lundi 15 mai 2017

L’effet aquatique. Solveig Anspach.

La personnalité affirmée d’une maîtresse femme, maître nageuse à Montreuil ne laisse pas de glace le grutier qui l’a aperçue dans toute l’expression de son caractère bien trempé. 
Il l’approche prudemment en se faisant passer pour un débutant ayant besoin de leçons de natation. 
Des séquences drôles comme celle où une femme le drague en empruntant tous les codes de la séduction attribués généralement aux hommes lourds, enrichissent un film qui nous transporte en Islande et ses eaux chaudes. 
Les rebondissements de la rencontre amoureuse sont alourdis de digressions qui font perdre du rythme à cette féministe comédie où les acteurs se régalent, et nous avec.
«  Les petits hommes peuvent accomplir de grandes choses, surtout si c’est une femme »
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Je reprends les publications sur ce blog  lundi 29 mai, après une parenthèse enchantée au festival de Cannes où une nouvelle saison de cinéma se prépare.

dimanche 14 mai 2017

Tribus. Nina Raine. Mélanie Leray.

Pièce d’1h 45 à propos de la surdité, qu’il serait réducteur de caractériser uniquement ainsi, tant la problématique autour de ce handicap sort des autoroutes apitoyées. Ceux qui n’entendent pas, essayent de se faire entendre par ceux qui ont des oreilles, mais qui n’écoutent pas, alors que tous ont, avec leurs intelligences tellement affûtées, les outils pour comprendre.
Le benjamin sourd à qui ne convenait pas le langage des signes et qui communiquait en lisant sur les lèvres, va se mettre à « signer », parler en langage des sourds, après avoir rencontré une jeune femme dont l’amour va le transformer, l’actrice est lumineuse.   
Pièce violente, avec des personnages touchants  parfaitement interprétés et une utilisation de la vidéo qui a dépassé l’époque de l’alibi décoratif, en apportant une dimension supplémentaire à l’exploration dynamique du sujet éternel de l’incommunicabilité et des langages.
Comédie dramatique : nous rions des vacheries que s’envoient les mâles d’une famille de peur d’entrevoir que la vérité assaisonnée d’humour à toute heure peut être destructrice.
Et nous sommes traversés d’émotion lorsqu’une jeune fille condamnée à une surdité prochaine se met au piano.
« Tribu » comme se vit cette famille repliée sur elle-même, où toute empathie semble un crime contre l’intelligence, qui souffre et jouit de ses proximités prolongées : les enfants trentenaires vivent chez papa maman, dans le bruit et la fureur.
Est évoquée aussi la communauté très hiérarchisée des sourds, d’où le pluriel du titre.
J’ai hésité à écrire « tribut » avec un « t » comme celui qui est payé de tant de renoncements, de silences, de susceptibilités, au nom de la vérité, non celle des religions, mais de celle qui crucifie ses enfants sous sa lumière verticale, jour et nuit.   

samedi 13 mai 2017

Sélection officielle. Thierry Frémaux.

