Neuf ans après l’épisode précédent de cette « histoire
de jouets », les objets ont plus
que jamais une âme. Les enfants grandissent, abandonnent leurs joujoux, en
préfèrent d’autres, mais ceux-ci prennent conscience à leur tour du temps qui
passe et s’adaptent.
La séquence d’ouverture sous une pluie qui nous éclabousse
de réalisme magnifié donne le ton du film où l’humour, des notations justes et
originales ne masquent pas une mélancolie pourtant jamais surlignée. Une œuvre
tout en finesse où les spectateurs de tous âges auront du plaisir et matière à
réfléchir sur la liberté, la loyauté, l’écoute des autres, les choix à assumer
pour avancer dans la vie… L’apparition d’une fourchette destinée à la poubelle
en tant que favorite parmi tant de choses en manque de reconnaissance est
déterminante comme le motard québécois qui avait déçu son petit propriétaire
car il n’était pas conforme à la publicité.
Les sourires de Woody le cowboy qu’une bergère de faïence ne
laisse pas indifférent, valent l’expression de bien des artistes se prenant
pour des prophètes.
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