lundi 20 janvier 2020

Séjour dans les monts Fuchun. Gu Xiaogang.

En ce moment nous sommes au rythme d’un film chinois par semaine et si la puissance de l’« Empire du Milieu » sur le plan économique est indéniable, la force de leur cinéma illustré par celui-ci, fait de nous des spectateurs consentant à la relève d’Hollywood.
Ce film poétique, ample, majestueux comme le fleuve reliant le passé et la modernité autour duquel vit une famille filmée avec amour, est magnifique. Les personnages attachants apparaissent souvent dans un coin de paysage et les plans séquences s’écoulent patiemment sans que les 2h 30 paraissent longues. Heureusement deux autres chapitres nous attendent.  
De la grand-mère aux petits enfants tous évoluent en évitant d’être caricaturaux.
Leurs relations ont toujours pour nous quelques aspects exotiques mais leurs préoccupations sont universelles. A l’opposé d’un esthétisme poseur, le dialogue est enchanteur entre cette façon de filmer qui saisit les bouleversements de la société et l’art intemporel des estampes reflétant une nature immuable. Pourtant le poisson se raréfie et l’eau n’est pas très claire, mais les traditions qui voient des filles s’en affranchir quelque peu, continuent à pétarader et unir les générations dont la bienveillance est mise à l’épreuve. Les individualités s’affirment face à un collectif encore réconfortant dans sa dimension familiale en tous cas.    
Je croyais voir un film contemplatif, il l’est ! Mais sous les branches, des hommes et des femmes vivent, dialoguent. Les paroles ont le poids de leur rareté dans un monde où la violence ne se cache pas.      

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