mercredi 5 décembre 2018

Lacs italiens # 1

A 7h 45 depuis Grenoble, direction l’Italie. Peu de circulation, nous passons le Fréjus sans problème en surveillant la vitesse en souvenir de radars qui furent efficaces pour un éternel retour sur les terres de nos cousins proches.
A partir des notes de ma femme,  commence ainsi, comme chaque mercredi à venir, le compte rendu de nos vacances 2018 dans la Nord de l’Italie. 
Passés la frontière, Guy est ravi par la dénomination « bande rumorosa » signalant la présence d’aspérités aux limites de la route.
Après Bergame, en l’absence d’aires d’autoroute, nous quittons  l’autostrade enserrée dans de hautes glissières, à la recherche d’un coin pour pique-niquer. Nous le trouvons à Calepio, village médiéval déserté où la route se termine en cul de sac, à côté d’un château et d’un jardin public face à un panorama grandiose sur la vallée. Nous nous attablons sous un arbre, seuls au milieu des jeux d’enfants et du monument aux morts dédiés aux « prodi » (valeureux). Nous mangeons les sandwichs de Paul après nous être bombardés de répulsif contre  les moustiques. Nous nous contentons d’un Caffè « netto » dans le bar local, sans céder au « correto » agrémenté de Grappa.
Poursuite de la route grâce au GPS de google maps, nous arrivons à destination vers 16h15 au milieu des vignes hautes sur pieds dont pas une feuille ne dépasse, chez Lucia Gabrielli, à San Pietro in Cariano.  
Le logement est charmant derrière son vieux porche de pierre dans l’enceinte d’une maison d’édition. Notre hôte nous introduit dans la demeure bien fraîche aux murs épais, dotée de la climatisation. Mais il est haut perché et pour y accéder, nous grimpons un 1er escalier, débouchons dans une belle bibliothèque aux tommettes anciennes où nous faisons trembler les vitres d’une armoire rien qu’en passant à côté ; enfin par un 2ème escalier aux marches usées, nous parvenons à notre appartement de 2 chambres munies de leur salle de bain, d’une grande pièce  à vivre avec cuisine.

Nous déballons nos affaires et partons au ravitaillement  au supermarché. La note nous semble bien inférieure à ce que nous escomptions avec un litre de Cinzano pour environ 5 €, produit le plus onéreux de nos achats.
Un ciel couvert nous surprend à la sortie. Avant de rentrer nous  poursuivons notre route au-dessus de Cengia où une église et quelques belles demeures dominantes promettent un bel aperçu de notre situation. Le point de vue en hauteur  porte le nom de Castelrotto ; la placette est mignonne avec son église, son bistrot en terrasse où les gens dégustent leur spritz d’un orange vif et un restaurant surplombant le site, le « Castrum » qui n’affiche pas des prix prohibitifs. Un petit vent léger se lève mais ne parvient pas à chasser la moiteur ambiante.
Retour à la maison : après un spritz à domicile, gaspacho, chiffonnade de mortadelle et de jambon de Parme, yaourt , pêches plates et chocolat.
Temps tranquille sous la clim bien réglée et réparatrice : lecture, tablette, écriture.

mardi 4 décembre 2018

Leçons de choses. Grégory Mardon.

Titre parfait pour le récit d’une enfance à la campagne, du point de vue d’un petit garçon nommé, comme tout le monde, Jean Pierre Martin.
La quatrième de  couverture évoquant l’exécution de chatons superflus donne une idée dramatique de l’album, alors que c’est l’innocence, l’émerveillement, l’imagination augmentant le réel qui dominent ces 80 pages.
Les couleurs ravissantes, le trait naïf, transcendent l’ennui, la cruauté, les aspérités de la vie dans un village sans pittoresque, permettant d’en faire un lieu commun à tous nos rêves d’enfants et à nos indulgences adultes.

lundi 3 décembre 2018

Carmen y Lola. Arantxa Echevarria.

