samedi 25 janvier 2025

Nuits de noces. Violaine Bérot.

Quand j’ai ouvert ce livre pourtant commandé au père Noël après une jolie critique du « Monde »,  je l’ai vite refermé estimant hors du temps une histoire d’amour de plus avec un prêtre, en vers qui plus est.
Pour avoir commencé chaque jour de classe par un moment de poésie, et prolongeant dans ma retraite mon goût pour cette forme littéraire avec la lecture régulière du même ouvrage comportant 365 poèmes, je peux confesser ce moment d’égarement.
Je me suis racheté lors d’une deuxième tentative où je me suis mis cette fois à tourner frénétiquement les 87 pages du récit d’une passion parfaitement écrite.
L’auteure nous donne à entendre l’amour de sa mère pour le prêtre qu’elle a attendu six ans avant de l’arracher à l’église.  
« Se termine cette année 
 que tu ne termineras pas.
Se termine cette année
et moi
seule
moi
si vieille et presque morte
moi même pas capable d’être morte
même pas
tandis que toi. » 
Le rythme adopté, la limpidité des mots, la légèreté de l’ouvrage, tout concourt au plaisir d’une lecture époustouflante : une vie offerte dans un souffle, depuis le père violent de la narratrice jusqu’à la disparition de l'amour de sa vie qui fut appelé « mon père » avant de devenir celui de Violaine, l'autrice. 

1 commentaire:

  1. Mon Dieu, toute cette...mort, omniprésente à un moment où j'y pense suffisamment pour pas qu'on me le rappelle sans cesse... Ça a l'air vachement triste, même si c'est beau.

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