J’ai pensé ne pas aller jusqu’au bout de ce pavé de 660 pages, mais quelques blagounettes m’ont retenu, à défaut d’entrer dans une réflexion approfondie sur le cinéma d’aujourd’hui qu’on aurait pu attendre de ce journal de la préparation du 69° festival de Cannes de 2016.
Rosi a qui on demande le projet qui lui tiendrait le plus à cœur a répondu :
     « Réaliser une adaptation de Richard III.
       Impossible, lui répliqua-t-on. Le film ne marchera pas.
       Pourquoi ?
       Le public américain n’ira jamais voir Richard III car il pensera avoir raté les deux premiers. »
Et l’inévitable Woody Allen qui dit à une femme qui le félicite de si bien faire l’amour :
«  Je me suis beaucoup entraîné tout seul »
J’ai goûté les séjours du lyonnais directeur de l’Institut Lumière de Lyon, délégué général du Festival de Cannes, du côté de Tullins, parce que je suis du coin, sa passion pour le football qui m’est familière et le rend moins assommant sous la cascade permanente des patrnymes de tous ceux qui travaillent pour le cinéma. Chaque chapitre ressemble à la liste des remerciements lors de la cérémonie des Césars. Mais ce cinéphile impressionnant n’est pas un écrivain. Il n’y avait pas besoin de tant de pages pour raconter par le menu ses trajets en vélo, en TGV, en avion, les grands hôtels et nommer toutes les personnes considérables qu’il rencontre, tout en restant si simple.
« J’ai le temps de rejoindre Sean Penn chez Tétou, pour un petit dîner organisé par Bryan  Lourd, le grand patron de CAA, qui est aussi son agent et ami. Sean vient d’arriver. Je suis très heureux de le revoir, je l’ai juste croisé à Paris fin avril, quand Luc Besson lui avait offert l’hospitalité - c’était le jour de la mort de Prince. Je le sens un peu fébrile, ce qui est normal. »
Ce n’est pas inintéressant de percevoir le travail en amont de la semaine en mai qui attire toutes les lumières mais ses propos concernant le cinéma sont rarement à la hauteur de la description de sa passion par exemple pour Bruce Springsteen.
Il met dans la bouche de Pierre Rissient, une personnalité du cinéma : 
« Tu sais qu’il y a de moins bon films qu’avant. Tu le sais ça ? Les gens calculent trop et à Hollywood, il y a trop d’intermédiaires, trop d’influences. Ils font des films pour les festivals ou pour les entrées. Ils ne décident plus de simplement « faire des films »… »  Et là on ne saura pas ce qu‘il en pense étant dans une position où il se doit d’être consensuel. J’ai eu la même impression en lisant ce livre que lorsqu’on va chercher des prospectus sur beau papier dans le hall des hôtels avant que ne commence le bal des aspirants à la palme, et qui finissent plus rapidement dans l’oubli que des conversations enflammées  avec nos voisins des sièges défoncés de La Boca, si loin, si proche, de la Croisette.Et c'est bientôt!

vendredi 12 mai 2017

Le grand chambardement.