Le désir d’émancipation sociale de la jeune Lola va de pair avec sa volonté de vivre sa vie d’homosexuelle, tabou majeur dans la société gitane.
Nous suivons la naissance de l’amour entre la jeune qui a envie de devenir institutrice et une autre fille fiancée depuis peu, engagée dans la trajectoire habituelle : coiffeuse, comme il semble que ce soit le sort pour les habitantes de cette banlieue de Madrid.
Les fêtes sont colorées, ensorcelantes et les sentiments qui doivent se dissimuler tracent à la bombe à peinture des cœurs enfantins.
Nous regrettons une uniformisation du monde, une banalisation des cultures, mais sous les claquements entraînants des talons, où la féminité est outrée, le conformisme est étouffant.
Ces conflits, ces contradictions, sont vivement exposés et l’apprentissage d’un type de relation amoureuse en milieu hostile, s’il est sensuel, n’alimente aucun voyeurisme.

dimanche 2 décembre 2018

L’école des femmes. Molière, Compagnie Alain Bertrand.

J’ai récidivé avec cette pièce dont la dernière en date habillait Daniel Auteuil en vieux barbon, pour vérifier s’il y avait quelque « # metoo » prémonitoire dans cette pièce de 1662 http://blog-de-guy.blogspot.com/2009/01/lcole-des-femmes.html  
Mais bien que les excellents acteurs fussent à leur place et la mise en scène enjouée, je n’ai pas trouvé un grand intérêt à cette version avec des personnages manquant de complexité, où les enjeux m’ont semblé loin de la condition des femmes d’aujourd’hui.
« La femme est le potage de l’homme ».
Les mariages arrangés existent encore avec des hommes qui asservissent les femmes, sous grilles et voiles, mais  la langue, cette fois, m’a paru contribuer à rendre artificielles les situations et caricaturales les relations mises en scène.
« Votre sexe n’est là que pour la dépendance :
Du côté de la barbe se trouve la toute-puissance ».
Arnolphe avec cravache est ridicule, Agnès ingénue, Horace amoureux.
« Le petit chat est mort »
Pourtant, plus je vais, plus j’apprécie les classiques en général et une langue au service de dispositifs clairs aux sentiments délicatement traités.
Par ailleurs je regrette que l’école ne soit plus en mesure d’y amener la masse des élèves qui ne sauraient tous apprécier un de nos phares : Molière.
Ma déception est d’autant plus assurée que depuis si longtemps je n’avais pas entendu résonner les trois coups au théâtre dont le dernier arrive sur un pied. Je me suis dit d'entrée : « on va rire simplement »… las. Les bastonnades nocturnes, les confidences instantanées délivrées bien entendu à celui à qui il ne faudrait surtout pas les dire, les dénouements qui font paraître sophistiqués ceux de l’industrie cinématographique hollywoodienne, me font préférer, décidément, le Bourgeois Gentilhomme, Tartuffe et autre Misanthrope…
La salle de la Vence scène à Saint Egrève était complète et le public ravi.

samedi 1 décembre 2018

Schnock. N°28.

