A partir des notes de ma femme, commence ainsi, comme chaque mercredi à venir,
le compte rendu de nos vacances 2018 dans la Nord de l’Italie.
Passés la frontière, Guy est ravi par la dénomination
« bande rumorosa » signalant la présence d’aspérités aux limites de
la route.
Après Bergame, en l’absence d’aires d’autoroute, nous
quittons l’autostrade enserrée dans de
hautes glissières, à la recherche d’un coin pour pique-niquer. Nous le trouvons
à Calepio, village médiéval déserté où
la route se termine en cul de sac, à côté d’un château et d’un jardin public
face à un panorama grandiose sur la vallée. Nous nous attablons sous un arbre,
seuls au milieu des jeux d’enfants et du monument aux morts dédiés aux
« prodi » (valeureux). Nous mangeons les sandwichs de Paul après nous
être bombardés de répulsif contre les
moustiques. Nous nous contentons d’un Caffè « netto » dans le bar
local, sans céder au « correto » agrémenté de Grappa.
Poursuite de la route grâce au GPS de google maps, nous
arrivons à destination vers 16h15 au milieu des vignes hautes sur pieds dont
pas une feuille ne dépasse, chez Lucia Gabrielli, à San Pietro in Cariano.
Le logement est charmant derrière
son vieux porche de pierre dans l’enceinte d’une maison d’édition. Notre hôte
nous introduit dans la demeure bien fraîche aux murs épais, dotée de la
climatisation. Mais il est haut perché et pour y accéder, nous grimpons un 1er
escalier, débouchons dans une belle bibliothèque aux tommettes anciennes où
nous faisons trembler les vitres d’une armoire rien qu’en passant à côté ;
enfin par un 2ème escalier aux marches usées, nous parvenons à notre
appartement de 2 chambres munies de leur salle de bain, d’une grande pièce à vivre avec cuisine.
Nous déballons nos
affaires et partons au ravitaillement au
supermarché. La note nous semble bien inférieure à ce que nous escomptions avec
un litre de Cinzano pour environ 5 €, produit le plus onéreux de nos achats.
Un ciel couvert nous surprend à la
sortie. Avant de rentrer nous
poursuivons notre route au-dessus de Cengia où une église et quelques
belles demeures dominantes promettent un bel aperçu de notre situation. Le
point de vue en hauteur porte le nom de
Castelrotto ; la placette est mignonne avec son église, son bistrot en
terrasse où les gens dégustent leur spritz d’un orange vif et un restaurant
surplombant le site, le « Castrum » qui n’affiche pas des prix prohibitifs.
Un petit vent léger se lève mais ne parvient pas à chasser la moiteur ambiante.
Retour à la maison : après un spritz à domicile,
gaspacho, chiffonnade de mortadelle et de jambon de Parme, yaourt , pêches
plates et chocolat.
Temps tranquille sous la clim bien réglée et
réparatrice : lecture, tablette, écriture.
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