lundi 3 novembre 2008

La vie moderne. R. Depardon


En bout de chemin. Depardon fait partie avec Sempé de mon Panthéon. Ma connivence est totale avec le photographe fils de paysan qui s’affiche à la première personne dans ses films jusqu’à l’insistance. Je fais partie du public aimant retrouver ses racines paysannes dans ce cinéma qui sait garder de si belles traces d’existences d’hommes et de femmes dans leur vérité : si rare ! Ces portraits, cette fois, valent surtout par les routes, les silences. Bien sûr ces figures peuvent paraître savoureuses, et la proximité palpable avec les personnes filmées est très émouvante, mais c’est de mort dont il s’agit, celle d’un monde. Il n’y aura pas de transmission, ces hommes têtus ne l’ont pas envisagée et là haut sur les plateaux dont la beauté vous ravit dans un plan de cinéma, qui voudrait vivre ? Les cinémas sont loin. Le lait est tiré dans les étables obscures, on ne sait plus par qui.

1 commentaire:

  1. Mardi soi 27/01/09, était projeté ce film à la salle du pont de Vence à St EGREVE38 suivi d'un débat. Sans avoir assisté à la totalité du débat, je vous livre mon avis très personnel lié à mon vécu. Bref, vous l'aurez compris, cet avis n'a pas été partagé par mon épouse qui m'a entraîné à la maison :tu vas pas dire ça, tout le monde a aimé ce film, ...
    Ok, belles images, belles mise en scénes, par exemple le final avec Raymond PRIVAT tel le gardien d'un col menant à une zone rurale où la vie reste accroché aux ronces.
    Ma crainte est le voyeurisme des gens de la ville que nous sommes. Que pouvons nous comprendre des pensées de ces paysans de l'Ardèche ou les Cevennes qui ne sont pas bavard, qui n'aiment pas parler de leur sentiments.
    Message à Raymond : expliquer la construction de ce type de reportage et le but recherché.
    Sinon cela revient à faire des reportages pour Envoyés Spéciales où il faut aussi de la patience et des entrées pour aller filmer les islamiques de la bande de Gaza.
    Merci à R DEPARDON pour ce témoignage sur les paysans français du 20 ieme siècle, c'est ainsi que ma mère a recenti le film. Le film la Haine avait de même pour les jeunes des banlieux qui eux sont toujours là !
    Philippe => blog vttduneron
    voisin de Farid,Martine et Valérie

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