Nous avons récupéré un sac oublié hier à la pâtisserie. Nous démarrons à 8 heures.
Fabrique de cloisonnés : une vraie fabrique où nous pouvons suivre le processus étape par étape avant d’en contempler les résultats dans la boutique. Des cloisons de cuivre sont collées, des pipettes remplacent les pinceaux pour remplir les espaces avec des poudres d’émail aux couleurs harmonieuses mélangées à de l’eau.
A la sortie du four un vase rouge incandescent se métamorphose très rapidement avec l’apparition magique des couleurs. Il est poli au sable et à l’eau et les mains tenant l’objet sont soumises à une humidité permanente
Le Palais d’été attire beaucoup de monde en ce dimanche, nous passons par des petits chemins. Des arbres sont emmaillotés, bandés tout le long du tronc. Le jardin avec ses plans d’eau envahis de lotus, est entouré de passerelles et de ponts, de kiosques où s’abritent des musiciens, flûtiste, chanteuse « classique » accompagnée par un enregistrement.Beaucoup de charme et de tranquillité. Les portes en forme de vase symbolisent la paix. Grimpette pour un point de vue sur le lac. Le temple comporte de curieuses peintures sur bois et une façade de bouddhas décapités qui ont retrouvé à nouveau une tête. L’immense galerie couverte de plus de 700 m, est-elle la plus longue du monde ? Le souvenir humiliant des pillages de 1860 sur ce site par les troupes franco-britanniques est encore là. C’est Victor Hugo qui écrivait : « Cette merveille a disparu. Un jour, deux bandits sont entrés dans le palais d’Été. L’un a pillé, l’autre a incendié. L’un des deux vainqueurs a empli ses poches, ce que voyant, l’autre a empli ses coffres ; et l’on est revenu en Europe, bras dessus, bras dessous, en riant. Telle est l’histoire des deux bandits. Nous, Européens, nous sommes les civilisés, et pour nous, les Chinois sont les barbares. Voilà ce que la civilisation a fait à la barbarie. Devant l’histoire, l’un des deux bandits s’appellera la France, l’autre s’appellera l’Angleterre »
Pour 10 yuans chacun, nous prenons un bateau, assorti aux bâtiments du palais sur le lac Kumming. A proximité un bateau en marbre d’une trentaine de mètres qui a englouti l’argent des Anglais destiné à moderniser la flotte chinoise. Sous le pont de 17 arches (8+8+1), seul l’empereur passait sous la plus haute.
La Buick qui a rayé sa carrosserie rutilante, nous retrouve sur une autre rive, elle nous dépose au Panjiayuan pour un marché du dimanche.Petit encas dans un self pas terrible pour un poulet avec cacahuètes bouillies (riz=mifa).
Evocation du grand bazar d’Istanbul. A l’attaque ! La brocante est riche de 3000 stands : tissus, bronzes, art tibétain, pierres, fossiles, jade, porcelaine… Peu d’occidentaux ou alors ils achètent en gros. Nous déambulons sous la halle couverte, même derrière une des portes d’entrée les marchands ont investi les lieux. Vers 16h le remballage commence. Les marchandises rejoignent des boites molletonnées, les vélos tractent des bouddhas, des monceaux d’objets s’échafaudent. C’est à ce moment que nous marchandons des statuettes en bois, abandonnant le marchand qui nous rattrape acceptant notre offre. Retour à l’hôtel en taxi. Thé dans la chambre. Transaction difficile pour changer des $ à l’hôtel. La fille maussade compte et recompte nos billets et recompte pour finalement nous changer 400$ des 800 demandés. Repas dans notre restau du premier jour : 73 Y avec les bières. Lichies à la sortie et préparation du départ de demain.
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