui n’est pas dramatique non plus. Evidemment il n’est pas question d’humilier le fautif mais le « respect » qui se tague sur tous les murs subventionnés, commence par là. La précision, quand on lit, va de pair avec des égards envers celui qui vous lit.
Dans cette négligence à l’encontre de la langue, du langage, c’est bien sûr la communication qui devient approximative, « globish » ; les jeux de mots deviennent impossibles.
Il est aussi une autre expression énervante : « J’ai pas fait exprès ! ». Ainsi parle le gamin qui déchiquette, sous vos yeux, des plantes de la copropriété ou celui qui vient d’éclater le nez de son interlocuteur devant un surveillant. Ils ne croient même pas à leurs mots, ne s’appliquent plus à mentir. S’ils n’ont pas vu forcément les politiques nier les évidences alors qu’ils étaient pris le doigt dans le pot de confiture, ces futurs citoyens ont bien subi la perte du sens des mots, le mépris envers l’exigence, l’inversion des valeurs quand c’est la honte de ramasser un papier. Il y a des femmes de ménage pour ça !  
Pas responsables, ils reproduisent des attitudes tellement courantes qui s’affranchissent de toute implication dans la collectivité. Crachats, haine, colères programmées, dégradations de l’outil de travail quand subventions, pensions, remboursements sont quand même bienvenus, bien que pour ces vindicatifs patentés, il serait souhaitable que transports et cantines deviennent en outre gratuits, et eau et électricité également, pendant qu’on y est.
D’ailleurs ce gouvernement, coupable par nature, est un impuissant auquel il convient de mettre des bâtons dans les roues jusque dans les bulletins météo de France Inter.
Nous riions quand les footballeurs italiens se roulaient par terre pour rien, mais les caméras de surveillance ont atténué le phénomène. Nous rions moins avec les scandaleuses provocations corses lors du match AC Ajaccio contre Le Havre, où la mauvaise foi vient au secours de la victimisation; les réactions bien timides encourageront la reproductions des intimidations.
Devenue comme une ponctuation entre pairs, « Je m’en balec » qui consiste, tous sexes confondus, à en martyriser une paire, cette expression violente cohabite avec une susceptibilité de rosière quand un adulte n’a pas mis assez de fleufleurs autour de son jugement. C’est du même ordre paradoxal lorsqu’un groupe de jeunes glousse devant un baiser à l’écran alors que le porno leur est tellement familier. Conjuguer le verbe sucer expose à quelques déboires et l’expression, une fille « bonne » ne vante pas sa bonté mais ses performances sexuelles.
Le ministre de l’éducation a beau mettre en exergue le mot « confiance », c’est qu’il y a problème. L’héritage « tuitard » des prétentions à proclamer : « l’école c’est l’affaire de tous, et la santé …» la déresponsabilisation, les positions défensives, sont devenus monnaie courante. Alors les institutions se blindent de protocoles, se déshumanisent. Les déchaînements médiatiques, les dramaturgies entretenues aggravent les furies et surélèvent les murailles.
Pour une opératrice du SAMU qui n’a pas pris au sérieux un appel, trois de ses collègues qui n’avaient rien à voir avec la regrettable affaire ont été menacées de mort, jetées en pâture avec leur famille sur les réseaux sociaux.
Où sont les adultes ?
Pas chez ceux qui promettent que tous les prétendants aux études supérieures, « c’est pas grave », « c’est pas de leur faute », tous peuvent y prétendre, ils pourront devenir ingénieurs, proctologues ou magistrat à la cour des comptes, traders. Université pour tous, bac pour tous, seconde générale pour tous, charpente pour personne, EPAD pour personne, train pour personne… Une recalée de « parcoursup » gémit  qu’aucun de ses vœux n’ait été retenu, je vais me rouler par terre de ne pas avoir eu les palmes académiques, pas plus que je n’ai pu rejoindre les Immortels … de l’académie française.
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Dans "Le canard" de cette semaine: 

jeudi 7 juin 2018

Pourquoi s’intéresser à l’art contemporain ? Gilbert Croué.