Nous vivons des temps passionnants. Au bout d’un trajet fulgurant, depuis une société sur ses gardes, notre vieux pays ronchon permet à un jeune président de présenter au monde une France utile à l’Europe.
Le mot du dimanche : « ouf ! » ne tient pas jusqu’au mardi, alors la livraison du vendredi s’alourdit pour le bloggeur sexavéner.  
Qui n’a pas entendu que le vote qui vient d’avoir lieu séparait la France urbaine de ses périphéries ? Les réflexes de classe se sont inversés : les pauvres gros ont choisi leurs guides parmi les plus féroces envers eux, alors que les riches remis en forme savent bien quel est le défenseur de leurs privilèges. La caricature inversée est toujours une caricature. Les Oui Oui étaient finalement plus nombreux que les Non Non.
Si nous, frenchies, nous nous plaisons à déprécier notre pays, nous aimons bien nous juger sophistiqués dans le débat politique, bien que des arguments sommaires assommants apparaissent chez des intellectuels avec Onfray côtoyant Ruffin : haïe haïe haïe !
« Si vous élisez ces trois-là, vous allez cracher du sang » Mélenchon.
Je me gausse alors de voir le rose qui montait aux joues de ses abstentionnistes devenus timides comme des violettes, eux qui avaient goûté ce sang dans quelque discours lillois. Tout ça c’est cinoche et hologramme, Hugo revu par la com’, tellement appuyé que bien de leurs avis deviennent inaudibles.   
Avec de tels effets de tribune, JLM reprend, amplifie les anathèmes anciens de chez Stal’ quand les vipères étaient lubriques et voilà le PC réduit à sa portion municipale.
Il joue sur les mêmes ressorts agressifs que celle dont il se dit l’opposé, mais à laquelle il dispute un électorat aux façons viriles. Cette violence qui a vu bien des amis se fâcher, des familles se froisser, puise aussi dans les frustrations de ceux pour qui tout est un dû et dont tous les problèmes viennent de la société, des autres : étranger ou banquier. Des réflexes d’enfants gâtés au nom de ceux qui n’ont pas été gâtés par la vie.
Les rois du billard à trois bandes et ceux qui sont partis en débandade entre deux tours ont répété que le FN était le produit sécrété par le « système » affectant de s’y opposer pour mieux rester au pouvoir et poursuivre ses noirs desseins. Ce sont surtout ceux qui ont refusé de donner leur voix dimanche dernier qui donnent de la voix pour interpréter les votes des autres.
Parmi les responsables de la dédiabolisation du FN, se trouvent ceux qui ont mis le signe égal entre Macron et La Pen. Heureusement celle-ci s’est appliquée à amplifier une trouille générale face aux risques de son « irrésistible » ascension.
Tous participent au « Système » depuis les dévots suivant leur anciennement plus jeune sénateur, jusqu'aux cagoulés passant leurs nuits à courir devant les Compagnies Républicaines de Sécurité, alliés des plus efficaces de ceux qui  de tous côtés, font commerce des peurs et des haines.
Pour avoir eu pourtant l’occasion de faire connaissance de quelques turpitudes humaines, je ne peux me résoudre à voir derrière tout politique qui émerge, un cynique, et derrière toute action des intentions perverses. Oui il y a eu un « frondeur frondé » et si le sous-commandant Indignados a ménagé ses effets- pervers- les excès de vocabulaire guerrier, les excommunications lancées par ses zélateurs éloignent les modérés. De la même façon que Macron fut une cible privilégiée sur la toile, c'est bien parce qu'il a posé aussi de bonnes questions que JLM est le premier à agacer, ses excès ayant compromis ses succès.
Oui « résister » est héroïque, contre la démagogie, les conservatismes, les injustices. Mais en ce qui me concerne, le mot « Résistance » a trop de prestige, ne s’appliquant qu’à une poignée de personnes qui se sont opposés au nazisme. Ils n’avaient pas besoin de « se la jouer », ils agissaient. Une fois encore, à trop employer les grands mots, on les amoindrit au détriment de ceux à qui fut attribué le titre pour leur courage, eux n’ont pas eu besoin de se décorer d’un pins’ au revers de leur veste.
Nous avons bien du mal, le nez collé aux écrans, à mesurer les convulsions d’un vieux monde que beaucoup souhaitaient néanmoins. L’image est floue. Ce qui se déroule n’affecte pas seulement les autres partis mais chacun de nous : plus que jamais les positions intangibles sont démenties dès le lendemain, les certitudes sont mises à bas. 
« La seule certitude que j’ai c’est d’être dans le doute » Pierre Desproges.
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Les illustrations sont extraites de "Courrier International"

jeudi 11 mai 2017

Amour et haine dans la bible. Pierre-Emmanuel Guibal.

