lundi 24 octobre 2011

Restless. Gus Van Sant.

La jeune fille va mourir. Le sujet peut paraître impossible, et sans en avoir l’air, c’est le tour de force de Gus Van Sant de nous rendre fulgurante cette histoire d’amour condamnée. Le pathos est éloigné, le romantisme est remis en selle par des comportements très contemporains. Film délicat et doux. Peu importe que le temps se mesure en minutes, en mois ou en années dans cette cérémonie des adieux. Au cours d’une scène, les deux jeunes miment l’inéluctable fin et c’est très fort. Les images aux couleurs d’outre atlantique, sans apprêt, rendent plus proches les fantômes et nous mettent dans de beaux draps en route vers nulle part.

dimanche 23 octobre 2011

Le recours aux forêts. L’Heure Bleue.

Carolyn Carlson à la chorégraphie et Michel Onfray aux textes : du beau monde.
Le metteur en scène s’appelle Wild et son danseur interprète un retrait du monde qui évoque inévitablement le film dérangeant « Into the Wild ».
« J’ai vécu assez pour en savoir assez.
Aux deux tiers de sa vie si l’on ne sait pas ce que contient le dernier tiers 
C’est qu’on n’a rien appris, 
Donc qu’on n’apprendra jamais,
Donc qu’on n’apprendra plus. » 
J’ai pensé à Jacques Ségala l’homme à la Rolex. Sors de ce corps !
Comme je suis un homme porté à être mono tache, les moyens visuels mis en œuvre pendant cette heure brouillent parfois les mots, pourtant le propos est simple.
Une première partie avec lunettes pour des visions en 3D discrètes.
Toute la sauvagerie des hommes passée présente et à venir scandée par quatre lecteurs avec un décor, type publicité d’Air France : nuages et reflets dans l’eau qui deviendront plus inquiétants quand des branches mortes vont s’y dresser. L’humanité nage dans les larmes.
La deuxième partie c’est le retour à la nature, oserait- on dire, après la culture ?
Le danseur émérite va jusqu’à la nudité sur une surface liquide cette fois colorée par des sachets qui tombent des cintres. Le texte évoque une nature aimable où se fabriquent des poupées avec des coquelicots, mais le danseur parait tellement fragile à chercher des équilibres qu’il n’offre pas vraiment un choix séduisant.
Les moyens déployés contribuent plus à retenir de sombres constats que de douces alternatives où le goût retrouvé des groseilles s’approcheraient plus de Delerm que de la figure revendiquée du rebelle cédant « à la tentation de Démocrite » évoquée par Onfray.
« Je veux simplement en finir avec le commerce de la folie 
De la sottise 
De la bêtise 
De la noirceur des hommes 
De leur méchanceté. 
Je veux passer le restant de mes jours en ma compagnie. 
Seule vraie compagnie: 
Celle de soi… » 
C’était bien joli mais un peu espiègle.
Trop d’images tuent l’image : on dirait du … non !
....
C'est mon 1000° post me dit la machine qui comptabilise aussi une pincée de brouillons.

samedi 22 octobre 2011

Voyages en France. Eric Dupin.