Ils auront toujours 10 ans, mais il fallait bien que Souchon et Voulzy fassent la une du trimestriel qui nous donne un coup de vieux, consenti, et des plaisirs de lecture.
Renaud le djeun’s y a bien été : http://blog-de-guy.blogspot.com/2018/06/schnock-n25.html
Si dans mon esprit, Voulzy figure en retrait par rapport à  « La Souche » mon chanteur préféré, je comprends son rôle de révélateur auprès de son ami dont la complicité n’est pas une posture marketing. Les entretiens avec eux prennent leur temps :
«  Léo Ferré, je le trouvais à la fois extraordinaire et lourdingue. De toute façon, même Gainsbourg était extraordinaire et lourdingue. Pas Brassens » 
Et le top 10 des albums, voire la disco secrète du frère de Richard Voulzy qui a écrit « Frotti- frotta » pour Doc Gynéco, nous donnent envie de réécouter, voire découvrir quelques titres qui arrivent à tenir une certaine place dans les bacs, bien qu’ils ne produisent pas à tour de bras.
Le top 5 des films où le timide Alain tint dans ses bras Adjani, Thierry Lhermitte, Deneuve, Miou Miou, donne envie de revoir ou voir « La fête des pères » ou « Je vous aime ».
On a même droit aux références des morceaux cités dans "Rockcollection" vendu à 1,5 millions d’exemplaires en France et 5 millions  à l’étranger : « The loco-Motion » de Little Eva, « It’s a Hard day’s night » des Beatles, « I get around » des Beach Boys …
Plus rare est Françoise Fabian, alors un petit retour sur sa carrière est bienvenu.
Cependant il faut bien connaître le milieu du rock pour savoir qui était Moustique idole de blousons noirs, et avoir passé son temps devant la télévision pour être allé au-delà de la rengaine : «  Starkyyyyet Hutch ».
Puisque je ne sais rien des films qui font peur, la «  déclaration sur l’horreur » de Raphaël Delpart auteur de « La nuit de la mort » ou « Clash » me laisse un peu froid.
Par contre, j’ai plus de regrets de n’avoir jamais vu le film à propos de Dali signé Jean-Christophe Averty.«  C’est le plus mauvais film qu’on ait fait sur Dali. Il n’a qu’un mérite : c’est le seul. » Dali
Comme je me désespérais de ne pas retrouver dans ce numéro le style inspiré qui est aussi leur marque de fabrique, les pages bien documentées à propos du vermouth sont arrivées à point nommé. «  ne pas confondre vermouth et vins au quinquina, le Byrrh, le Saint Raphaël, le Duhomard, le Lillet ou le Cap Corse Mattei… »
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Le nombre de 1000 0000 de pages vues sur ce blog vient d'être dépassé après 2924 articles publiés
Merci à mes fidèles lecteurs, à mon unique commentatrice anticonformiste et assidue.
Alors que j'étais retombé autour des 200 vues par jour, je ne sais quels  algorithmes se sont déchainés ces derniers jours pour atteindre des pointes de plusieurs milliers de clics venus essentiellement... des USA.

vendredi 30 novembre 2018

Démission.

