samedi 31 mars 2012

Vercors… terre de la Liberté. Reymond Tonneau.

« Histoire d’un miraculé » : c’est le sous titre de l’ouvrage de 250 pages illustré de photographies avec une préface de l’Abbé Pierre.
Paralysé par la pile de livres qui m’attendent, je ne serai pas allé d’emblée vers cette littérature où la majuscule est en général profuse et l’adjectif foisonnant.
Il a fallu qu’une dame qui a vécu de près ces évènements tragiques, à qui ce livre a été dédicacé, me le prête pour que je me replonge dans une histoire que je crois connaître un peu et dont je m’étais éloigné.
J’avais emmené pendant des années mes classes sur le plateau du Vercors conduit par un ami fervent et documenté et pensai ainsi avoir fait ma part de « devoir de mémoire » comme dit l’expression qui en a usé le sens.
A partir de cette histoire romanesque, une BD « A 18 ans sous les balles au Vercors » a été éditée, le scénario était tout trouvé.
L’aventure du jeune de Romans venant après la description d’une enfance rude et chaleureuse est pleine de suspens : le titre de « miraculé » est justifié. A Malleval, se repliant depuis le plateau, ses compagnons sont tués, lui est criblé de balles, il se relève, dévale les falaises et les ravins par « où les renards ne seraient pas passés », attend des heures interminables dans un arbre ou caché derrière un buis, alors que les allemands le traquent. Ses camarades lui avaient fêté ses dix huit ans avec une tranche de pain qu’ils avaient conservée. Son récit porte l’énergie de cette jeunesse qui nous épate à présent où il est bien difficile d’envisager de tels sacrifices pour son pays, surtout si précocement.
Comme est obsolète la formulation de l’abbé Pierre :
 « Sais-tu être frère, même de ceux qui pensent autrement que toi. 
Sais- tu causer avec eux chiquement, et les aimer… ? »

1 commentaire:

  1. Je n'étais pas venu vous lire depuis longtemps, cher Guy, et je vous retrouve avec plaisir.

    Vous pensez (un peu, pas tant que ça tout de même) autrement que moi, et pourtant je vous aime.

    Peut-être parce vous écrivez chiquement ?

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