mardi 9 septembre 2008

XXI

Vingt et un, comme le siècle, publication trimestrielle en vente en librairie (15€). Je me fustige souvent quand je passe trop de temps à lire la presse au détriment de la littérature. Là je résous le dilemme avec ce magazine-livre: des écrivains/journalistes, des dessinateurs, des graphistes, des photographes nous régalent sur 200 pages, sans publicité, en 21X29,7. Le titre porte l’ambition de la modernité, et la pratique met en œuvre des traditions trop oubliées de ces métiers : le temps, le style, la rigueur. Il me rappelle « Actuel » des années 70 : des reportages développés, un regard original sur l’actualité, des mises en perspective. C’est plus sage, moins psychédélique que le magazine de J.F. Bizot : nous sommes en 2008. Nous posons la zapette, les petites phrases sont ailleurs, ici le temps est un atout pour approfondir. J’apprécie les bibliographies plaisantes proposées à la fin de chaque dossier. Dans le numéro 3, 25 pages concernent les religions en mutation, une B.D. de 40 pages sur une entreprise dans un bidonville de Bombay. Bien écrit, bien illustré, un retour sur l’actualité par trimestre, secoue les scories de l’immédiat, les lignes de force peuvent se révéler. C’est bien agréable de faire des découvertes dans un domaine qui peine à nous aider à trouver du sens aux phénomènes de société. Ils révèlent des personnalités qui font bouger le monde et je n’y ai pas vu Carla Bruni, mais un portfolio d’une vingtaine de charmantes et émouvantes vieilles chez le coiffeur ! L’oasis. J’ai couru acheter le numéro 1 et le 2 à la librairie Le Square et je suis encore emballé. Le numéro 1 comportait un dossier sur la Russie très réussi (« glagla ! ») : ils anticipaient l’actualité la plus brûlante.

J’ai choisi pour illustrer cet article une photo prise au bar du musée du quai Branly que Libé a retenue sur son site web parmi les photos d’amateurs.

lundi 8 septembre 2008

« Le premier jour du reste de ma vie »

C’est ce qu’écrit une adolescente dans son carnet intime ; le film est dans ce style plein de vitalité, sincère, naïf, parfois « too much », où l’identification joue souvent. Nous allons au ciné aussi pour faire battre nos cœurs de midinettes et de midinets. Les critiques n’avaient pas mis en évidence cette histoire fluide de Rémi Bezanson mais j’ai été content d’avoir prêté l’oreille aux bouches qui m'avaient dit leur émotion. Une chronique pour fin d’été, comme on fond à regarder des images de vacances d'autrefois. Le balayage de toute une vie de famille avec ses mots brutaux et les non-dits, passe comme un souffle, comme passe la vie. Je ne connais pas « plus belle la vie » mais je pense que c’est dans ce genre chaleureux.

dimanche 7 septembre 2008

Biennale de la danse

Samedi, il a tellement plu que les danseurs de la biennale sont restés à l'abri. Ils n'ont pu apparaître à la journée des associations. Nous pourrons les découvrir dimanche prochain à Lyon parmi 4500 participants sur le thème:"légendes d'avenir" préparé par les chorégraphes Mourad Marzouki et Carla Frison. Quant à l'affiche de cette manifestation, c'est celle de mon fils. Dans le miroir ostensible du blog: fier comme un bar-tabac, le papa!