«  Macron démission ! » : la rime s’est multipliée au dos des gilets qui ont oublié le trajet République/Nation pour le Leclerc de Comboire / Rond point du Rondeau.
« La démission de Macron: un kinder-surprise pour convenance personnelle au moment où la France se redresse et la droite se lève »  J.C. Cambadelis, août 2016
Variante de « Pompidou des sous » qui tenait du folklore revendicatif, la formule présente est problématique, lorsque est remis en cause le processus démocratique, et pour certains depuis l’investiture du Président. Je suis en total désaccord avec les boute-feu, rêvant de coups d’état permanents, triquant en espérant les matraques, se réchauffant aux palettes de novembre après leur pâle printemps. 
La démission n’est pas pour le Président qui face à l’adversité mérite plus que jamais son salaire, mais du côté des médias plus tournés vers l’investigation sensationnelle que vers l’analyse et la mise en perspective. Il faut que ce soit Trump qui mette le doigt sur des enjeux dépassant nos ronds points ; Orban et Salvini ne doivent pas être mécontents de nos problèmes. L'attractivité de la France est remise en cause sauf peut être du côté de l’Érythrée.
La reprise du terme « Acte trois » des gilets jaunes, après la répétitive formule « chemin de croix », a fait florès du « Monde » au « D.L. », confirmant un conformisme les amenant à voir « L’insurrection qui vient » (2007) à chaque carrefour.
Par contre : « on nous parle de la fin du monde alors que nous avons peur de la fin du mois » aurait mérité quelques développements plus charpentés.
Il est délicat de tirer sur une ambulance médiatique déjà criblée, tant les informations alternatives aux supports d’informations conventionnels sont grotesques. Les agressions à l’égard de chaines d’info sont indignes d’une société démocratique, quand par ailleurs elles ont abondamment surligné en fluo nos dernières heures.
Si Manu a participé à la mise en pièces de la parole politique avec un « pognon de dingue », le rendre responsable de tout, en toute jupitérienne attitude, défie un bon sens vraiment malmené ces jours. 
Les partis politiques vivotent malgré les subventions d’une institution européenne qu’ils vilipendent; ils ont démissionné. Leurs gags repris abondamment les dispensent d’un courage absent de leur éthique et de leur pratique.  Ne reste plus qu’un nuage d’écologie dans un grand verre de démagogie.
Et pour ceux qui ont gouverné, la préférence des taxes leur convenait, quant aux impôts directs guère populaires, ils n'ont pas été réformés ni même pédagogiquement assumés, en payer le moins possible était conseillé sur le service public.
Qui produit des richesses pour financer toutes leurs (absences de) propositions ? Ce n’est pas une réduction des frais de représentation de l’Élysée qui y pourvoira.
Le mépris des élections est une caractéristique de bien des protestataires abstentionnistes alors que le principal souci des élus reste la prochaine échéance électorale, ce qui rend inaudible toute réflexion concernant le long terme.
Ayant moi-même démissionné de mes engagements, je ne regrette pas mon dernier geste militant concernant l’arrachage d’autocollants apposés sur le mobilier urbain, qui refusaient des constructions nouvelles dans « nos petits quartiers ». L’urbanisation à proximité des lieux de travail serait souhaitable pour ceux qui sont condamnés ou se sont condamnés à passer du temps dans leurs véhicules à moteur plutôt qu’auprès de leurs enfants. Surtout que les constructions nouvelles sont plutôt bien isolées, mais le mot « logement social » faisant peur même au sein du socialiste parti, la partie sera difficile à gagner.
A l’école, notre ambition était de développer l’esprit critique des élèves qui nous étaient confiés, sans omettre de s’appuyer sur des connaissances, ni d’oublier décence et politesse.
Est-ce nous qui avons généré cette société de la défiance, complotiste et sourde, infantile, ne prenant pas sa part de responsabilité dans la marche du monde ?  Si notre chefaillon boit le bouillon, comment ses bourreaux vont-ils quitter leur statut d’éternelles victimes ?  
Une confiance minimale, indispensable au contrat social, n’est plus de mise quand des chirurgiens sont au cœur de scandales concernant des prothèses ou lorsqu’à longueur d’émissions, nous passons  de « L’enfer des cantines » aux révélations sur les frasques de nos réalisateurs de cinéma bien aimés.
« La confiance se gagne en gouttes et se perd en litres » Anonyme 
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Le dessin est de Plantu dans "Le Monde"

jeudi 29 novembre 2018

Flashback sur scène. Jean Marie Périer.