Le catalogue des amis du musée de Grenoble avait proposé une photographie de Koto Bolofo pour inviter à une conférence au cœur des préoccupations des amateurs d’art qui savent bien que les artistes parlent du monde dans lequel on vit, et permettent de mieux le comprendre.
L’art classique a fini son temps en 1863 avec Manet, et l’art moderne, impressionnistes, cubistes et autres abstraits, a occupé la première moitié du XX° siècle. L’art contemporain s’entend depuis les années 70, à la suite de la génération d’après guerre : pop art, land art, minimalisme, hyperréalisme, art cinétique, nouveaux réalistes, néo impressionnistes…
Le monde change, bien que des politiques se référent sempiternellement à De Gaulle ou Jaurès, mais Malraux reste le meilleur :
« l’artiste avant d’être un créateur est un héritier ».
Un tour d’horizon de la production mondiale, allait de soi pour ouvrir les appétits, à travers une variété infinie de matériaux, de techniques, de talents qui n’ignorent pas un marché de l’art resté, lui, indifférent à la crise de 2008. De la France à Hong Kong, du crayon aux néons.
Les Merdes d’artistes étant hors du jeu et hors de prix (20 000 €).
S’il n’y pas d’explication pour L’Autel du Lycée de Chases par Christian Boltanski, ces boîtes et photos floues peuvent susciter des contresens, voire l’hostilité. Dans cette installation éclairée par la lumière de la mémoire, l’artiste a condensé des signes du souvenir d’élèves juives déportées, avec ces urnes en fer blanc renfermant des souvenirs dérisoires de vies enfuies.
James Turrell a fait œuvre avec de l’impalpable et ses recherches ont inspiré des applications dans notre quotidien, End around. 
L’homme sauvage, de Ron Mueck, dans la tradition de la nudité en sculpture, tout en fibre de verre et tellement vériste, n’a pas fini d’être terrorisé par notre monde urbain.
Manolo Valdès nous fait entendre des échos de Vélasquez, Dama al cabalo
et Freddy Fabris avec une Série renaissance amène le sourire
comme le Piano Dentelle  de la portugaise Joana Vasconcelos  qui a étendu le domaine des « ouvrages de dames » se faisant aider par des femmes de son village.
Pas de problème de référence culturelle sophistiquée pour Jeff Koons, Ballon dog : 60 millions $.
Il a industrialisé l’art et emploie 120 personnes, dont beaucoup de juristes à New York, la ville aux 5000 galeries, où il est difficile de garder le haut de l’affiche tant est vite jeté ce qui a été adoré.
Marlène Dumas, l’afrikaner, n’a pas besoin de grands moyens, mais ses portraits virtuoses ont une grande efficacité, tels ces Black drowwings, ou dans une autre oeuvre à punaiser, un soldat qui dit :  
«  lorsque j’ai tué deux hommes à la guerre on m’a décoré, j’ai aimé un homme on m’a chassé de l’armée ».
Les calligraphies de  l’Iranienne Shirin Neshat, creusent les rides et les blessures : Careless.
Tammam Azzam, le Syrien, donne l’occasion au conférencier, avec l’évocation en infographie du Très de mayo sur fond de ruines contemporaines, de rappeler le vol de 1000 œuvres d’art par le maréchal Soult à Séville, dans la suite de Napoléon qui avait emprunté 75 000 objets à Venise.
Alexandre Kosolapov, détourne les références dans Hero, Leader and God où Lénine marche en compagnie de Mickey et Jésus.
Les artistes chinois sont cotés dans un pays qui dispute la première place du marché de l’art aux Etats-Unis. Lui Bolin passe inaperçu lors de ses performances bien Caché dans la ville.
Yue Minjun multiplie les rictus, Exécution. Plus de 5000 exécutions ont eu lieu en Chine, autant que dans le reste du monde.
Ikenega Yasunari modernise l’art des estampes
et Subodh Gupta travaille les images de la société indienne.
El Anatsui, ghanéen résidant au Nigeria, récupère des métaux dans les décharges et en fait de l’or, ses draperies sont spectaculaires,
comme les portraits de Vik Muniz le brésilien qui travaille aussi en coopérative.
Omar Victor Diop crée robe et décor prolongeant une  dynamique tradition photographique malienne.
Banksy le plus célèbre des artistes du street art a représenté Steve Jobs à Calais. Le génie fondateur d’Apple, d’origine syrienne, a changé le monde.
L’informatique est comme les murs des villes, un champ immense pour les créateurs. Erik Johansson recrée le monde et nous invite à suivre notre route.
Les paysages de synthèse  de Yannick Dusseault en 3D ont été vus par 400 millions de spectateurs dans la série Star Wars, un peu plus qu’un Florentin même talentueux pendant la Renaissance.
Avec de simples craies, la pastelliste, Zaria Forman insiste sur le réchauffement climatique, la fragilité de la planète; elle a été en couverture du rapport de la COP 21.
Avec des crayons et un peu d’encre Fabien Mérelle se met en scène, Sur un arbre perché. Il explore les chemins du possible, toujours ouverts, depuis qu’avec du charbon de bois sur quelques parois, nos ancêtres ont cherché, se sont trompés, se sont étonnés, ont élargi leur champ de vision.





mercredi 6 juin 2018

Schnock. n°25.

