jeudi 17 juin 2010

Les héroïnes de l’ancien testament en peinture.

Les vies dignes de romans photos des femmes de l’ancien testament vont convenir parfaitement aux peintres au service de la religion et Catherine de Buson dans sa conférence va savoir bien nous conter ces aventures passionnantes.
Eve, la mère de tous, et aussi la première pécheresse, ouvre la voie à d’autres femmes aux destinées pittoresques. Masaccio a fixé son image dans nos mémoires pour longtemps.
Sarah, la princesse, eut son fils à 90 ans et forma ménage avec Agar sa servante autour d’Abraham lui-même.
Rebecca, elle épousera ce fils. Si elle aussi eut des soucis de stérilité, ses deux jumeaux Jacob et Esaü commencèrent à se battre dans son ventre: « Et l'Éternel lui dit: deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus fort que l'autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit. »
Jacob, lui, tomba amoureux de Rachel et travailla sept ans chez son beau père espéré pour obtenir la main de la belle. Mais au bout de ce délai, celui-ci lui mit dans son lit Léa, la soeur. Il dut travailler sept années supplémentaires pour marier Rachel. Polygamie, et vie mouvementée. Rachel enfin féconde mourra en couche.
Judith, munie dans des versions récentes d’une scie sauteuse vaudra quelques flots d’hémoglobine sur les toiles quand elle décapite Holopherne plus vraisemblablement à l’épée.
Bethsabée, elle, aura un enfant dès sa première rencontre (biblique) avec le roi David qui enverra le mari de la belle se « faire casser la pipe » : il était général. Rembrandt entre autres peignit sa belle croupe dévêtue puisque c’est au bain que celle là séduisit le roi.
Son fils Salomon connut la reine de Saba représentée drapée jusqu’au cou sur un retable séduisant, sur un autre registre qu’un péplum tourné avec Gina Lollobrigida.

mercredi 16 juin 2010

Hamburger hill

Depuis Verdun, les collines à conquérir se payent de sang dans la boue aux ordres d’un commandement assassin. L’hommage aux troufions américains incompris qui se sont fait hacher menu en cette fin de la guerre du Viet Nam manque de nouveauté, même si le titre illustre à la lettre l’humour comme politesse du désespoir. Les personnages sont pourtant intéressants et la dimension raciale abordée dans ce film de John Irvin est nouvelle, de même que les échos qui arrivent de l’arrière hostiles à cette guerre perdue; les scènes d’actions sont efficaces, mais les ennemis invisibles, le film est vain.

mardi 15 juin 2010

Les indégivrables : c’est stable !

Oui, je ne me lasse pas de me régaler chaque jour des dessins de Xavier Gorce et sur ce présent blog, il s‘agit d’une récidive puisque en août 2008 j’en causais déjà.
Il tient un blog en lien ici dans la colonne de droite.
De l’humour sur fond de banquise qui fond où un candidat chez les manchots intrigue son monde : « votez pour moi : je ne promets rien ! Pas plus d’argent, pas plus d’amour, pas plus d’espoir ! Faudra continuer à bosser pour trois fois rien ! ». Quelqu’un se demande alors : « Heu…qui réclamait plus de « parler vrai ». C’est toujours excellent. Et on peut toujours acquérir un recueil de ses doses d’humour en vente dans toutes les bonnes librairies.

lundi 14 juin 2010

Carnets de voyage

Le film du brésilien Walter Selles (Central do Brasil) qui retrace le long voyage d’Ernesto Guevara et son ami Alberto Granado à travers l’Amérique latine, avait une bonne critique dans le Figaro en 2004 : « un film humaniste, simple et généreux ». Ils n’ont plus peur. Je craignais quant à moi de mesurer cruellement le temps entre mon maquillage barbudos qui m’a tenu des années jusqu’à mon clavier trop tempéré, je viens juste de l’apprécier en DVD. Une belle promenade en motocyclette, avec des dialogues couillus ; le récit d’une prise de conscience. Qui ne serait pas resté auprès de la belle promise en son vert cottage au lieu d’aller toucher la main des lépreux andins ? Le rugbyman asthmatique, le futur médecin, piètre danseur forge sa volonté qui l’amènera à croire aux armes pour venir à bout de situations intolérables. Les peuples d’Amérique latine ont vaincu les dictatures; il n’y a pas que des désillusions dans ce siècle.

