« C’est alors
une félicité suspensive divine, l’un de ces instants prélevés jusque sur les
prérogatives de la mort elle-même et qui ne saurait être comparé qu’à la brève
extase de l’équilibre sportif idéal. »
Tous les auteurs cités n’ont pas la notoriété d’Alexandre
Vialatte dont je me régale avec ses chroniques postées chaque jour sur
Facebook par un lecteur par ailleurs amateur de Sempé.
Ainsi parmi mes inconnus, Claudio Magris :
« La correction
de la langue est la prémisse de la netteté morale et de l’honnêteté.
Beaucoup
de filouterie et de prévarications brutales naissent quand on fait de la
marmelade avec la grammaire et la syntaxe. »
Georges Haldas à propos de la minutie :
« … consiste à révéler, à travers les
petites choses, les grandes.
A déceler l’invisible dans la moindre pépite du
visible ;
l’éternité vivante en chaque seconde ;
le mystère au sein
des réalités les plus insignifiantes en apparence et les plus familières,
l’extraordinaire en ce qui parait être, à première vue, l’ordinaire. »
John Cowper Powis commente Anatole France :
« les plus sages
sont ceux qui jouent avec les illusions sans en rester déçus
et qui se laissent
gagner par la pitié sans en être blessés. »
A travers ces paysages littéraires pas toujours faciles à
arpenter quand on n’est pas familier comme moi de Pessoa ou d’Aldabert Stifter,
nous pouvons cependant cueillir quelques mots de l’auteur qui aime « passer
du futile à l’agréable » :
« … beaucoup de
jeunes gens d’aujourd’hui vivent en état
de schizophrénie contrôlée, préférant s’aveugler sur les désastres qui se
profilent à l’horizon pour s’abandonner à l’insouciance festive »
Ces 226 pages illustrent d’une façon originale cette banale
citation :
« Le style est
l’instant où le fond affleure à la surface. »
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