A travers quatre tableaux majeurs de l’histoire de la peinture, le théologien protestant a développé le thème de la dualité haine/amour omniprésente dans la bible. Il cite la philosophe suisse Litha Basset plaçant le précepte « aimer son prochain » face à ceux qui sont « fermés à l’amour », voire habités par la haine.
Adam et Ève au paradis ou Le Péché originel, a été intitulé également « La chute » dans une des trente versions donnée par l’ami de Luther, Lucas Cranach (l'Ancien) en 1533. De quoi relativiser les interprétations : il n’y a pas toujours trois pommes comme dans la trinité et le regard du serpent n’est pas forcément à la hauteur des yeux d’Adam, pour disculper la femme d’avoir fait chuter l’humanité. Le tableau qui réunissait notre papa et notre maman à tous était meilleur marché que deux panneaux séparés. Le serpent n’est pas uniquement la représentation du mal : rusé et puissant, donnant la mort et guérisseur (caducée), il peut être la représentation du Saint Esprit alors que le lion puissant et bon symbolise le père et le cerf l’animal pur : le fils. Le serpent d’airain de Moïse immunisait des morsures des serpents du désert. Eve est encore sur l’herbe, les pieds d’Adam se posent sur les cailloux qui l’attendent.
« Les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent, ils connurent qu'ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s'en firent des ceintures. »
Dieu les a puni mais leur donna une seconde peau pour qu’ils s’habillent : une seconde chance.
Ils eurent deux fils : « Caïn et Abel», le cultivateur tua Abel le berger. Le Titien en a fourni une présentation puissante, en contre plongée. La ténèbre - oui l’expression existe et attire l’œil -  où Dieu n’est plus, affronte la lumière.
« L`Éternel dit à Caïn : Où est ton frère Abel ?
Il répondit : Je ne sais pas ; suis-je le gardien de mon frère ? »
Mais magnanime, après le premier meurtre de l’humanité, Dieu va mettre un signe sur Caïn pour qu’il ne soit pas tué : l’homme peut changer.
Ainsi « la malice de l'homme était grande sur la terre, toute l'imagination des pensées de son coeur n'était que mauvaise en tout temps. Et l'Éternel se repentit d'avoir fait l'homme » 
Il déclencha le déluge. Dieu épargna Noé (« le repos de Dieu »).
« Noé lâche la colombe par la fenêtre de l'arche » (Genèse, VIII, 6-9)  de Marc Chagall. Il  avait d’abord envoyé un corbeau, puis une première colombe revenue sans rien et ce n’est qu’une semaine après une nouvelle tentative, qu’elle ramena un rameau d’olivier.
Le  même mot « arche » désigne la corbeille qui a sauvé Moïse des eaux et aussi ce lieu protecteur qui a permis finalement l’alliance de Dieu et de la famille des êtres vivants symbolisée par l’arc en ciel. La vie est là : un enfant est au sein et le coq qui l’accompagne annoncera le jour nouveau. Le vieillard de six cents ans recommencera alors à repeupler la terre.
Son petit fils, Nemrod, voulut installer une ville en Irak, à l’est d’Eden, avec une grande tour pour « se faire un nom ». Comme les demi-dieux grecs pris par l’hubris, cela tourna à la tragédie.
« La Tour de Babel » de Pieter Brueghel l'Ancien http://blog-de-guy.blogspot.fr/2016/05/la-tour-de-babel-gilbert-croue.html est construite sur le modèle des ziggourats  d’où les prêtres voyaient Dieu de plus près. Les hommes s’affairent, asservis à leur travail, la technique domine, et le souverain menace des hommes, Philippe II d’Espagne soumettait alors le peuple flamand.
Babel signifiait « la porte de Dieu », Babylone « la porte de la dispersion ».
Depuis la chute de la tour, «  l'homme est appelé à vivre partout, à se rencontrer, à vivre ses différences. »
Dans ce qui est détruit, il y a de la place pour construire, même s’il reste des questions
-        Pourquoi Adam a un nombril ?
-        Ne serait-il pas temps de réhabiliter Judas, si Dieu lui a pardonné ? 

mercredi 10 mai 2017

Equateur J 19. Puerto Lopez. Olon. Guayaquil.

Nous ne quittons Puerto Lopez qu’à 10h.
L’un s’accorde un jogging pieds nus sur la plage, un autre une promenade et sa gym face à l'océan, alors que des occasions de photographier les pêcheurs sont perdues, ceux -ci profitent du repos dominical.