Le sous titre : « la fatigue de la modernité » aurait du inciter la Librairie du Square a ne pas placer ces 378 pages au rayon « voyages » mais dans « les sciences humaines ».
Il est surtout question de femmes et d’hommes rencontrés par l’ancien journaliste de Libération au cours de ses pérégrinations dans l’hexagone où « l’ennui provincial n’est plus ce qu’il était ».
Les paysages ont beau avoir tendance à se fermer sous les résineux grignotant les champs, leur diversité fait le charme de notre vieux pays.
C’est aussi la fracture sociale sous le nez de cet ostréiculteur :  
« On s’appauvrit de plus en plus alors que les ports sont pleins de gros yachts qui valent un prix pas possible ! Il y a de quoi être écœuré. Toi tu bosses toute ta vie et tu as même du mal à payer le bateau qui te sert à travailler ».
Ailleurs une association de producteurs de lait cite marcel Aymé :
« L’injustice sociale est une évidence si familière, elle est d’une constitution si robuste, qu’elle parait facilement naturelle à ceux qui en sont victimes ».
La politique est la trame de tout le livre, vivant des alternatives dans les Cévennes bien sûr, mais aussi en Puisaye ou dans le Tarn, variante d’une somme de bonnes volontés cherchant le progrès humain.
Cycliste en Normandie, l’auteur, s’est éloigné des grandes villes. Il a pourtant marché par exemple à Lille ou dans les centres clonés des agglomérations moyennes ; il a pris le temps de l’écoute dans les zones périurbaines ou profondément rurales avec un avenir se cherchant du côté du tourisme. Là se panse peut être le manque de temps dont se plaignent beaucoup de nos compatriotes.
Dans un dernier chapitre sont rassemblés des éléments recueillis tout au long de rencontres sympathiques, évoquant un « exode urbain » avec quelques observations justes :  
« …notre société dépense infiniment plus d’efforts et d’argent à la santé physique qu’à la santé mentale. On s’acharne à sauver le corps de vieillards, parfois au-delà du bon sens, et on laisse se dérégler l’esprit de tant de jeunes. »
Rappels limpides d’une réalité tellement familière qu’elle échappe parfois derrière les écrans qui nous enserrent. Et prise de recul du journaliste qui réhabilite pas sa modestie une profession dont on ne voit que trop souvent l’arrogance et le dilettantisme.

vendredi 21 octobre 2011

« Barnave n’était pas un amoureux transi. »

Robert Chagny donnait conférence à Saint Egrève sur le grand homme de la ville, né il y a 250 ans :
« Antoine Barnave : biographie et représentations ».
Pourquoi l’avocat guillotiné à 32 ans a-t-il conservé cette notoriété ?
La prétendue liaison amoureuse du héros stendhalien avec Marie Antoinette en constituait un des ingrédients essentiels, beaucoup plus que ses écrits pourtant traduits en chinois et redécouverts par Jean Jaurès :
« Introduction à la révolution française ».
Son approche théorique annoncerait Marx puisqu’il pointe l’évolution des forces productives. La révolution marque le passage d’une économie agricole gérée par un pouvoir féodal à une économie dans laquelle l’industrie et le commerce prennent toute leur place avec la bourgeoisie aux manettes.
Les légitimistes au XIX° l’ont utilisé comme témoin de la révolution « qui dévore ses enfants » et les Orléanistes se sont identifiés à lui : en mouvement au départ, puis résistant aux réformes ensuite.
Alexandre Debelle, le voisin de Voreppe, par son tableau représentant l’assemblée de Vizille qui trône à présent au conseil général de l’Isère, a mis en valeur le brillant orateur des Alpes :  
« Monts sacrés d'où la France vit naître le soleil avec la liberté. »André Chénier.
La jeunesse des acteurs de la révolution m’impressionne une fois encore.
De famille protestante, Antoine accède à 20 ans à la charge d’avocat à la suite de son père.
Sa mère Marie-Louise de Pré de Seigle de Presle, fera partie de son réseau d’informateurs qui relie le constituant à sa province.
Il acquiert une connaissance des réalités économiques et peut éloigner les critiques à l’égard d’un penseur qui serait resté bloqué à l’étage métaphysique.
Quand il s’agit de « consommer la révolution », il fut plus que le lieutenant impétueux d’un Mounier grave et profond. Il pousse à une transformation des institutions, à une réforme des municipalités et l’emporte sur le futur préfet de Napoléon qui ne tenait pas à l’amoindrissement des pouvoirs du roi.
Le rédacteur de libelles déterminants tels l’Esprit des Édits dès 1788 en défense du Parlement de Grenoble, devra subir des coups violents : « monstre parfait à l’éloquence de Caligula ».
Il avait tenté d’éloigner l’émotion dans les débats qui suivirent un lynchage :
« Messieurs, on veut vous attendrir en faveur du sang versé hier à Paris. 
Ce sang était-il donc si pur ? »
Lui, le fondateur du club des Jacobins s’en trouvera exclu, et le club des Feuillants qu’il va créer n’aura qu’une brève existence. Il ne souhaitera pas cumuler son mandat de maire de Grenoble avec sa place à la constituante dont il sera président pour 15 jours comme il était d’usage.
S’il avait pressenti que la vente des biens du clergé attacherait les nouveaux propriétaires à la révolution, il a perdu de sa popularité quand au comité des colonies il s’opposera à l'égalité des colons blancs avec les hommes de couleur libres, il n’était même pas question des esclaves ( 60 000 à Saint Domingue) :
« le nègre ne peut croire qu'il est l'égal du blanc »
Depuis le retour de Varennes dans le « corbillard de la monarchie » et ses conseils politiques à la reine, par personne interposée, il ira à l’encontre d’une opinion qui prend conscience de la trahison du roi, quand nait le sentiment républicain.
Lui, qui savait qu’ « une révolution doit finir », va affronter courageusement sa propre fin.
....
Dessin de Sempé

