L’idée est excellente de nous remettre sous les yeux des critiques exprimées
souvent avec élégance pour louer ou dénigrer des livres au moment de leur sortie et que les années ont
consacrés parmi les essentiels de notre culture littéraire.
Nerval vu par Théophile Gautier :
« cherchait
l’ombre avec le soin que les autres mettaient à chercher la lumière. »
Et Hugo :
« Stendhal ne
s’est jamais douté un seul instant de ce que c’était que d’écrire.»
Mauriac avait trouvé « abject » « Le deuxième
sexe ».
50 ouvrages éminents nous sont rappelés, de
« Delphine » par Madame de Staël (1802) à « Molloy »(1951)
de Beckett.
Mais ces 240 pages éditées par le service des archives de la
Bibliothèque de France devraient se lire parfois avec une loupe, car elles
abusent des reproductions réduites des journaux d’alors qui s’avèrent
redondantes de temps à autre avec des textes un peu pâlichons les accompagnant.
La diversité des chefs d’œuvres commentés est bienvenue que
ce soient
des romans : « Vingt mille lieux sous les mers »,
de la poésie : « Les chants du Maldoror »
ou du théâtre : « Les
bonnes » ou « Cyrano de Bergerac » …
Les étrangers sont honorés : Dostoïevski ou Stevenson,
et quelques désuets sont rappelés : Loti, Triolet
des outsiders remis en
lumière : Alexandra David-Néel.
Si l’on me dit Bram Stoker, je cale, mais son œuvre
« Dracula » me parle,
par contre « Monsieur Vénus » pas
plus que Rachilde restent totalement inconnus.
Des avis donnent envie d’aller voir sur place, à propos de
Simone Weil :
« Des trouvailles
fulgurantes, qui appellent la comparaison avec Pascal. »
Ils confirment aussi des champions, Camus :
« J’aime cette
plume qui troue le papier… »
ou prophétisent dès 1933:
« Le Procès est
comme un long cauchemar empoignant, où tout est grimaçant et où tout est vrai.
Kafka apparaitra peut-être comme un écrivain de génie. »
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