Ces 136 petites pages pourraient être rassurantes de la part
d’un commentateur délivré de ses missions diplomatiques (5 ans au Quai d’Orsay) aux propos modérés et documentés toujours agréables à entendre.
Le titre marque l’urgence, bien que « les renardeaux s’invitant au père Lachaise » portent la
marque d’un premier confinement dont on retient la pureté du ciel, alors que
celui-ci s’est assombri depuis.
Le « monde d’avant » n’a pas vu venir la pandémie,
est-ce que celui d’ « après » dont les contours sont
fantomatiques, pourra concilier la solidarité et l’interdépendance, la
technologie et l’humain ? Etre plus
équitable ?
«Outre ce que la
pandémie a révélé brutalement aux plus distraits, il y a aussi des risques qu’elle a réveillés, toutes les
régressions possibles dans les comportements internationaux vers un monde plus
brutal encore, à commencer par le bras de fer entre les Etats-Unis et la Chine,
l’affirmation hégémonique de la Chine en Asie du Sud Est, les affrontements au
sein de l’Islam, etc. »
Le fin connaisseur des rouages de la mondialisation
développe une de ses réponses : « l’écologisation »
comme processus de transformation de l’agriculture, de l’énergie, des
transports, du bâtiment, du système financier, de l’industrie (l’activité
numérique représentait en 2019, 4% des rejets de gaz à effet de serre, plus que
le trafic aérien).
Au pays le plus pessimiste du monde :« nous ne le
sommes pas à cause de nos handicaps, mais handicapés par notre
pessimisme », la modestie de celui qui est un expert se remarque.
Il
cite beaucoup d’autres responsables, des géopoliticiens, des écrivains, des PDG
et parmi les économistes :