jeudi 20 octobre 2011

La peinture « Pompier »

A travers l’histoire de l’Ecole des Beaux Arts de Paris et la tradition des prix de Rome, Gilbert Croué revient en deuxième semaine, présenter aux amis du musée, des peintres qui connurent la gloire au XIX° siècle et l’oubli au XX°.
Il ne fait qu’évoquer Gérôme dont il présenta le travail récemment ; le chef de file des orientalistes fut un membre émérite des « académistes ».
Académiciens pour la plupart, dont les casques brillent comme ceux des soldats du feu, figés dans les références antiques d’un Pompéi sous les cendres, voire pompeux parfois : les « pompiers ». La pompe et les ors pour une peinture finie.
Le dessin est la base de tous les enseignements à l’Ecole des Beaux arts de Paris avec l’anatomie, la perspective, l’histoire. C’est là qu’étaient choisis, jusqu’en 1968, les lauréats du prix de Rome qui pouvaient bénéficier d’un séjour de trois ans dans la ville mère des arts.
Chaque candidat avait une centaine de jours pour réaliser dans sa loge « La mort de Thimophane » ou « Thémistocle au Pays d'Adméte » : bien que tant de grecs et de cadavres commençaient à sérieusement lasser au sein même de l’école.
Il fallut attendre 1925 pour que la première femme obtienne le prix convoité qui ouvre les portes des salons, et les commandes de l’état.
Les ateliers sont gérés par « les massiers » ainsi que la rémunération des professeurs et des modèles. Ils organisaient aussi Les Bals des Quat'zarts. Mythique moment de réjouissance dont les thèmes : « Enlèvement des Sabines », « Orgies romaines, « Entrée des barbares dans Rome » respectent la tradition antique et permettent de développer la créativité des étudiants rejoints par les carabins avec lesquels ils partageaient les cours d’anatomie qui invitaient à quelques blagues macabres.
Le style « pompier » projette les gestes emphatiques des héros anciens dans les périodes révolutionnaires et impériales.
Jean Louis Ernest Meissonnier : «Le siège de Paris » et ses sujets militaires, ses peintures animalières remarquables est cité par Dali comme un peintre éminent, est-ce de la dérision ?  
Charles François Jalabert: « Les nymphes écoutant le chant d’Orphée »sont mignonnes.  
Evariste Luminais : « La fuite du roi Gradlon », se consacre à des sujets mérovingiens
et Laurens Jean Paul : « L'Excommunication de Robert le Pieux », retourne au moyen âge.  
Alexandre Cabanel cite Le Tintoret, Michel Ange, Raphaël, il a formé douze prix de Rome, et a peint, entre autres portraits à succès, une magnifique« Albaydé » dont Hugo disait :  
« Car elle avait quinze ans, un sourire ingénu, 
Et m'aimait sans mélange, 
Et quand elle croisait ses bras sur son sein nu, 
On croyait voir un ange ! »
Sur les 12 000 tableaux présentés aux salons, 5 à 7000 étaient retenus dont un tiers de nus féminins aux lueurs plâtreuses, ce qui n’est pas le cas de la « naissance de Vénus » de William Bouguereau, un maître du genre érotico kitch dont les sujets mythologiques sont un bon prétexte pour dévêtir les modèles.  
« Charlotte Corday » pose en héroïne dans le tableau de Paul Baudry.  
Léon Bonnat, le bayonnais a peint les hommes célèbres du XIX° et son « Job » ni trop vrai, ni trop faux est resté dans le patrimoine de nos rétines ;  
Carolus-Duran (Charles Durand), portraitiste mondain, fit cependant scandale avec une « femme au gant » qu’elle venait de laisser choir.
La frontière est ténue entre chef d’œuvre mièvre et croûte séduisante.
« La leçon de catéchisme » et les scènes campagnardes de Jules Alexis Muenin peuvent se rapprocher de Courbet, alors que « mère et fille au jardin » d’Édouard Debat - Ponsan sont baignées de lumières impressionnistes. Lui qui signa « une Vérité sortant du puits » empêchée par un spadassin et un ecclésiastique, évoquant l’affaire Dreyfus, fut acquis par la famille Debré (« L’entonnoir ») pour figurer en bonne place dans la mairie d’Amboise.

