samedi 8 octobre 2011

Grands reporters. Prix Albert Londres de 1950 à aujourd’hui.

Lire par petites goulées ces 100 reportages qui tiennent 640 pages auxquelles ont contribué Lartéguy, Guillebaud, Chabalier, Kravetz, Chalandon, Rollin, Guetta, Cojean, Saint Exupéry et Armand Gatti entre autres. Des pointures à l’écriture intense.
Révision utile de temps révolus quand la guerre était en Corée où un camp du drap d’or se dressait en Iran, mais une civilisation qui disparaissait dans le Nord de la Russie en préfigurait tant d’autres.
Et tant de plaies perdurent : Amouroux titrait en ce qui concerne Israël :
« La paix n’est pas pour demain ».
De Luang Prabang à New York, Belfast, Bali, Caracas, Grozny… En tous sens.
Chez Mugabe ou « El Chapo », narco mexicain qui figure derrière Bill Gates comme personne influente du monde mais devant Sarkozy.
Barricades à Alger dans les années 60, rizières sanglantes et chars à Prague,
en 70 on savait que le Tibesti était au Tchad,
en 80 : Liban, Afghanistan, Kurdes en 90 avec le Rwanda, la Bosnie, et le FN,
2000 à Karachi et des jeunes Moldaves en Italie, l’Irak et le modèle Finlandais.
La description d’un hospice à Lille dans les années 80 traverse le temps, et une plongée chez les fous nous étreint.
Le récit d’un rescapé du goulag me restera en mémoire : « un jour, dans la toundra glacée, marchant dans une colonne de prisonniers, il aperçoit un corps mutilé qui gît. C’est « une vache ».Le terme désigne, dans le jargon du Goulag, un jeune détenu naïf, entrainé dans une évasion par un groupe d’anciens qui le tuent ensuite pour s’alimenter. Le cadavre sert de réserve de nourriture. »

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