
Nous longeons un canal qui nous mène sur le côté de la grande place du palais d’hiver avec sa colonne centrale. En tant que touristes, nous sommes vite identifiés et repérés par les vendeurs de chapkas en renard, vison ou en synthétique, de caviar douteux vu le prix ou de poupées russes, le tout à l’abri dans de gros sacs de voyages. La température ne s’améliore guère malgré la présence incontestée du soleil : Dany constate que son en-cas en pain d’épice rangé dans son sac est inconsommable, il a gelé. Sur les bords de la Neva vers la statue de Pierre le grand à cheval et l’église St Isaac, nous pouvons voir de plus près l’impact des bombardements sur les colonnes du bâtiment. Nous envisageons de retourner à l’église St Nicolas des marins, mais auparavant nous nous réchauffons dans un café en sous-sol. Nous pouvons commander des soupes chaudes, borchtch ou soupes de poissons, suivies d’une douceur (Jean essaie la glace avec du vin dedans) et d’un café. Nous serions tentés de prolonger le moment de torpeur qui succède au repas, mais le temps n’est pas un élastique et nous partons à la recherche de St Nicolas des marins. Nous la retrouvons dans le calme, hors cérémonie quoique dans un coin, le pope procède à un baptême devant une famille peu nombreuse. La lumière du soleil entre par les fenêtres et caresse l’or des icônes et de leurs cadres. Nous avons tout loisir d’observer la diversité des icônes. Les femmes en blouse noire grattent à quatre pattes la cire des bougies répandue sur le sol et surveillent celles qui se consument dans leur bougeoir.
Mais soudain, dans ce lieu respirant la tranquillité, nous prenons conscience de l’heure avancée (15h25) et c’est au pas de charge, sur des trottoirs inégaux et dangereux que nous regagnons l’hôtel à notre rendez-vous fixé à 16h avec Igor. La course nous réchauffe, nous avons juste le temps de reprendre possession de nos bagages à la consigne et de les jeter dans le Mercédès d’Igor, et nous voilà sur le chemin de l’aéroport. Nous reconnaissons le chemin qui passe par le mémorial des morts de 1940-1945. St Pete nous devenait familière. A la douane nous devons abandonner une bouteille de Vodka, confisquée parce qu’entamée.
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