Nous nous retrouvons tous pour le petit déjeuner à notre place favorite, derrière les vitres face au Pacifique.
Nous faisons une dernière petite balade, quelques achats, à pieds puis en voiture lorsque nous nous arrêtons dans une chocolaterie.
Il est encore tôt pour manger lorsque nous atteignons Ayangue où nous avions déjeuné jeudi.
José notre guide connaît un autre endroit qui nous conviendrait à Olon. Il ne s’est pas trompé.
Une immense plage avec des vagues mousseuses d’écume à marée basse s’étend à perte de vue. Sous des parasols colorés se lovent des chaises longues pour 5 $ l’heure.
Les plus jeunes ne résistent pas à l’attrait d’un bain avec possibilité de se doucher, tandis que Guy et moi préférons marcher sur la plage, à photographier, ramasser des coquillages. Nous croisons des cavaliers, montés sur des chevaux dociles et d’autres rétifs.
Le temps malheureusement reste gris mais cela n’empêchera pas quelques rougeurs aux baigneurs à la peau claire.
L’air marin nous a creusé l’appétit, nous avons programmé de nous offrir ce dernier jour de voyage, le luxe d’une langouste au bord de la mer.
Pour patienter lors de leur préparation à la plancha, nous négocions des bracelets et porte-clefs que les petits marchands ambulants trimballent sur des présentoirs en bois. L’un d’entre eux fait l’attraction, affublé de fausses fesses extrêmement proéminentes, d’une perruque à petites tresses, et d’un rouge à lèvres bien vif et pratiquant une danse dans une exubérance bruyante et démonstrative. Il lui faut bien ça pour placer ses pauvres petits paquets de bonbons.
Nous apprécions enfin nos langoustes coupées en deux que nous attaquons à coups de marteau pour les pinces. Nous achetons cônes ou esquimaux comme dessert.
Il est temps de repartir. Avec la digestion nous nous assoupissons à peu près tous, hormis J. et  le chauffeur. Mais je me réveille assez vite pour profiter des paysages que je n’avais pas vus à l’aller, pour la même raison. Je comprends mieux la comparaison avec la savane, les baobabs et les forêts de cactus. Le soleil a enfin daigné sortir des nuages et nous offrir de jolis éclairages sur fond de ciel bleu ou gris. Nous arrivons à Guayaquil vers 18h, sans rencontrer beaucoup de circulation en ce jour de semaine. Nous réinvestissons le « 64 », l’hôtel barricadé sans enseigne extérieure si ce n’est le dessin d’une maison avec le nombre 64 dessiné à l’intérieur. Nous n’avons pas les mêmes chambres mais nous apprécions la clim’ pour supporter la moiteur chaude. Nous nous réunissons pour régler les affaires de pourboires, remplir le questionnaire de satisfaction. Nous sortons sans notre nounou pour dîner. Nous avons le choix entre chinois ou pizza. Ce sera Pizza Fugacia familiale bien garnie sans comparaison avec Pizza Hut. Le service est d’ailleurs très sympa et la mezzanine climatisée pour nous seuls. Nous rentrons vite à l’hôtel où la douche et le rangement nous attendent. Réveil prévu à 3h 30.

J 20 :
Guayaquil - Quito : départ : 5h 50 - arrivée : 7h 30
Quito – Panama : départ : 12h 39 - arrivée : 14h 20
Panama-Frankfurt : départ : 19h 30 - arrivée mardi 6h 15 (3h15, h locale)
Frankfurt- Lyon : départ 23h 50 - (16h 50, h locale)
Le récit de notre voyage, entamé il y 6 mois, s'achève cette semaine. 
http://blog-de-guy.blogspot.fr/2016/08/pourquoi-lequateur.htm
Merci à nos compagnons de route, à notre chauffeur et à nos guides, à notre agence Tamera.
Mercredi prochain : un récit d'après José notre guide puis Quito en BD et d'autres villes à travers les arts.

mardi 9 mai 2017

La théorie de la contorsion. Margaux Motin.

Ce titre pour dire que la dessinatrice qui met sa vie en planches, ne veut pas être casée dans une boîte avec une étiquette : la fille, la mère, la femme, qu’on ne peut qu’aimer, tant elle est légère et court vêtue, élégamment dessinée.
Elle récidive et tout lui est pardonné parce que comme Dutronc dont elle a la décontraction : « J’aime les filles ».
Ah ! L’auto dérision pour sa play list qui cultive ses chagrins d’amour de 10 à 30 ans,
la tendresse et l’inventivité pour raconter des histoires à sa fille et s’en raconter,
ses plaisirs avec un verre de vin, une robe, le sommeil, les gros mots, bord de mer et baignoire, sa complaisance avec ses faiblesses…
« Papaaaaa !!! Ya maman qui dit qu’on doit pas dire à Yaya qu’elle a versé toute la confiturûûûre sur la taaaableuh !!! Et en plus elle a dit : « putain »