jeudi 29 mars 2012

L’annonciade. Musée de Saint Tropez.

Le souvenir d’une première visite ne m’avait pas laissé de souvenir impérissable, mais comme souvent en musique par exemple, une deuxième rencontre accroit le plaisir : il en fut ainsi.
L’ancienne chapelle des Pénitents blancs qui devaient racheter les marins capturés par les barbaresques, offre depuis 1922 un cadre intime à la peinture. Elle est située sur les quais ravissants hors saison.
Torpes décapité pour ne pas avoir renié sa nouvelle religion donna son nom au village en échouant là depuis l’Italie avec une barque où avaient pris place un chien et un coq. Il devint un Saint protecteur des pêcheurs.
En 1892, Signac, sur son yacht l’« Olympia », découvrit le petit port, et s’installa, invitant d’autres peintres : Matisse, Derain, Marquet. Leurs toiles lumineuses sont là. Les mouvements pointilliste, nabis, fauve sont bien représentés avec aussi des statues de Maillol.
Rien que du beau monde : Bonnard, Braque, Rouault, Valotton, Van Dongen, Vuillard…
A la sortie de l’hiver, une façon douce de se remettre à la lumière, de refaire un tour parmi des familiers et vérifier comme notre regard les change : j’ai apprécié particulièrement Marquet qui me laissait plutôt indifférent et ce jour là, j’ai suivi ses promeneurs du dimanche longeant une mer inquiétante et belle.

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