vendredi 2 décembre 2016

Le Postillon. N° 38. Décembre 2016.

Train-train pour le bimestriel, un ton en dessous de sa livraison précédente
qui avait alimenté la chronique grenobloise et joué un rôle salutaire de révélateur.
Sur ce coup, les journalistes du bimestriel sous titré «  Amour, Glaires & Beauté » auraient bien aimé cracher plus haut que leur bassinet et ne pas se retrouver en compagnie des supportrices de Carignon ; alors ils insistent sur leurs fondamentaux : mépris du « Daubé », des policiers et critique des start-up, des communicants, des technologies nouvelles.
Dans le répertoire de la rubrique malencontreusement nommée «  Métiers de merde » ne figure pas « pigiste au Postillon » bien que l’accueil des élus et de la population à Roybon ait semble-t-il porté peu de fruits. Par contre : « livreur à vélo », ou « réceptionniste en hôtellerie » alimentent une chronique qui fut parfois, plus riche. A laquelle aurait pu s’adjoindre, « salariée au 115 », le numéro d’urgence pour les personnes en difficulté.
J’ai appris que le patron du FCG habite à Los Angeles, et suit le club par visioconférence, les valeurs du rugby bien rangées à côté de la vitrine aux trophées dont la clef est égarée.
Sur le plan politique, un argumentaire est fourni pour contrer les justificatifs des fermetures de bibliothèques, avec en contrepoint un extrait d’un communiqué de Piolle à propos de Trump qui m’a bien plu car il sortait des jérémiades convenues :
« Il est urgent d’entendre les témoignages des habitants de nos villages, de nos petites villes abandonnées par leurs industries et les courants porteurs. […] À l’heure où, partout sur le territoire, les grandes villes s’organisent en un vaste club de métropoles connectées les unes aux autres, il faut éviter que celles-ci ne deviennent des nouvelles citadelles. » […]
« Les dernières élections régionales en France, le Brexit, Le Pen ou Trump sont devenus les instruments d’une revanche du territoire contre le club. La revanche du sédentaire, moqué et confiné dans l’angle mort du débat public, contre le nomade intégré aux mouvements de la mondialisation. » Contre … son camp.
Cependant les pratiques des politiques semblent  bien éloignées de ces analyses, contredites par ce qui se passe à la Métro avec «  Les portes du Vercors » ou l’attitude de Ferrari le président qui a traîné la feuille de chou devant les tribunaux. Ainsi «  le Postillon » peut poser en défenseur glorieux d’une liberté dont il use pourtant avec prudence et surtout pas pour mettre en doute ses engagements. Les journalistes anonymes qui y écrivent, se refusent évidemment d’être dans l’air du temps réac, mais tirent volontiers sur tout ce qui bouge, ce qui innove, frétillant du bloc-notes vers tous ceux qui s’affolent dès qu’on déplace une pierre.
Pourtant les recherches concernant l’hydrogène comme vecteur énergétique sont abordées dans ce numéro avec  certes la dose d’ironie habituelle mais un souci pédagogique louable.  Et le portrait du « Rambo grenoblois » expulsé vers l’Algérie après 14 ans dans les rues de Grenoble est chaleureux, presque nuancé, sans rien céder sur  l’indignation face à l’injustice d’une telle mesure.
……
Les photos sont meilleures que les dessins, ainsi en voilà une pour illustrer cet article.
Et pour cette semaine, le dessin concernant la préoccupante Turquie est extrait de « Valeurs mutualistes » le magazine de la MGEN.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire