lundi 27 janvier 2025

Mémoires d'un escargot. Adam Elliot.

Pour avoir emmené parfois prématurément des enfants au cinéma, cette fois je leur déconseillerai ce film australien pourtant animé d’une façon originale. 
« L'enfance, c'est comme l'ivresse ;
tout le monde se souvient de ce que vous avez fait, sauf vous » 
Que de personnages à mettre en bocaux après incinération, ponctuant un catalogue des malheurs : famille d’accueil chez des échangistes pour un des jumeaux orphelins, l’autre dans une secte, harcèlement envers un bec de lièvre et électro choc pour cause d’homosexualité !
La liste n’est pas close concernant d’autres tristes sexualités avec addictions y afférant : alcoolisme, fétichisme… Solitude et ennui génèrent méchanceté et tromperie. Les services sociaux sont moches, tout est sombre. Parmi tant de feux omniprésents éclairant de noirs décors, l'un d'eux a laissé une cicatrice en forme de sourire. 
Seule une vieille excentrique, bien entendu pleine de sagesse, invitant à sortir de sa coquille, apporte un peu d’humanité dans cet univers foutraque où les grands yeux plein de larmes peuvent émouvoir certains mais laisser les « cœurs de pierre » dubitatifs devant une telle accumulation de poncifs.
La voix off enfantine ne contredit pas une ambiance dépressive, avec Alzheimer comme perspective, si bien qu’accablés par tant de tristesse, la conclusion parait artificielle en mettant en scène une forme de résilience, pour persister dans le vocabulaire en vogue.

1 commentaire:

  1. Merci pour l'avertissement, pas que j'ai spécialement envie d'aller voir des films pour enfants en ce moment, même.. les films tout court.

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