dimanche 13 juin 2010

Saucisse de Morteau - gingembre

Tous les jeudis je me régale dans Libé des articles de Jacky Durand, dans la rubrique intitulée les « Foodingues » avec des recettes enrobées dans un style appétissant. Il revigore les plats du terroir sans manières. J’ai essayé cette rencontre du Haut Doubs avec l’Asie.
Sortir la cocote pour mijotages et faire revenir dans l’huile d’olive du gingembre, de l’ail, une saucisse de Morteau déjà cuite coupée en tranches, puis après « avoir humé le parfum capiteux plus sournois qu’un tapage nocturne pour sortir les braves gens de leur lit », ajouter une boîte de pulpe de tomates, un bouquet garni, sel, poivre, piment. Laisser mijoter avant d’ajouter une boîte de haricots rouges, et laisser cuire encore cinq minutes. A servir avec du riz.
C’est une version du rougail saucisse réunionnais, simple et parfumé.
............................... Domenech.........................
Vous vous êtes là. La chanson du dimanche

samedi 12 juin 2010

Dense, dense.

- Le train, c’est bien, mais pas de ligne près de mon village.
- Ces déchets font tache dans le paysage mais pas de déchèterie par ici.
- Il faut limiter les déplacements, mais pas de logements près de mon chez moi.

Je m’étais habitué à Timide qui n’osait pas trop prononcer le mot « logement social » qui a pourtant racine commune avec socialiste.
Voilà que les Verts de chez nous empruntent les mêmes voies hypocrites en rappelant d’un côté les grands principes : « il faut augmenter la densité de l’habitat » le long de la voie du tram et « limiter l’étalement urbain », mais ils montent dans la remorque de ceux qui veulent que rien ne change.
Ainsi pour la défense des parcs et jardins, Atchoum et Dormeur s’acoquinent à Joyeux, d’une majorité qui soutient les évolutions nécessaires comme la corde, le pendu : quand ceux ci parlent d’identité, les seules constructions qui s’élèvent sont des murettes.
Les prospectives sont laissées à Prof et ses chères études de cabinets d’urbanisme ; c’est qu’il y a de l’électeur Simplet à flatter.
Quant à Grincheux qui apprécierait un peu de courage et de cohérence, il verrait bien deux belles tours d’habitation, DD(développement durable), autosuffisantes énergétiquement, à l’architecture audacieuse, pour accueillir ceux qui arrivent par l’entrée Nord de l’agglomération, ça aurait de la gueule, non ?
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Petite blague :
« Un bon macho voit passer une superbe nana.
- Je me la ferais bien !
- Non, mon chéri, dis plutôt que tu te la ferais volontiers, rectifie sa femme. »

vendredi 11 juin 2010

Seul le silence. RJ Ellory

Saisissant l’opportunité d’une déclaration admirative dans les travées de la librairie du Square, je m’emparais de ce livre pour le lire dans l’avion qui nous a emmenés à New York. Je n’avais pas remarqué la mention thriller sur la couverture et je me laissais séduire par le style : « C’était logique que les oreillers soient remplis de plumes d’anges. C’était de là que venaient les rêves. » La description de la vie d’un enfant en Géorgie dans l’Amérique des marais, me plaisait ; et puis je me suis lassé, peut être à partir du moment où Brooklyn figure dans le décor et j’ai fini plus tard les 600 pages par devoir. Les cadavres démembrés de 32 fillettes commençaient à peser et la culpabilité du narrateur écrivant des romans dans le roman devenait lourde. J’avais failli aimer un polar, et même si l’écriture est séduisante, je préfère que pour l’intensité les romans ne comportent pas forcément autant de fillettes découpées. Le lecteur érudit qui alimente le site « Autre monde » à portée de clic sur la droite de ce blog m’avait peut être influencé dans ce désenchantement, mais cela m’avait amusé que l’on tombe sur le même livre en même temps, et j’avais remarqué aussi après coup que ce que je prenais pour de l’efficacité des auteurs américains venait d’un anglais. Mais c’est bien bon d’être leurré parfois. « Lorsqu’il parlait, il s’exprimait sur un ton bourru ; il avait un penchant pour les mots à coucher dehors : inclination, intrinsèque, astreignant. Chaque phrase était mûrement réfléchie, soupesée et évaluée, comme s’il jouait au poker avec une mise à mille dollars »