lundi 20 mars 2017

Citoyen d’honneur. Mariano Cohn Gastón Duprat.

Borges n’a jamais eu le prix Nobel, mais un de ses compatriotes vient de l’obtenir : c’est de la fiction.
Cet écrivain argentin revient dans son village natal qu’il a quitté il y a trente ans.
S’étant inspiré des personnages rencontrés dans sa jeunesse pour bâtir une œuvre qui lui a apporté la fortune, il va devoir servir les intérêts divers de ses concitoyens pendant son court séjour.
Sous des allures de comédie, ce film, qui mérite bien des honneurs, développe le thème de l’écart entre la réalité qui peut dépasser l’imagination et inversement.
Les personnages pittoresques ne sont pas des pantins d’une usine à gags, ils permettent d’entrer vivement dans le débat concernant la « post vérité » qu’on n’ose même pas appeler « mensonge ».
Il est question de la fracture culturelle, du temps qui passe, de la fidélité à soi même, de courage, de sincérité,  et d’ennui, sans une once de mépris.
Les grincements qui font rire s’amplifient pour une montée en tension parfaitement menée.
Quand s’avance le dénouement, les masques tombent.
Et l’humour nous sauve encore sur ce coup.

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