Ce « stand-up » de deux heures devant les amis du musée de Grenoble au ton différent des conférences habituelles convenait tout à fait au sujet du soir. La musique était très présente puisqu’il s’agissait de partager l’éblouissement qui dure encore du photographe de « Salut les copains » lorsqu’il a rencontré toutes les vedettes de la chanson des années 60.
La salle a pu se laisser aller à la nostalgie sans vergogne car l’évocation de ces années a su conserver la légèreté que l’on prête à notre jeunesse.
JMP venait d'avoir l’honneur de toute une page dans le Dauphiné libéré,  il a rendu hommage à son père le comédien François Perrier, alors que c’est un des amants de sa mère qui lui a révélé que son géniteur était Henri Salvador. Il n’a pas prononcé son patronyme, comme à d’autres moments il a fait preuve de pudeur, évité la vulgarité. Le photographe a mis en scène tous les héros des ados d’alors mais n'était pas un paparazzi : lorsqu’il va chercher Brigitte Bardot que les Beatles voulaient rencontrer, il n’a pas pris de photos.
Passionné de musique, un jour, il a fermé le piano pour toujours. Au retour d’un tournage d’un film de Fellini  où son père l’avait amené, sa rencontre avec  Daniel Filipacchi  va être déterminante pour sa carrière. Avec lui, il fait la connaissance des rois du jazz : Miles Davies, Ella Fitzgerald… et Dizzy Gillespie qui un jour embarqua le jeunot dans sa limousine sous le nez de tous les photographes chevronnés  l’attendant à Nice.
Il accomplit son service militaire à Oran d’où il revient avec la conviction que la guerre par les civils est encore pire que "les évènements".
Et puis tout commence avec «  Salut les copains » doté de la seule consigne du patron Filipacchi : «  Faire des photos qui déplaisent aux parents ». Scandale quand Johnny pose devant le drapeau tricolore !  A l’époque Aznavour et Devos sont les seuls à le défendre.«  Je préfère passer pour un con, comme ça je les vois venir »
La proximité est grande entre le photographe et ses modèles aussi jeunes que lui, ne refusant jamais ses propositions les plus délirantes, les plus poétiques, les plus belles.
Le mur de ce soir composé de photographies drôles, tendres, fraîches, est raccord avec la programmation de l’association invitante qui consacre ses saisons à partager la beauté sous toutes ses formes. Si une photo de Delon sera de toute façon réussie, l’allégresse de ce temps et l’optimisme éclatent encore depuis toutes ces pages en papier glacé, auxquelles les tapisseries doivent bien des trous.
Des vies à 280 à l’heure : JMP se retrouve avec Johnny n’ayant pas dormi depuis 3 jours dans une Lamborghini qui devait rejoindre Bayonne depuis Saint Tropez. Il y aura arrêt à Tarbes autour d’un arbre où il a failli finir comme son idole James Dean.
L’idole des jeunes était accessible et son photographe un intime, n’aime pas les inélégants abimant les souvenirs, ni ceux qui parlent du « taulier » alors que son ambition était de faire de la musique avec ses potes et se donner sur scène. C’est l’époque où certains jeunes gagnent plus d’argent que leurs parents où les stars vivent essentiellement par le regard des autres.
Il mettra les Beatles dans sa poche alors que son anglais est déplorable en les faisant poser allumant une cigarette, pour un seul cliché ; il y aura d’autres séances.
Photographier Antoine au milieu des Champs Elysées ne posait aucun problème, ni suivre Chuck Berry qui ne commençait pas ses concerts sans avoir été payé en cash. Passer de l’exigeant Claude François avec le plaisir encore vif d’avoir connu les Claudettes, à Dylan le solitaire au milieu des foules, chantant « I want you » à Françoise Hardy, demande de l’agilité. Et tout était possible, pour les jeunes nababs, quand avec Dutronc ils se déroutent vers Hong Kong à la suite de divines hôtesses de l’air. Il reste de la tendresse à l’égard de ses conquêtes Marianne Faithfull et Françoise Hardy, sans forfanterie excessive.
Il nous livre quelques manies de James Brown se lissant sans cesse les cheveux, vivant entouré de noirs qui lorsqu’il vit arriver le petit français remarqua sa nature métisse d’un mouvement oscillant de la main. Eddy Mitchell fut déçu par son voyage au pays des westerns mais il fut aussi question de Mike Jagger, la bête de scène qui savait instantanément redescendre sur terre même après un concert à Hyde Park devant 500 000 personnes, deux jours après la mort de Brian Jones.
Pour donner une idée de la variété des yéyés en ses sixties, et résumer ces belles années, internet est un bon recours pour mettre des noms sous la photo en tête de l’article, dite « du siècle », prise en 1966 où figurent :  S. Vartan - Johnny - J.J. Debout - H. Aufray - Catherine Ribeiro - E. Mitchell - Danyel Gérard - Claude Ciary - F. Gall - S. Gainsbourg - Frankie Jordan - M. Torr - Sheila - Chantal Goya - Danny Logan - Michel Paje - Ronnie Bird - Monty - Sophie - Noël Deschamps - Jacky Moulière - Annie Philippe - C. François - Eileen - Guy Mardel - Billy Bridge - M. Berger - Michel Laurent - Nicole (Surfs) - Adamo - Thierry Vincent - Tiny Yong - Antoine - F. Hardy - Benjamin - D. Rivers - Monique (Surfs) - H. Vilard - Jocelyne - Dave (Surfs) - Rocky (Surfs) - Coco (Surfs) - Pat (Surfs) - Pascal (Le petit prince) - Chouchou - R. Anthony - Christophe.
Il manque Nino Ferrer, Petula Clarck et  Jacques Dutronc.