mercredi 19 octobre 2011

Lisbonne# J2. Tram historique dans l’Alfama et Graça.

Nous quittons les lieux silencieux après une nuit musicale vers 9h15, à pieds dans les rues traîtres car très pentues, dont la déclivité n’apparaît pas sur le cartoville. Nous hésitons entre marcher sur la route ou sur les trottoirs toujours recouverts de petits pavés inégaux. A la sortie de la casa, Michèle tombe sur un billet de 5 euros : hier elle avait ramassé déjà une piécette de quelques centimes. Bons augures…
Nous nous acheminons vers le Jardim da Estrela (jardin de l’étoile) par la rue Amaro. Celle-ci découragerait le plus aventureux des cyclistes à cause du pourcentage impressionnant de la pente. Le jardin est agréable, il a son aire de jeux pour les enfants, sa mare avec cygne noir et canards et des installations sportives pour lutter contre l’ostéoporose, vélo, poignets pour étirement, moulinet pour les muscles des bras…. Nous visitons la Basilica Estrela, très mexicaine de l’extérieur mais sans grand intérêt à l’intérieur. Une vieille dame nous indique le musée Fernando Pessoa. Mais la dernière demeure du poète dont la façade affiche quelques uns des vers n’ouvre pas le dimanche. Nous nous replions sur le cimetière anglais, que nous contournons avant d’en trouver l’entrée. Des croix celtes, des tombes de différentes époques s’amassent autour d’une église anglicane, dans le respect du panneau « sans fleur artificielle ». Le lieu appartient visiblement à une multitude de chats qui en ont fait leur royaume. Nous remontons l’avenue Alvares Cabral afin de prendre le métro à la station Rato. Nous bataillons un moment devant les machines tactiles pour obtenir pass et billets ; plusieurs personnes nous aident à parvenir à nos fins (17€80 les 4 pass pour la journée dont 0,50€ pour chaque carte valable un an et à recharger quand elle est épuisée). Le métro est flambant neuf, ses lignes se repèrent à leur couleur. Nous empruntons d’abord la bleue (Azul) puis la verte pour la correspondance et ressortons à la station Martin Moniz. Nous repérons rapidement devant l’hôtel Mondial l’arrêt du tram n°28, recommandé par le routard pour son trajet pittoresque à travers l’Alfama et Graça. Nous prenons notre tour dans la queue calme et disciplinée et apprécions la réputation des portugais qui détestent la resquille.
Nous nous installons dans la vieille voiture en bois bringuebalante pleine de charme désuet, côté gauche pour profiter au mieux de la vue. Les fenêtres ouvertes laissent pénétrer l’air léger. Nous grimpons péniblement des rues, en descendons d’autres juste assez larges pour le passage du tram, piétons plaqués contre les murs. Des à coups, des avertissements sonores entre cloche et scie sauteuse rythment le voyage cahotant jusqu’au terminus, au Cemiterio dos Prazeres. Nous remontons illico dans le tram 28 à contre sens pour chercher un restaurant vers le belvédère de santa Luzia. Nous nous repérons plutôt bien pendant le trajet mais pas besoin d’appuyer sur le bouton « parar » pour stopper l’antique voiture, car beaucoup de monde