Son musée
dispose de riches collections d’importance internationale. Bien installé dans
le palais épiscopal, il jouxte le chevet de la magnifique cathédrale romane de Saint Pierre qui, bien nettoyée et restaurée,
met en scène des personnages et des têtes sculptées originaux. Certains y
voient une BD du moyen-âge, évidemment. Malheureusement, il faut s’inscrire
pour bénéficier d’une visite obligatoirement guidée à l’intérieur, complète
aujourd’hui (25 personnes), car le trésor nouvellement pensé attire les
visiteurs. Tant pis, nous prenons
plaisir à observer les têtes plus ou moins démoniaques, grimaçantes déformées, toutes différentes, en
modillons (ou corbeaux : petits blocs de
pierre généralement sculptés semblant soutenir une corniche) alignées
régulièrement sous les avancées de toit.
Nous pouvons les admirer du petit jardin devant le musée mais aussi une fois
dans le musée par de grandes verrières modernes, en bénéficiant d’une grande
proximité quant à la hauteur et la distance.Le musée occupe 3 étages dédiés à 3
collections majeures : l’archéologie de la Charente, les arts d’Afrique et
d’Océanie, et l’art occidental.- Au rez-de-chaussée, nous pensions
« glisser » sur la préhistoire en Charente. Mais la superbe
muséographie et la technologie rendent la visite passionnante. Devant les
vitrines, des lunettes mises à disposition transforment en réalité virtuelle
des environnements et des animaux existants il y a des millénaires pour une
immersion réaliste en 3D. D’autre part, des objets provenant de fouilles
s’insèrent dans des fausses cavernes ou des rochers. Pour démontrer
l’ingéniosité de nos ancêtres, une vidéo présente trois sites funéraires dans
lesquelles apparaissent déjà des techniques évoluées : une porte sur gond, une
chambre funéraire délimitée par de gros blocs et des vestibules avec des blocs
similaires mais soudés avec des pierres. Et cela bien avant la construction des
pyramides…- Le 1er
étage nous transporte au Maghreb, chez les Touaregs en Afrique noire ou en
Océanie: cette invitation au voyage passe par la richesse d’objets de la vie
quotidienne, de masques ou de sculptures rituelles aux allures souvent inédites
et imaginatives. Oui, le musée peut s’enorgueillir de posséder l’une des plus
importantes collections relatives à ces cultures en France.Bienvenue
dans ce contexte, l’exposition temporaire « Tarz, broder au Maroc hier et
aujourd’hui » dévoile le magnifique travail d’un art « pour
détendre ». Les broderies des tissus classées par villes ou régions
rivalisent de finesse, de minutie dans une grande variété de points et de
couleurs souvent vives. Elles ornent des chemises, des vêtements ou encore de
longues bandes déroulées, elles participent à l’embellissement des intérieurs.
- Au 2ème
étage, nous pénétrons dans la partie « beaux-Arts ». Nous y
découvrons des tableaux dont des parodies entourent le buste de Hergé érigé au centre-ville et
qui nous avaient intrigués. Concernant le fond muséal de peintures plutôt
modeste, il est composé de Corot mais surtout
d’artistes locaux. Nous pouvons
nous promener en barque sur la Charente
tout en voyageant dans l’histoire d’Angoulême face à un tableau et grâce à des
lunettes 3D virtuelles.Nous retiendrons quelques sculptures sympas et une toile monumentale
d’Etienne- Barthélemy Garnier (1759-1849) : La consternation de la famille
Priam.En sortant,
nous ne comprenons pas pourquoi l’employé de l’Office du tourisme ne nous a pas
plus recommandé et vanté ce lieu culturel, de grande qualité à tous points
de vue et s’adressant à toutes sortes de publics. Nous exprimons notre plaisir à l’employé de
l’entrée, lors d’une petite conversation suite à l’achat d’un masque en carton
d’inspiration africaine à monter soi-même.Sur le
chemin du retour vers la voiture, nous nous contentons de voir quelques photos
sur l’hôtel de ville, logé dans le château mais accessible seulement pour des
démarches administratives donc fermé au tourisme. Puis nous redescendons à
pied vers la voiture.
Nous nous
arrêtons à un énorme Leclerc à l’Isle de
l’Espagnac pour quelques emplettes destinées à notre repas de ce soir. Le
pineau, acheté pour A. qui arrose mes plantes nous sert d’apéro, nous vivons un
joyeux moment face à nos plats cuisinés et une bouteille de Bordeaux sous la brise légère de la terrasse,
après un échange avec M-T. notre logeuse sur son jardin et sa pratique du
pergamano.
Jolie visite. Je retiens le musée, tout en sachant que nous ne faisons que traverser Angoulême (et encore pas toujours...) lors de nos déplacements...
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