samedi 6 septembre 2008

Blagues de rugby

Certaines ouvrent un petit recueil compilé par Charlélie Couture «Les petites curiosités » ?
J’en ai ramassé quelques autres sur internet. Il y a du plausible et de l’improbable.
Pour un supporter de Montferrand (To loose)
« A Michelin, on va leur mettre la pression »
Avant un match ... à la maison...
" Il faut jouer de la même façon à la maison et à domicile !"
“Bon, les gars, on est chez nous, alors d’entrée, je veux qu’on joue chez eux.”
Dans le vestiaire ...
" Ils sont comme nous ! Ils ont comme nous 15 mains et 15 pieds !! "
Aujourd’hui les gars, on va se regarder dans les yeux, et on verra bien si on a des couilles !” “Eh les gars on n’est pas venus jusqu’ici déguisés en feuille de chou pour se faire brouter le cul par des lapins !”
“Isole toi si tu veux, mais jamais seul.”
“Aujourd’hui, les gars, y pas de joueurs de
la B, y a pas de joueurs de la première, on est un groupe électrogène »
“Cet après midi vous avez carte bleue !”
“Bon les gars, en face c’est que des cons, alors au premier regroupement, il faut qu’ils discutent avec les taupes !"
" Toi , tu vas rentrer à la mi-temps , et je veux que tu fasses 80 mn à fond ! "
A l'infirmerie
"Tu peux me regarder les cervicales ... car j'ai mal au bas du dos ..."
Classique :
“Putains les mecs, si j’ai des demis, c’est pas pour que les trois-quarts fassent les choses à moitié !”
Les limites du langage managérial :
“Bon, les gars, on n’oublie pas la règle des trois P : POUSSER, PLAQUER, COURIR !”
Et attention sinon vous allez finir footballeurs !
“Les gars, il va falloir s’y mettre. Sortir les mains des poches parce que si vos couilles explosent, y’en a un paquet qui vont devenir manchots (…)

vendredi 5 septembre 2008

Ce que nous avons eu de meilleur

Non, je ne me promets plus de ne pas me laisser séduire par la musique d’un titre, ni par la quatrième de couverture : « A quel instant au juste, franchit-on la ligne de démarcation qui sépare la fin de la jeunesse du reste de la vie ?». J’aime trop me laisser aller à ce plaisir de détester un livre qui dépasse ici les bornes du « foutage de gueule ». Le titre est extrait de la fin de l’éducation sentimentale de Flaubert. Le stendhalien auteur, Jean Paul Enthoven, au centre des cénacles littéraires, a l’indécence de se placer dans ces lignées. Il ne fait que rendre la vacuité, la vanité d’un milieu qui ne suscite que le mépris qu'il dispense d'ailleurs au monde entier. Quand l’actrice qui confond Durutti et Berlutti est exclue du groupe si branché, si cultivé : ce sont eux les vulgaires ! Ils vont oser arrondir leurs phrases autour de la guerre d’Espagne, de la misère, de l’amour : minables ! La seule chose qui reste au lecteur c’est de se laisser envahir par l’ennui ou la colère de savoir que d’autres livres seront ignorés, alors que celui-ci a l’honneur des éditos. Pour le roman à clef, lire plutôt « Voici », c’est moins salissant !

jeudi 4 septembre 2008

Ecrire, lire , sans compter...

Ce samedi nous serons au parc de la mairie pour présenter notre nouvelle association
«
ECRIRE LIRE IMAGINER À SAINT-EGREVE »(ELISE)
où nous donnerons rendez-vous le jeudi 25 septembre à la maison de quartier de la gare
(20h 30) à ceux qui sont intéressés par nos projets :
marché de Noël du livre, stage de poésie, ateliers d’écriture, conférences, présentations d’auteurs...
Nous nous y voyons déjà avec un illustrateur qui croulerait sous les demandes, des découvertes de talents ignorés, des échanges fructueux qui nous sortiraient des déplorations solitaires sur « la langue qui fiche le camp ». Nous comptons bien élargir notre cercle fondateur d’amateurs de mots, pour apporter notre part aux réflexions et pratiques culturelles dans notre cité.

mercredi 3 septembre 2008

« Le blog »

J’ai acheté le recueil de Wilberg, « le blog » après avoir été séduit par des premières pages qui rendent bien compte avec ironie, des paradoxes dans lesquels sont pris les bloggeurs, un brin infantiles. Mais au bout d’un moment je me suis lassé des situations répétitives et des dessins trop statiques ; ce qui se retrouve avec plaisir dans un strip d’un jour devient pesant en 224 bandes.
Quant à moi avec mon blog, je joue au bavard de bistrot virtuel. Je transmettais à mes amis mes avis sur des films, des livres, afin de cacher la misère d’une mémoire qui fuit. En déposant mes écrits sur le net, je prolonge l’exercice en évitant d’importuner. Un blog ne klaxonne personne, ne dérange pas. Je m’amuse à illustrer quelques phrases avec des photos personnelles parfois un peu hasardeuses. J’aime cultiver le mélange des genres : Jaurès n’est pas qu’un défenseur de l’A.J. Auxerre. Autour du comptoir, au-delà de quelques habitués, des passants saisissent quelques mots ; mais nous sommes pressés…