Je ne pouvais ignorer le numéro consacré à Renaud, ayant fait l’impasse sur celui qui est consacré à Sardou, dont il dit pourtant : «  Ce qui m’énervait à l’époque où il chantait  des chansons qui ne me convenaient pas, c’est qu’il les chantait bien, que c’était merveilleusement écrit ». Tout n’est pas aussi apaisé avec le rappel d’un échange de lettres assassines en 79 avec Gérard Lebovici, sulfureux agent de stars.
Mais la lettre où il accepte de faire la une de «  la revue des vieux de 27 à 87 ans »
est apaisée, lui qui fut adolescent si longtemps. 
Sans ignorer ses dépressions, nous restons dans l’hommage :
- Témoignages de son jumeau David, de ses musiciens, de Valérie Lagrange.
- Abécédaire avec Brassens, Choron, Coluche, Lux (Guy), Dard (Frédéric), Springsteen ( Bruce)…
- Entretien datant de 2002,
- Discographie : la pêche à la ligne date de 85 !
- Compilation bienvenue de ses observations du quotidien :
«  Je suis un peu le scaphandrier de l’aquarium, sur la cheminée
Je suis un peu le poisson rouge
Et c’est chouette
Je cherche un trésor planqué
L’amour et la liberté
Sous les cailloux bariolés
De la planète » 
Et toujours des rubriques amusantes :
- « Bien entendu c’est « on » »: les vacheries des célébrités les uns à propos des autres. 
- Un reportage original lors d’un voyage en Chine avec Simone Veil.
- Le Top 15 des conserves : saucisses aux lentilles de chez William Saurin et gratin dauphinois de Système U…
- La guerre des éditeurs : Losfeld contre Pauvert, Emmanuelle et Histoire d’O.
- Scalextric : circuits de voitures électriques miniatures.
- Sydney : « achipé, achopé », le Hip Hop du milieu des années 80.
- Le disco et la langue française : « voulez vous coucher avec moi ce soir » «  La viiie en rwoooz » ! 
- Un cinéaste : Claude de Givray, un écrivain : Frédéric Berthet, un disque : Madame de Barbara, un film : « On n’enterre pas le dimanche », un produit miracle : le Fernet Branca, une photo : John Wayne par Depardon.
Tatatssin !

mardi 5 juin 2018

Agrippine et l’ancêtre. Claire Bretécher.

Quel plaisir de retrouver la reine de l’inventivité langagière et de l’observation de ses contemporains dans cet album de 1988
où se retrouvent quatre générations de femmes !
L’arrière grand-mère en maison de retraite compte en anciens francs pour éviter de soudoyer son arrière petite fille lors de son anniversaire, celle-ci est tellement fascinée par l’ancêtre qu’elle en arrive à s’occuper du lave-vaisselle familial, voire adresser un bisou à son petit frère, Biron.
La mère d’Agrippine doit rester imperturbable vis-à-vis de sa propre mère vouée à son vélo d’appartement avec sa progéniture imprévisible, peu aidée par un mari mutique.
Les postures sont aussi bien saisies que les dialogues et avec le recul la réalité a rejoint la fiction qui aurait pu paraître caricaturale, faisant de la complice de Gotlib, http://blog-de-guy.blogspot.fr/2014/05/rubrique-brac-tome-5-gotlib.html /  une visionnaire.
La mamie se fait livrer un ordinateur avec un animal en hologramme dont la compagnie est envahissante. Le rire est garanti à les tous degrés avec de surcroît de la tendresse et une lucidité tonifiante.

lundi 4 juin 2018

Une année polaire. Samuel Collardey.

Dans un documentaire arrangé, comment un instit’ danois nouvellement nommé au Groenland dans un village de 80 habitants va s’acclimater.
Des prises de vues grandioses amènent à voir ce film de télévision, au scénario sans surprise, de préférence en salle. La première image des étendues glacées veinées de fjords comme les circonvolutions d’un cerveau exalte d’emblée la beauté du monde.
La violence des enfants insultant dès son arrivée le jeune qui avait choisi la plus extrême des contrées interroge la bonne volonté du débutant. Ses conditions de vie sont rudes et le choc des cultures piquant.
Tout apprentissage profane les traditions et les extases des critiques parisiens, à propos des délices de la chasse expliqués par les grands pères me semblent bien conventionnels. Ils ont oublié leurs émois envers les bébés phoques.
Les questions du conflit entre modernité et tradition sont passionnantes mais risquent de devenir assez théoriques. La chasse à l’ourse blanche, épargnée car elle a des petits, avec traîneaux tirés par des chiens, est photogénique. Gardons les images pour nos petits enfants qui ne connaîtront pas d’animaux habitant des terres sauvages, même si je crains que la sauvagerie des hommes ne leur soit épargnée. La banquise fond, il vaut mieux voir les baleines souffler avec un seul canot à proximité au cinéma plutôt que depuis quelques bateaux climatisés au pied de falaises bleues.
Le cinéaste avait déjà abordé le sujet de la transmission avec « L’apprenti » http://blog-de-guy.blogspot.com/2008/12/lapprenti.html  en plus énergique.
Les choix de l’auteur qui s’était coltiné aussi le problème des footballeurs africains http://blog-de-guy.blogspot.com/2013/02/comme-un-lion-samuel-collardey.html , sont intéressants mais sur ce coup, il semble s’être laissé engourdir.