dimanche 2 janvier 2011
Leçon de jazz # 2 : Bill Evans.
Antoine Hervé au piano a beau être un pédagogue emballant, je n’ai pas tout saisi de ses explications à la MC2. Quand il évoque la « working bass », il arpente la scène en rythmes différents, il mime l’orchestre et la formation de Duke Ellington et ses balancements occupe alors le plateau. Mais si « la tonique » et « le modal » ont gardé leurs secrets, j’essaye de mieux approcher les subtilités d’un compositeur raffiné marqué par Ravel et une ascendance russe qui inspirera le ton des dédicaces qu’il adressera à son père. Romantique comme Chopin, il se distingue de Peterson qui correspondrait lui au virtuose Liszt. Plus chercheur de mélodies qu’embarqué dans les beats impassibles. Peu sûr de lui, recroquevillé sur son clavier, le blanc va connaître la notoriété après sa rencontre avec la super star Miles Davis, le noir. C’est « Kind of Blue », l’album de jazz le plus vendu au monde. Tout à ses improvisations qui l’ont fait reconnaître comme un des plus grands, il laisse la place à la batterie et à la contrebasse qui sortent alors des limites accordées jusque là, dans un trio très « interplay ». La valse lui va bien pour traduire la mélancolie. « Quand les étoiles s’éteignent » ; en 1980 il meurt, il était né en 29, la drogue, ce singe qui s’agrippait à son épaule, l’avait étranglé.
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