Mais pourquoi avoir fait se croiser le destin d’un sorti de
prison avec celui d’un détective raté et celui d’un commissaire de police à la
veille de la retraite ? Il y avait
suffisamment de matière – noire - en se
consacrant seulement à François Frédéric Frey dit FFF dont les vengeances en rafales éclaboussent de sang déjà pas mal de planches parmi les cent pages.
Moins ensoleillée que l’adaptation par Baru de l’auteur de
la vie Ripolin
le dessin de Moynot convient parfaitement à ce récit rythmé,
rappelant la rigueur de la ligne claire de Tardi en plus coloré.
Des dialogues efficaces enrobent quelques passages obligés
du genre polar : whisky et femmes chaudes, trafics, personnages médiocres
et désabusés… les cadavres s’accumulent.
Et quand il y a un brin de tendresse :
« Ah! Tu fais
chier! V'là que j'm'attache! Que je fais du sentiment! Y a rien de pire que les
sentiments si tu veux mon avis... » c’est pour un chien.
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