Cannes écrans seniors a récompensé parmi trois films
australiens aux vues aériennes toujours aussi graphiques : « Rams » histoire de deux
frères fâchés, repris du film finlandais : « Béliers » avec incendies remplaçant le blizzard
Il devance « Limbos »,
indolent policier en milieu aborigène et « Little
Tornadoes », plutôt bavard à propos d’un sujet vu cette année à deux
reprises : un père élevant seul ses enfants.
Dans « Ama
Maria », une petite fille orpheline de sa maman voue un amour éperdu à
sa nounou capverdienne : remarquablement interprété, ce film alliant
simplicité et finesse nous a ému.
Cette année, pour les dépourvus d’accréditations,
la sélection de la quinzaine des cinéastes
- ne plus dire quinzaine des réalisateurs pas assez
« inclusifve »- était la plus accessible.
Faouzi Bensaidi m’a paru le plus créatif avec « Desert », western couscous en voiture décapotée à la scie à métaux, proposition burlesque, politique, poétique,
surprenante.
« The sweet
East » présente le voyage d’une lycéenne dans des univers contrastés,
symptômes d’une société américaine détraquée, alors que « The feeling that the time for doing something has passed »
voit l’actrice réalisatrice new-yorkaise assumer sa liberté dans la soumission
aussi bien dans son travail, ses rapports familiaux et dans ses pratiques sado
maso en matière sexuelle : pas glauque mais tristounet.
Au Pakistan, une romance amoureuse qui s’amorce permet de croire
à un bonheur possible dans les interstices laissés par une société oppressant
les femmes, mais cela finira « In
flames » quand la folie devient la seule échappatoire.
Je ne vais plus guère au cinéma. Notre accès à la culture est... contrôlé ? par ma fille qui nous fait voir des séries coréennes par ci et par là, et j'affectionne les films où on ne montre pas de pratiques sexuelles, sado maso, ou autres.
RépondreSupprimerA force de tout... montrer, et tout voir, on finit par tuer le désir, et c'est un mauvais plan. Qu'on me sérine le mot "liberté" par rapport à ça ne change rien à ce que j'ai envie d'appeler, pour une fois, la réalité...
Mais le titre, "The feeling that the time for doing something has passed", ça me parle bien... un beau titre, et très actuel.