Le sommeil dont il est question dans le conte de Perrault
est réenchanté par le chorégraphe catalan qui rend beau même les cauchemars.
Adieu
fuseau endormeur, nous pénétrons dans le temps, les songes, notre temps préoccupé.
Nous
échappons à une trop insistante interprétation woke autour d’un baiser
salvateur non consenti et sommes emmenés autour de la musique de Tchaïkovski
entrecoupée d'habituels sons discordants, dans un univers créatif d’une
richesse et d’une force qui ne se démentent pas tout au long de cette heure et
demie.
Les éclairages sont magnifiques, les mouvements passant de
l’indifférenciation initiale à la vitalité affolée des 15 danseurs courant pour
150 réconcilient avec les formes contemporaines.
Les souples robes à crinoline
comme des corolles permettent de douces fusions et des déplacements rêveurs. Les
gestes mécaniques du début s’effacent pour la découverte de silhouettes
rappelant quelques béguines ou les rondeurs des ménines, avant que des pantins
apparaissent et que l’angoisse monte lorsque des corps se désarticulent et que
fuient interminablement les danseurs dépouillés petit à petit de leurs atours.
Hmmm.. Ça pourrait presque me donner envie, là...
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