descend à cet endroit. Le point de vue panoramique sur le Tage (Teja) et sur la ville vaut la peine malgré le mendiant éclopé qui nous sollicite et le sénégalais décidé à nous « donner » un cadeau et « vexé » de notre refus. Nous cherchons un restaurant à l’adresse « beco (passage) Esperito Santo » en descendant dans un quartier de petites maisons blanches serrées. Des décorations, des guirlandes et autres ornements en papiers colorés témoignent de fêtes de quartier sur les placettes populaires. Les façades supportent des objets insolites, comme cette jambe de mannequin servant de pot de fleur ou ce baigneur faisant un doigt voisinant avec des représentations de Saint Antoine (= moine qui porte une enfant).
Arrivés à la bonne adresse, le restau signalé par le routard est bondé. Les gens se régalent à de longues tables communes dressées à l’extérieur, assis et serrés sur des bancs. Nous nous rabattons un peu plus haut et nous installons sous des parasols Praça Sao Miguel où nous nous restaurons de bacalhau, calamar, daurade, arrosés de deux bières chacun. Un sénégalais italien, frère francophone, parvient à nous vendre deux bracelets. Le temps pris pour la cuisson de cette cuisine familiale dépasse celui des plats décongelés et réchauffés au micro ondes, et il est presque 16h à la fin du repas. Nous remontons vers la route principale et grimpons vers le Castelo de Sao Jorge (7 € l’entrée). Il nous offre une belle vue surplombant la ville et le Tage. Nous flânons sur les remparts restaurés, au son d’une guitare habile et amplifiée juste comme il faut. Dans l’enceinte, un paon à la queue aussi encombrante qu’une traîne de mariée exhibe ses couleurs et sa crête de bonne grâce et surveille ses femelles et sa progéniture. Nous retournons une dernière fois au point de vue près de Santa Luzia derrière l’église, au lieu dit « Portas del sol », profiter dans un petit jardin du soleil déclinant sur le Tage. Nous retrouvons le chemin de la maison sans risque de nous tromper de rue, bruit et musique nous guident depuis la place aux fleurs. Mais des fenêtres du gite, nos gestes de sioux sont bien compris et les décibels diminuent.

mardi 18 octobre 2011

Pierre qui roule. Lax. Donald Westlake.

Dans la collection rivages/ noir chez Casterman, Lax, dessinateur réaliste aux atmosphères brumeuses réussit bien l’adaptation d’un polar américain rythmé, à l’humour noir comme il se doit.
Un cambrioleur inventif mais malchanceux va être contraint avec sa bande de « bras cassés » de forcer la sécurité d’un musée où trône une émeraude énorme, puis carrément un commissariat, la salle des coffres d’une banque, et un asile de fous bien gardé. Chaque fois, leurs plans "géniaux" échouent, ils sont contraints à l’inventivité et à des procédés de plus en plus spectaculaires jusqu’à une locomotive pour accéder à leur cible qui fuit sans cesse. Pierre qui roule.
Bien que le lettrage rende le texte inconfortable à lire, avec un arrière plan politique quelque peu caricatural, le scénario est simple et enlevé. Certes oubliable mais un moment agréable.